France Ellys
France Suzanne Armande Girod-Genet, dite France Ellys[Note 1], née le dans le 14e arrondissement de Paris et morte le à Coubert (Seine-et-Marne), est une actrice de théâtre et de cinéma française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 92 ans) Coubert |
Nom de naissance |
France Suzanne Armande Girod-Genet |
Autres noms |
Odette Monfray, Odette Montofray, Pierrette Montofray, Pierrette Monfray |
Nationalité | |
Activité |
Biographie
Jeunesse et débuts
France Girod-Genet naît en 1893, 1 rue Lalande à Paris, chez son père Joseph Armand Girod-Genet, employé, et sa mère Marie Léontine Leprince[1]. Elle est la cadette et dernière enfant de ses parents (mariés trois ans plus tôt à Chartres où sa mère était modiste[2]) qui se séparent au bout de quelques années et voient leur divorce prononcé à Paris en 1909[2].
Au début de l'année 1910, alors qu'elle n'a pas encore dix-sept ans, elle se produit déjà sur une scène théâtrale sous le pseudonyme d'Odette Montofray[3]. Elle changera ensuite régulièrement de nom de scène au gré de ses contrats d'artiste. C'est ainsi qu'elle prend celui de Pierrette Montofray lorsqu'elle est engagée au printemps de la même année par le Luna Park de Paris pour figurer dans sa nouvelle attraction, le Tanagra Théâtre[4]. Ce spectacle inédit, présenté comme la « huitième merveille du monde », donnait l'illusion grâce à un ingénieux procédé d'optique de voir jouer dans un décor miniature de minuscules personnages d'une trentaine de centimètres de hauteur[5]. La première représentation a lieu le , comportant plusieurs tableaux de danses pour lesquels les chroniqueurs relèvent « le charme exquis de Mademoiselle Pierrette »[5]. Après trois mois de représentation, ce sont déjà 100 000 visiteurs qui se sont pressés dans ce théâtre optique et l'attraction est présentée dans la foulée au Luna Park de Berlin. À cette occasion Pierrette Montofray remporte courant juillet le premier prix de beauté de la ville de Berlin[4].
Rentrée à Paris, elle est engagée à l'automne par le théâtre de verdure du Pré-Catelan[6] que vient d'ouvrir Francis Robin. Elle prend alors le nom de scène d'Odette Monfray, une version raccourcie de son premier pseudonyme utilisé sur les planches d'un vrai théâtre[7] - [Note 2]. Elle joue durant une année et demi sur cette scène avant d'être remarquée par Paul Franck qui a le projet d'ouvrir son propre théâtre au 5 rue du Colisée. Celui-ci l'engage, et c'est ainsi qu'elle apparaît le sur les planches du tout nouveau théâtre Impérial[8]; elle prend ce même jour le nouveau nom d'artiste de Pierrette Monfray formé en mixant ses deux derniers pseudonymes[9]. Elle garde ce pseudonyme jusqu'à la guerre[Note 3]. On lui trouve parfois une ressemblance avec l'actrice Marcelle Yrven[10].
Libre de tour engagement à l'issue de son contrat d'une année au théâtre Impérial, elle peut jouer au théâtre du Pré-Catelan, au théâtre de la Renaissance, aux Folies Bergères et au théâtre Antoine, et ce jusqu'en . Après la déclaration de guerre, les représentations théâtrales se raréfient. Pierrette Monfray se produit à deux reprises : en , elle déclame une ode patriotique, lors d'un gala organisé par le Vestiaire parisien[Note 4] et la Ligue artistique anti-germanique[11] ; à l'été 1915, elle joue à quelques reprises dans une revue au théâtre des Ambassadeurs[12]. Après quoi sa carrière s'interrompt.
Après-guerre : une identité mystérieuse
En , Mlle Girod-Genet épouse à Paris Primrose Eugène Léon Deloncle, avocat à la cour d'appel de Paris[13] — fils de François Deloncle, ancien député des Basses-Alpes —, et reparaît publiquement l'année suivante sous le nom de France Ellys. La plupart des journaux relaient le récit suivant : France Ellys, jeune débutante, a été découverte par Lugné-Poe qui lui a donné le rôle féminin principal de la pièce Créanciers d'August Strindberg le , dans son théâtre de l'Œuvre, rouvert l'année précédente après cinq années de fermeture dues à la guerre. Le talent de cette nouvelle comédienne, la veille inconnue, est ainsi consacré par toute la presse[14]. De très rares articles établissent toutefois un lien entre Pierrette Monfray et France Ellys. Ainsi, dans Aux écoutes, on peut lire : « France Ellys ? Une beauté blonde épanouie qui triomphe dans Créanciers... Mais... Mais n'est-ce point Pierrette, Pierrette Monfray qu'on prenait avant la guerre pour la sœur de Marcelle Yrven (...), qui débuta au Pré-Catelan, en 1911 (...). Ensuite elle avait joué au Théâtre impérial, aux Champs-Élysées et à la Renaissance. Elle reparut avec René Bocher (actuellement de la Comédie-Française), sur la scène de ses débuts, dans Métamorphoses. Enfin, pendant la guerre, elle reparut au Nouveau-Cirque pour dire des poèmes patriotiques. »[15] En , Le Carnet de la semaine évoque France Ellys « qu'a totalement renié [sic] Pierrette Monfray »[16] - [Note 5]. En , L'Intransigeant indique que « Pierrette Monfray, qui a changé de nom, sans renoncer au théâtre, s'est mariée »[17].
