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Françoise Gaujour

Françoise Gaujour, née le à Paris 14e et morte le à Paris 13e[1], est une journaliste française, la première femme présentatrice d’une revue de presse à la radio, à France Inter, dans les années 1980.

Françoise Gaujour
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Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nom de naissance
Françoise Marie-Chantal Gaujour
Nationalité
Activité

Biographie

Famille et formation

Après une enfance au Sénégal [2] où son père, le général de l’armée de l’air, Robert Gaujour[3] - [4], est chef d’état major des armées de l’Afrique-Occidentale française (AOF) de 1955 à 1960, la famille Gaujour rentre en France.

Françoise Gaujour étudie au lycée d’Argenteuil puis intègre en 1969 l'École supérieure de journalisme de Paris, rue de Rennes à Paris. En même temps, elle étudie le droit à la faculté d'Assas.

Presse Ă©crite

C’est un stage à L'Aurore en 1970, le quotidien de Robert Lazurick qui marque le début de sa carrière de journaliste. C’est là que Françoise Gaujour rencontre notamment Pierre Desproges, alors journaliste d'informations généralees (faits divers) à la rédaction. Elle travaille en même temps comme pigiste dans l’émission Midi Trente présentée sur La Une par Danièle Gilbert.

EmbauchĂ©e par L’Aurore comme jeune reporter en 1971 [5], elle a pour directeur Bernard Morrot qui lui confie la responsabilitĂ© d’une des premières chroniques consacrĂ©es dans la « grande presse Â» Ă  l’« environnement Â», un mot nouveau Ă  l'Ă©poque.

En 1977, elle Ă©crit un livre intitulĂ© Un chasseur nommĂ© Giscard (sous-titrĂ© Essai de psychologie fĂ©odale) aux Ă©ditions Alain Moreau qui lui vaut quelques anicroches avec le pouvoir en place mais qui demeure comme l’un des premiers ouvrages de rĂ©fĂ©rence, dĂ©nonciateur de la chasse et prĂ©curseur de la dĂ©fense de l’écologie et de l’environnement[6].

Radio

En , Françoise Gaujour entre Ă  la rĂ©daction de France Inter[7], alors dirigĂ©e par Jean Lefèvre (journaliste). Elle y est reporter, puis grand reporter. PrĂ©sentatrice d’un chronique d’humeur Ă  8 h 15[8], puis d’une autre Ă  8 h 20 (devenue Â« Bonjour la Pub Â»[9]. PrĂ©sentatrice du journal de 7 h 30 et de 9 h 0, analyste au service politique, finalement, en 1985, elle fait partie de l’équipe d’Inter matin avec Philippe Caloni. PrĂ©sentatrice Ă©ditorialiste de la revue de presse Ă  8 h 30, qui fut l’un des succès d’audience de la radio, elle y emmène un ton nouveau, de l’humour, et une dĂ©contraction nouvelle dans les revues de presse traditionnellement très classiques de la pĂ©riode de l’après-gaullisme. Ă€ cette Ă©poque, elle contribue Ă  faire connaĂ®tre certains journalistes et chroniqueurs…

« Francoise Gaujour est devenue la première meneuse de revue de presse radiophonique » écrit Marie Claire en .

En 1987, elle écrit un second livre intitulé La séduction est leur métier aux éditions Carrère, consacré au marketing des hommes politiques pour séduire leurs électeurs.

Télévision

Ă€ cette mĂŞme Ă©poque, elle quitte France Inter pour la tĂ©lĂ©vision. Françoise Gaujour fait partie de ceux qui ont tentĂ© ce qu’on a appelĂ© « la grande aventure de la 5 Â». En Ă©tait nĂ©e en effet la première tĂ©lĂ©vision nationale et privĂ©e lancĂ©e en France par Silvio Berlusconi.

À La Cinq, Françoise Gaujour est d’abord reporter au service politique[10]. Puis elle présente une grande émission intitulée Public, un talk show diffusé à la mi-journée avant le journal de 13 h présenté par Jean-Claude Bourret. Parmi les jeunes chroniqueurs de cette époque figurent Bernard Mabille et Jean-Luc Petitrenault. À partir du , Pascal Josèphe lui confie la charge de A la Cantonade[11], une émission diffusée en 2e partie de soirée qui traite de l’actualité des médias, pub et communication… puis de C’est tout com tournée dans le décor des agences de publicité et consacrée aux mêmes thèmes[12].

