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France I (voilier)

Le France I est l'un des plus grands cinq-mâts barques, à coque et mâts d'acier, de son temps. Il a été construit en 1890 par le chantier écossais D. & W. Henderson & Son de Partick, près de Glasgow, pour l'armement Bordes et fils[1] de Dunkerque, la première flotte française de voiliers-cargos cap-horniers et la deuxième mondiale à cette époque.

France I
illustration de France I (voilier)

Type Cinq-mâts
Gréement cinq-mâts barque
Histoire
Chantier naval D. & W. Henderson & Son, Partick Glasgow
Lancement 1890
Équipage
Équipage 45 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 133 m
Longueur de coque 126 m
Maître-bau 14,83 m
Tirant d'eau 6,50 m
Déplacement 8,800 t
Voilure 4 550 m² (40 voiles)
Vitesse 17 nœuds sous voile
Carrière
Armateur Antoine-Dominique Bordes & Fils - Dunkerque
Pavillon France
Port d'attache Dunkerque - France


Histoire

Le France I servait à la compagnie dunkerquoise comme cargo entre l'Europe et le Chili. Lors de son premier voyage, il a transporté 5 000 tonnes de charbon à Iquique au Chili pour recharger 5 500 tonnes de nitrate. Grâce à ses quatre grues à vapeur le déchargement et le rechargement n'ont duré que onze jours.

Ce cinq-mâts très bon marcheur a fait sa plus rapide traversée en 1898 en ralliant le Chili depuis le cap de Prawle Point (près de Salcombe, Angleterre) en seulement 63 jours. Il a par la suite effectué trois voyages sur la même route (vers les ports d'Iquique ou de Valparaíso) en prenant moins de 80 jours à l'aller comme au retour.

Le 27 janvier 1897, alors qu'il était au mouillage sur rade foraine devant la pointe Dungeness, par nuit claire, le France I est abordé par le croiseur britannique HMS Blenheim[2]. Celui-ci avait vu les feux de proue et de poupe du navire français mais, croyant qu'ils appartenaient à deux embarcations de pêche différentes, a cru pouvoir passer entre celles-ci. Il a tenté de s'écarter au dernier moment mais a heurté le cinq-mâts français, lui infligeant des dommages substantiels. Le tribunal de l'Amirauté britannique a fait porter l'entière responsabilité de la collision au France I, estimant que la disposition de ses feux était seule en cause[3]. Une décision que l'armement Bordes n'a jamais acceptée mais à laquelle il a bien dû se plier.

En 1901, lors d'une traversée vers Valparaíso le France I subit au large du Brésil un violent coup de pampero qui fait riper sa cargaison de charbon en provoquant une gîte irrattrapable. La totalité de l'équipage a pu évacuer le navire avant chavirage complet et a été recueillie par le quatre-mâts barque allemand Hebe II, de l'armement hambourgeois B. Wencke Söhne.

Le France I, gravure d'après un tableau de Lüder Arenhold (1891).

Notes et références

Voir aussi

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