Comœdia
Le Comœdia, anciennement le Berthelot, est un complexe de salles de cinéma de Lyon.
Lieu | Lyon (Rhône) |
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Coordonnées | 45° 44′ 52″ nord, 4° 50′ 04″ est |
Inauguration | 1914 |
Nb. de salles | 9 |
Capacité | environ 1 200 places |
Réseau | Art et essai |
Format de langue | VOST |
Format de projection | numérique et 35 mm |
Format de son | Dolby / DTS |
Anciens noms |
Berthelot (1914) Comœdia (1924) UGC Comœdia (1993) |
Direction | Frédérique Duperret et Ronan Frémondière |
Site web | cinema-comoedia.com |
Histoire du Comœdia
En 1914, un forain, Jules Melchior Pinard, installe son projecteur avenue Berthelot. Le succès de son attraction l'encourage à ouvrir trois salles fixes, dont le Berthelot[1], qui devient le Comœdia lorsqu'Émile Peyre le rachète en 1924. Ce dernier agrandit alors la salle pour proposer 900 places assises puis est un des premiers à s'offrir des équipements sonores et, encore plus tard, un système de projection 70 mm.
Les bombardements du détruisent le Comœdia, mais il est reconçu par l'architecte Georges Peynet et il ouvre de nouveau en 1949. La salle, alors équipée d'un écran plus moderne de 100 m2, est un énorme succès à Lyon, à tel point que même des Parisiens viennent régulièrement voir des films 70 mm qui ne sont plus projetés à Paris. C'est ensuite Pierre et Jacques Lapouble (fils de Rémi Lapouble, le gendre d'Émile Peyre) qui font passer au Comœdia le cap des complexes en dotant le cinéma de deux salles supplémentaires en 1974, puis trois autres en 1987. En 1979, Apocalypse Now inaugure en France le Dolby stéréo au Comœdia.
Puis UGC rachète le complexe en 1993, proposant une offre de films grand public en versions originales. Malgré le succès apparent du Comœdia, UGC décide de le fermer en décembre 2003, reportant son offre sur ses autres complexes lyonnais de l'Astoria et du Ciné Cité Internationale.
Au grand soulagement des cinéphiles lyonnais, le Comœdia est alors racheté et remis sur pied par Marc Guidoni et Marc Bonny, rénové par l'architecte Yann Lecocq (qui avait déjà réalisé l'agrandissement en 1984) et donc rouvert le . La partie inférieure de la grande salle de 700 places (sur deux niveaux) a été supprimée, réduisant le nombre de places à 292. Un documentaire a également été réalisé à cette occasion : Comœdia, une renaissance[2].
Fin 2007, deux plaintes sont déposées contre le Comœdia: l'une par Uniciné pour concurrence déloyale à cause des 600 000 € de subventions publiques qui lui ont été accordées par le CNC[3], l'autre par UGC pour l'utilisation du nom commercial appartenant à UGC[4]. Le Comœdia lance alors un blog[5] et une pétition[6] pour recueillir des soutiens de spectateurs. Concernant la plainte pour l'utilisation du nom, UGC est condamné en référé en pour « procédure abusive »[7] et doit verser 7 000 € de dommages et intérêts au Comœdia.
En 2014, le Comœdia annonce l'ouverture prochaine de trois nouvelles salles[8], au fond du cinéma, dans les anciens locaux de l'INPI. Entretemps, l'Institut Lumière ayant racheté trois cinémas pour former les Cinémas Lumière, Marc Bonny a revu la capacité à la baisse[9] - [10]. Par ailleurs, afin de permettre l'accès à ces salles, la salle 6 a dû être réduite côté écran. Les trois nouvelles salles, de 85, 80 et 50 fauteuils, ont ouvert le [11] - [12].
En 2018, le Comœdia reçoit, avec les Cinémas Lumière, le « Prix de l'entrepreneur de l'année »[13] - [14].
En 2021, Frédérique Duperret et Ronan Frémondière reprennent le Comœdia[15].
Fiche technique
Le Comœdia fait partie du Groupement régional d'actions cinématographiques (GRAC).
Les 9 salles depuis le :
- Salle 1 : 297 places, écran de 14 m ;
- Salle 2 : 116 places, écran de 7,2 m ;
- Salle 3 : 89 places, écran de 6,5 m ;
- Salle 4 : 230 places, écran de 12,3 m ;
- Salle 5 : 170 places, écran de 8,8 m ;
- Salle 6 : 78 places, écran de 5,8 m (avant les travaux pour les trois nouvelles salles) ;
- Salle 7 : 47 places, écran de 6 m ;
- Salle 8 : 80 places, écran de 6,5 m ;
- Salle 9 : 84 places, écran de 6,5 m.
Accès
Le cinéma Comœdia est desservi par le tramway , à la station Centre Berthelot.
Une station Vélo'v se trouve à proximité, rue Pasteur, à l'angle de l'avenue Berthelot.
Voir aussi
Notes et références
- Les autres salles qu'il avait ouvert étaient le Saxe (devenu plus tard le Théâtre de la Tête d'Or) et le Lafayette (devenu par la suite le cinéma La Fourmi)
- Comœdia, une renaissance (2007), documentaire d'Éric Guirado et Agnès Ribouton, produit par Marc Guidoni pour Fondivina Films.
- Nicole Vulser, « Les cinémas municipaux agacent de plus en plus les circuits privés », sur Le Monde, (consulté le )
- « Bataille juridique entre les cinémas UGC et Comoedia », sur MLyon.fr, (consulté le )
- Blog du Comœdia.
- Texte de la pétition et pétition en elle-même.
- 20 Minutes, édition lyonnaise, , p. 2.
- Jérémy Jeantet, « 3 nouvelles salles pour le Comœdia », sur LyonCapitale.fr, (consulté le )
- Vincent Raymond, « Marc Bonny : « Il y aura des films en plus au Comoedia » », sur Le Petit Bulletin, (consulté le )
- Vincent Raymond, « Trois salles toutes neuves au Comœdia », sur Le Petit Bulletin, (consulté le )
- « Le Cœur du Comoedia battra trois fois plus fort », sur Baz'art, (consulté le )
- Romane Guigue, « Comoedia de Lyon : 3 nouvelles salles ouvrent ce mercredi », sur Lyon Capitale, (consulté le )
- « Lyon : les Cinémas Lumière et le Comœdia lauréats du Prix de l'entrepreneur de l'année », sur Le Progrès, (consulté le )
- Dolores Mazzola, « Lyon : les Cinémas Lumière et le Comœdia récompensés », sur France 3 Auvergne Rhône-Alpes, (consulté le )
- « Frédérique Duperret et Ronan Frémondière reprennent le Comoedia de Lyon », sur Le Film français, (consulté le )