Après la mort de La Cinq et grâce à Gérard Louvin, la journaliste répond aux question des téléspectateurs dans Sacrée Soirée une émission à succès présentée par Jean-Pierre Foucault sur TF1[13].

En 1993, Françoise Gaujour se retrouve Ă  TĂ©lĂ©-Monte-Carlo (TMC) Ă  Monaco. Elle y prĂ©sente le journal de 19 h.

En 1993 Jérôme Bellay l’appelle pour présenter une émission économique à RMC toujours à Monaco[14]. 45 minutes pour l’emploi est l’une des premières émissions consacrées au chômage et la crise qui débute alors. L’émission est un vrai dialogue avec les auditeurs à la recherche d’emploi. Une ligne de la radio leur est ouverte toute la journée ainsi qu’un standard spécial.

En , elle part pour RTL TV à Metz dirigée par Hugues Durocher. En janvier la chaîne crée un bureau à Paris, situé au CNIT à la Défense, elle en sera la directrice.

En , RTL TV devient RTL9 ; elle devient productrice et prĂ©sentatrice de l’émission F comme Femme, plus de 6 h d’antenne en direct. Elle recrute des chroniqueurs comme Caroline Barclay, alors l’épouse du producteur de musique Eddie Barclay[15] ou ValĂ©rie-Anne Giscard d'Estaing, qui vient parler des « Inventions Â»[16], et Gonzague Saint Bris[17].

En 1996, Françoise Gaujour entre à Europe 1 sous la direction de Jérôme Bellay ; elle y présentera diverses chroniques et émissions ainsi que la revue de presse, encore, pendant les vacances du titulaire, Michel Grossiord. Elle est responsable d'une chronique intitulée « Europe plus » qui obtient un bon succès d’audience dans la matinale. Puis elle devient critique d’art au service Culture.

Photographie

Françoise Gaujour est aussi photographe[18]. Elle expose ses travaux photographiques à travers le monde[19].

Décès

Françoise Gaujour meurt le à l'âge de 68 ans, après deux années de lutte contre la maladie de Charcot[1]. Elle est inhumée le au cimetière parisien de Bagneux[20].

Publications

  • Un chasseur nommĂ© Giscard, Éditions Alain Moreau
  • La SĂ©duction est leur mĂ©tier 1987, Éditions Carrère

Notes et références

  1. Voir sur les-infos-videos.fr.
  2. TĂ©lĂ© Journal du 15 au 21 dĂ©cembre 1987 Horoscope, numĂ©ro d'octobre 1990.
  3. Voir sur francaislibres.net.
  4. Télé 7 Jours, 2 septembre au 8 septembre 1991.
  5. Le Figaro, 29 août 1983
  6. La Gueule Ouverte 23 juillet 1975 ; Le Canard EnchaĂ®nĂ© octobre 1977 ; TĂ©lĂ© Loisirs 5 au 22 dĂ©cembre 1989 ; Capital, octobre 1995.
  7. Le Matin, 25 mai 1987.
  8. Le Quotidien de Paris, 27 janvier 1983.
  9. Le Figaro du lundi 29 août 1983 et Correspondance de la Publicité du 20 septembre 1983.
  10. Figaro TV, 11 au 17 septembre 1987 - Maison Française, rubrique “Vive la Télé”, mars 1988 - Figaro TV, 10 au 16 avril 1989.
  11. Libération, 26 mars 1991.
  12. CB News  numĂ©ro 228, 14 octobre 1991 - La Montagne 25 mars 1991.
  13. France Soir, 2 septembre 1992 - Télé 7 Jours du 24 au 30 octobre 1992 - Télé Loisirs, avril 1992.
  14. Pèlerin Magazine, 11 octobre 1996.
  15. Le Républicain Lorrain TV Hebdo : 1er au 7 octobre 1994 - Cosmopolitan avril 1995 - Télé Cable Hebdo 14 au 20 janvier 1995.
  16. Le Parisien 23 août 1994 - Télé Cable 10 au 16 septembre 1994 - FigaroTV 12 au 18 septembre 1994.
  17. TĂ©lĂ© 7 Jours 22 au 28 octobre 1994 - Le Figaro du 12 octobre 1994 - Fig Eco 12 octobre 1994 - Femmes avril 1995.
  18. Voir sur journaldesfemmes.com.
  19. Liste de ses expositions sur francoisegaujour.net.
  20. Voir sur avis-d-obseques.fr.

Liens externes

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