Par la suite, France Ellys veillera à ne jamais rien dévoiler de sa propre personne. Un journaliste italien qui tentait vainement de l'interroger en 1928[18] écrit : « Ellys évite de parler d'elle, détourne nos questions, comme pour ne pas dévoiler un secret jalousement gardé ». Au sujet du patronyme France Ellys, Lugné-Poe expliquera dans ses mémoires, parus en 1946 sous le titre Dernière Pirouette, qu'il s'agissait du nom d'artiste qu'il lui avait donné[19]. À noter qu'une élève du Conservatoire, de vingt ans sa cadette, a utilisé le même pseudonyme, « Ellys », en 1930[20] - [21].
Un succès rapide
Devant le succès que rencontre France Ellys dans la pièce de Strindberg, les directeurs de théâtre se l'arrachent et elle signe en novembre 1920 un engagement avec le théâtre du Vaudeville[22]. Mais elle se récuse finalement pour rester chez Lugné-Poe qui lui confie le premier rôle de ses mises en scènes suivantes. Cela lui vaut un procès avec le Vaudeville, qu'elle finit par gagner en 1926[23].
En 1921, son mari, Léon Deloncle, est impliqué dans l'affaire André Himmel, dirigeant de la Franco American Cinematograph Corporation accusé d'escroquerie[24], et leur domicile du 24 place Malesherbes est perquisitionné[25]. L'avocat connaît par ailleurs des déboires avec le journal qu'il a fondé, Le Jour. Le journal Bonsoir ironise à ce propos en écrivant en 1922 : « France Ellys fut admirable dans Créanciers, mais Léon Deloncle joue très mal les Débiteurs ! »[26] Le couple divorce en [13].
En 1927, France Ellys est remarquée par le dramaturge Henri-René Lenormand qui lui confie le rôle principal de sa nouvelle pièce Mixture et de ses deux créations suivantes. Cette collaboration est l'occasion pour France Ellys de rencontrer Georges Pitoëff. Elle participe ainsi aux représentations de la compagnie Pitoëff jusqu'en 1935[27].
Parallèlement, elle commence en 1932 une carrière cinématographique dans le film Un homme sans nom dont les directeurs Roger Le Bon et Gustav Ucicky lui ont confié le premier rôle féminin.
Un lent déclin
Dans les années 1940, France Ellys poursuit sa carrière à la fois au cinéma et sur les planches. L'âge venant, elle n'obtient plus que des seconds rôles, puis des petits rôles. Elle met un terme à sa carrière théâtrale en 1947 et à sa carrière cinématographique au début des années 1950. Elle donne des cours d'art dramatique jusqu'au début des années 1970.
France Ellys meurt en 1985, Ă Coubert[1].
