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François de Chevert

François de Chevert, né le à Verdun et mort le à Paris, est un général français du règne de Louis XV.

François de Chevert
Statue du général Chevert à Verdun.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  73 ans)
Paris
SĂ©pulture
Activité
Autres informations
Grade militaire
Distinction
Prononciation
Dans l'Ă©glise Saint-Eustache.

Biographie

François de Chevert naît à Verdun qui est à cette époque un des Trois-Évêchés de Lorraine devenus français au XVIIe siècle (Metz, Toul et Verdun).

Il s'enrôle dans le régiment de Carné comme simple soldat en 1706, il est promu commandant dans le régiment de Beauce à Toul en 1728, puis lieutenant-colonel en 1739.

Pendant la guerre de Succession d'Autriche (1740-1748), il se distingue lors des campagnes en BohĂŞme, PiĂ©mont et Allemagne. Ă€ la tĂŞte de ses grenadiers, Chevert prend une part dĂ©cisive dans la prise de Prague par Maurice de Saxe (octobre 1741). L'annĂ©e suivante, Ă  la fin du siège de Prague par les Autrichiens, il dĂ©fend la place pendant 18 jours avec seulement 1 800 hommes valides, contre l'armĂ©e autrichienne, et ne capitule qu'aux conditions les plus honorables (26 dĂ©cembre 1742).

Promu brigadier-général, il participe à la campagne du Dauphiné et remporte contre les Piémontais du royaume de Sardaigne la bataille de Pierrelongue (ou bataille de Châteaudauphin) le 19 juillet 1744. Il est alors promu maréchal de camp (général de brigade).

Au cours de la campagne de Provence, il s'empare de l'Île Sainte-Marguerite, et devient lieutenant-général (général de division) en 1748.

Pendant la guerre de Sept Ans (1756-1763), il commande l'aile française lors des batailles de Hastenbeck (26 juillet 1757) et de Lutzelberg (10 octobre 1758).

Au cours de sa longue carrière, Chevert n'a subi qu'un seul revers, à la bataille de Mehr en août 1758[1] contre le général Philipp von Imhoff[2] (1702-1768).

Au moment de sa mort, il est gouverneur militaire de Givet et Charlemont.

Il est inhumé à Paris dans l'église Saint-Eustache, où un monument à sa mémoire a été élevé en 1771 grâce à Madame de Vaudoncourt et à l'abbé Gabriel Sébastien Frigot[3]. En 1787, ses ossements ont été transférés aux catacombes de Paris[4].

Distinctions

En 1742, il est fait chevalier de Saint-Louis, alors qu'il n'est que commandant d'un régiment. Il est reçu commandeur de cet ordre en 1754, Grand Croix en 1758.

Il est fait chevalier de l'Aigle Blanc de Pologne en 1758.

Hommages

La rue Chevert, dans le 7e arrondissement de Paris, lui est dédiée.

Le quartier Chevert (Escadron de Gendarmerie mobile) de Thionville lui est dédié également.

Une place lui est dédiée à Verdun, sa ville natale.

Une anecdote

Elle est racontée dans le livre de Théodore-Henri Barrau, Livre de morale pratique ou Choix de préceptes et de beaux exemples destiné à la lecture courante (Hachette, 1852) :

«  : l'armĂ©e française assiĂ©geait Prague. De deux cĂ´tĂ©s, des armĂ©es ennemies, supĂ©rieures en nombre, s'avançaient contre elle et n'Ă©taient plus qu'Ă  cinq lieues. Elle Ă©tait perdue si elle ne s'emparait promptement de Prague. Point de retraite Ă  travers des montagnes couvertes de neige, point de vivres, pas une seule forteresse de refuge. Le marĂ©chal de Saxe rĂ©solut de donner immĂ©diatement l'assaut pendant la nuit. Chevert, alors colonel, fut chargĂ© de diriger la vĂ©ritable attaque, tandis que deux fausses attaques appelaient sur d'autres points les forces des assiĂ©gĂ©s. C'est alors qu'eut lieu, entre Chevert et un grenadier intrĂ©pide, le sergent Pascal, ce dialogue d'une simplicitĂ© hĂ©roĂŻque :
« - Vois-tu cette sentinelle là devant ?
- Oui, mon colonel.
- Elle va te dire : qui va là ? ne réponds rien, mais avance.
- Oui, mon colonel.
- Elle tirera sur toi et te manquera.
- Oui, mon colonel.
- Tue-la, et je suis là pour te défendre. »

Le grenadier s'avance, est manquĂ© par la sentinelle, la tue ; Chevert le suit ; on est sur le rempart ; une porte est enfoncĂ©e. Le marĂ©chal entre dans la ville. La garnison met bas les armes. Et cette conquĂŞte, qui sauva l'armĂ©e française, n'a pas coĂ»tĂ© cinquante hommes. Â»

Notes et références

  1. Voir page de la page en allemand Schlacht bei Mehr. Mehr est un quartier de la commune de Rees en Allemagne.
  2. Voir page en allemand Philipp von Imhoff.
  3. Camille Chadenet et Victor Joly, « Chevert », Mémoires de la Société philomathique de Verdun, 1888, p. 357-358 (résumé de son testament et du contenu de son inventaire après décès). Numérisé. Voir aussi Mémoires secrets de Bachaumont, Londres, John Adamson, 1780, tome 5, p. 319-320 (juillet 1771). Numérisé.
  4. Philippe Lefrançois, Paris souterrain, coll. « EncyclopĂ©die pittoresque Â», Les Éditions internationales, 1950, p. 59.

Bibliographie

  • Gaston des Godins de Souhesmes, La vĂ©ritĂ© sur la naissance du lieutenant gĂ©nĂ©ral François de Chevert, Nancy, impr . CrĂ©pin - Leblond, 1882.
  • Camille Chadenet et Victor Joly, « Chevert », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© philomathique de Verdun, 1888, p. 205-365. NumĂ©risĂ© sur gallica.
  • Fadi El Hage, « Chevert revisited : a new look at the legend of the non-noble General », French History, 24-3, 2010, p. 341-366.
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