Théâtre
Sous le nom d'Odette Montofray
- 1910 : L'Avare devenu mendiant, Charles de Bussy, salle des fĂŞtes du Journal[3]
Sous le nom d'Odette Monfray
- 1911 : En cage de M. Champavert, théâtre du Pré-Catelan
- 1911 : Aux Parisiennes, prologue de Louis Delluc, théâtre du Pré-Catelan
- 1911 : Les Distances, 1 acte de Ch. de la Porte, Nouveaux-Mathurins
Sous le nom de Pierrette Monfray
(Liste non exhaustive)
- 1912 : Son vice, pièce en 1 acte de Léon Xanrof, théâtre Impérial : Bavolette
- 1912 : La Petite Jasmin, comédie en 3 actes de Willy et Georges Docquois, théâtre Impérial : Sophie
- 1912 : M. Collerette, veuf, comédie-bouffe en 1 acte de Jules Thinet et Georges Fabri, théâtre Impérial : Irma
- 1912 : Le Pousse l'amour, sketch en 1 acte de Maurice de Féraudy, Jean Kolb, Erik Satie, théâtre Impérial
- 1913 : La Maison Poponard, vaudeville en 1 acte de Paul Fékété, Théâtre Impérial : Viviane
- 1913 : Complet à l'Impérial, revue à grand spectacle en 3 actes, Théâtre Impérial
- 1913 : Vous fâchez pas !, revue en 1 acte de Wilned et Mauprey, théâtre Impérial : la princesse de Saxe-Zour
- 1913 : Un bûcheur, comédie en 1 acte d'Yves Mirande et Henri Géroule, théâtre Impérial : Germaine
- 1913 : Métamorphoses, pièce de Léon Guillot de Saix et B. Dangennes, théâtre du Pré-Catelan
- 1913 : Le Minaret, pièce de Jacques Richepin, théâtre de la Renaissance
- 1913 : Les Deux Bavards, pièce de Johannès Gravier et Maxime Formont, théâtre du Pré-Catelan
- 1914 : La Revue de l'amour, Folies-Bergère : la commère
- 1914 : matinée de gala du Vestiaire Parisien, Nouveau Cirque : déclamation d'une ode patriotique
- 1915 : Zonneslag et Cie, fantaisie bruxelloise en 5 actes de P. Libeau et Maurice Sacy, théâtre Antoine
- 1915 : En plein air, revue de Charles Quinel et Henry Moreau, théâtre des Ambassadeurs
Sous le nom de France Ellys
(Liste non exhaustive)
- 1920 : Créanciers d'August Strindberg, sous la direction de Lugné-Poe, théâtre de l'Œuvre : Tekla
- 1921 : Hedda Gabler d'Henrik Ibsen, sous la direction de Lugné-Poe, théâtre de l'Œuvre : Hedda
- 1922 : Judith d'Henry Bernstein, théâtre du Gymnase : Ada
- 1924 : Le Geste de Maurice Donnay et Henri Duvernois, théâtre de la Renaissance : Marceline Vallier
- 1925 : Une maison de poupée d'Henrik Ibsen, sous la direction de Lugné-Poe
- 1926 : Bava l'Africain de Bernard Zimmer, sous la direction de Louis Jouvet, Comédie des Champs-Élysées : Madame Soin
- 1927 : Mixture d'Henri-René Lenormand, sous la direction de Georges Pitoëff, théâtre des Mathurins : Monique Léoncel
- 1929 : Une vie secrète d'Henri-René Lenormand, Comédie des Champs-Élysées, sous la direction de Georges Pitoëff : Thérèse Sarterre
- 1929 : La Rolls Royce, comédie en trois actes de Mario Duliani et Jean Refroigney, sous la direction de Harry Baur, théâtre des Mathurins : Nicole Vernier
- 1930 : Browning, comédie en trois actes de Mario Duliani et Jean Refroigney, sous la direction de Charles Dechamps, théâtre des Mathurins : Monique Chalubert
- 1931 : Mon ami Philippe d'André de Chatellus, théâtre Fontaine
- 1932 : Sortilèges, pièce en 3 actes et 4 tableaux d'Henri-René Lenormand, au Studio des Champs-Élysées : Camille Rambert
- 1933 : Liebelei (Amourette) d'Arthur Schnitzler sous la direction de Georges Pitoëff
- 1934 : Le Règne d'Adrienne de Paul Brach : Adrienne
- 1938 : La Fenêtre ouverte de Maurice Martin du Gard, sous la direction de Georges Pitoëff
- 1942 : Le Fauve d'Eddy Ghilain
- 1943 : L'Acheteuse de Steve Passeur, théâtre de l'Œuvre
- 1947 : Le Mal de pureté de Lucien François, mise en scène de Pierre Franck, théâtre du Vieux-Colombier
Cinéma
Courts métrages
- 1946 : Le Testament de René Jayet
- 1946 : Cinq à sept de René Jayet
Longs métrages
- 1932 : Un homme sans nom de Roger Le Bon et Gustav Ucicky : Eva-Maria
- 1936 : La Joueuse d'orgue de Gaston Roudès : Madame Bernier
- 1937 : Les Chevaliers de la cloche de René Le Hénaff : La princesse bohémienne
- 1937 : Enfants de Paris de Gaston Roudès
- 1937 : La Mort du cygne de Jean Benoît-Lévy : Madame Souris
- 1938 : La Maison du Maltais de Pierre Chenal : La religieuse
- 1938 : La Bâtarde de Jacques Daroy : Mademoiselle Peters
- 1938 : Trois Valses de Ludwig Berger : La marquise de Chalencey
- 1939 : Grand-père de Robert Péguy : La directrice de l'école
- 1941 : Fromont jeune et Risler aîné de Léon Mathot
- 1941 : Ici l'on pêche de René Jayet
- 1942 : La Femme perdue de Jean Choux : Madame Vidal
- 1942 : Le Mariage de Chiffon de Claude Autant-Lara : Sophie
- 1943 : L'Homme sans nom de LĂ©on Mathot
- 1943 : L'Escalier sans fin de Georges Lacombe : Madame Boutron
- 1946 : Mission spéciale de Maurice de Canonge
- 1947 : Par la fenĂŞtre de Gilles Grangier : Madame Laforest
- 1948 : Les souvenirs ne sont pas Ă vendre de Robert Hennion : Maria
- 1950 : L'Homme qui revient de loin de Jean Castanier : Mademoiselle HĂ©lier
- 1951 : Maria du bout du monde de Jean Stelli : Delphine
Iconographie
Photographies de l'actrice, parues dans Comœdia, les , , , , et dans Excelsior, les , .
Notes et références
Notes
- Aussi appelée Odette Monfray, Pierrette Monfray, Odette Montofray ou Pierrette Montofray.
- Son nom est parfois orthographié Monfrey, mais il s'agit plus probablement de coquilles dues à la presse.
- Après-guerre, aucun des pseudonymes qu'elle a utilisés jusque-là n'apparaît plus dans la presse.
- Créé en novembre 1914, le Vestiaire parisien avait pour but de recueillir des vêtements pour les familles des mobilisés et les réfugiés belges et français.
- Il est possible qu'une coquille ait transformé la phrase initiale : il faudrait alors lire « France Ellys qui a totalement renié Pierrette Monfray » et non « France Ellys qu'a totalement renié[e] Pierrette Monfray ».
Références
- Archives de Paris 14e, acte de naissance no 2713, année 1893 (page 28/31) (avec mentions marginales de mariage et de décès)
- Archives d'Eure-et-Loir, acte de mariage no 23, année 1890 (vue 18/90) (avec mention marginale du divorce)
- « Théâtre & concerts. Salle des fêtes du Journal », sur Gallica, Le Journal, (consulté le ), p. 7
- « Spectacles & concerts. Luna Park », sur Gallica, Le Figaro, (consulté le ), p. 5
- Frédéric Tabet, « Tanagra et la Danseuse microscopique », sur domitor2020.com (consulté le )
- « Odette Monfray », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Comœdia, (consulté le ), p. 2
- « Mlle Odette Monfray... », sur Gallica, Comœdia illustré, (consulté le ), p. 695 ; 716
- « Courrier théâtral. Théâtre Impérial », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, La Liberté, (consulté le ), p. 3
- « Théâtre Impérial », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Comœdia, (consulté le ), p. 2
- « Débuts sensationnel de Lucy Jousset », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Figaro, (consulté le ), p. 5
- « Courrier des théâtres », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Petit Parisien, (consulté le ), p. 4
- « En plein air », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Figaro, (consulté le ), p. 4
- Archives de Paris 8e, acte de mariage no 639, année 1919 (page 23/31) (avec mention marginale de divorce)
- Fernand Nozière, Lugné-Poe, Paris, Éditions Sansot, , p. 33
- « Lancement », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Aux écoutes, (consulté le ), p. 18
- « Créanciers », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Carnet de la semaine, (consulté le ), p. 16
- Montboron, « Que sont-elles devenues ? », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, L’Intransigeant, (consulté le ), p. 4
- [PDF](it) « France Ellys - Conversando con la grande attrice francese », La Voce del Salento, (consulté le )
- Lugné-Poe, Dernière Pirouette, Éditions du Sagittaire, , p. 112-113
- Une certaine Mlle Ellys figurait dans la liste des élèves du Conservatoire qui se sont présentées au concours de comédie de juin 1930. Au Conservatoire. Croquis rapides de nos futurs "comédiens". Mlle Ellys. Comœdia, 27 juin 1930, p. 1, lire en ligne sur Gallica.
- Portrait de Mlle Ellys second prix de comédie au Conservatoire. Comœdia, 2 juillet 1931, p. lire en ligne sur Gallica.
- « Une révélation de l'Œuvre : Mme France Ellys », Le Figaro, Paris, no 317 de 1920,‎
- France Ellys gagne son procès contre le Vaudeville Comœdia, 20 juillet 1926, p. lire en ligne sur Gallica
- « L'affaire Himmel », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Le Matin, (consulté le ), p. 2
- « M. André Himmel chez le juge d'instruction », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, L’Éclair, (consulté le ), p. 3
- « Créanciers et Débiteur ! », sur RetroNews - Le site de presse de la BnF, Bonsoir, (consulté le ), p. 3
- Jacqueline Jomaron, Georges Pitoëff, metteur en scène, Lausanne, Éditions L'Âge de l'Homme, , p. 73
Liens externes
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- Allociné
- Ciné-Ressources
- Unifrance
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