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François Taillandier

François Taillandier, né le à Clermont-Ferrand, est un écrivain français.

Biographie

Après des études de lettres, il enseigne le français à Nantes, puis travaille comme journaliste à Livres-Hebdo[1].

En 1990, il publie Les Clandestins, « une fresque sur le monde contemporain, ses affaires louches, ses sociĂ©tĂ©s secrètes, le dĂ©sarroi d'une jeunesse que des 'crocodiles' guettaient pour la dĂ©vorer ou la sauver. Â»[2]. Les Nuits Racine, publiĂ© en 1992, est « une manière de sotie qui tourne autour de Racine et de l'interprĂ©tation de ses tragĂ©dies. [L'auteur] ne traque pas Racine dans son siècle, il le met aux prises avec le nĂ´tre et s'interroge ironiquement sur les raisons de notre engouement, quitte Ă  en fournir de meilleures : entre autres, la dĂ©rision. Â»[2]. Le livre a fait partie de la SĂ©lection de printemps du Renaudot[3].

En 2001, il inaugure la collection « Colère » des Ă©ditions du Rocher avec Les Parents lâcheurs[4], puis publie Le Cas Gentile : « En Occident, la notion de pĂ©chĂ© est refoulĂ©e aux oubliettes, et la frontière entre le bien et le mal est souvent indistincte ; quel est alors l'enjeu de la responsabilitĂ© individuelle ? Chaque homme ne serait plus que l'esclave autiste d'une entitĂ© monstrueuse qui Ă©dicterait - selon les nĂ©cessitĂ©s politiques et les intĂ©rĂŞts Ă©conomiques - les lois d'une morale fluctuante. C'est le thĂ©orème que dĂ©veloppe François Taillandier [...] [dans] l'histoire d'un fait divers sous le double Ă©clairage de la psychanalyse et de la mĂ©taphysique. Â»[5].

Lors de l'Élection prĂ©sidentielle française de 2002, il soutient Jean-Pierre Chevènement au premier tour, Ă  l'issue duquel il dĂ©clare : « Personne n'avait prĂ©vu l'arrivĂ©e de Le Pen au second tour, et nous sommes tous d'accord que c'est une catastrophe[6] Â».

Il se livre Ă  une expĂ©rience de « crĂ©ation hypertextuelle Â» avec son roman Intrigues, Ă©ditions 00h00.com, en 2004[7]

Il a entrepris La Grande Intrigue, suite romanesque en cinq volumes évoquant un demi-siècle d'évolution de la société française, sur le modèle de La Comédie humaine de Balzac. Le premier volume, publié en 2005, s'intitule Option Paradis[8].

Il devient prĂ©sident de la SGDL en 2006[9]. Il dĂ©missionne quelques mois plus tard, « pour raison personnelle Â»[10].

En mars 2009, il est candidat à l'Académie française au fauteuil de Maurice Rheims. Il obtient deux voix[11] - [N 1].

Avec L’Écriture du monde, il publie un roman historique consacré au VIe siècle (2013), le premier d’une trilogie[12].

Il a retirĂ© de la liste officielle de ses ouvrages ses premiers romans publiĂ©s : Personnages de la rue du couteau, Tott, BenoĂ®t ou Les Contemporains obscurs, Les Clandestins, MĂ©moires de Monte-Cristo, les comparant Ă  « des brouillons inachevĂ©s Â»[13].

En novembre 2013, après avoir signé le « Manifeste des 343 salauds » publié par la revue Causeur, qui défend les hommes faisant appel aux services de prostituées, il déclare s'être senti « piégé » et quitte la rédaction du journal[14].

François Taillandier revendique son catholicisme[15]. Il est chroniqueur pour le quotidien L'Humanité[16]. Il a collaboré à Livres-Hebdo[17], La Montagne[18], Le Figaro littéraire[19], la Revue des deux Mondes[20], Famille chrétienne[21], L'Atelier du roman[22].

En 2018, il est de nouveau candidat à l'Académie française[23].

Le 17 août 2018, il est l'invité à Radio Notre Dame à l'émission Un livre, des voix[24].

Il publie en 2019 un récit autobiographique essentiellement consacré à son enfance, François, roman.

RĂ©ception critique

  • « Dans ce courant du « nouveau rĂ©alisme, qui s'est peu Ă  peu rĂ©vĂ©lĂ© sur la scène littĂ©raire et s'Ă©largit progressivement, François Taillandier tient une position cardinale, avec ses livres s'emboĂ®tant les uns dans les autres, se rĂ©pondant en Ă©cho et se complĂ©tant. Il a choisi de se poster au cĹ“ur de notre Ă©poque et de faire venir des textes qui entremĂŞlent, en des trames très serrĂ©es, du rĂ©el, de la fiction et de la rĂ©flexion. Il produit ainsi une vĂ©ritable critique de ce temps, dans le sens philosophique et social que le XIXe siècle a donnĂ© Ă  ce terme. C'est-Ă -dire un ensemble de reprĂ©sentations du monde, d'analyses fouillĂ©es de son Ă©tat et d'hypothèses sur celui-ci. Â» Jean-Claude Lebrun, « Figure de la modernitĂ© romanesque Â», La PensĂ©e : revue du rationalisme moderne, p. 17
  • « Tel un moraliste qui doute, il sonde les reins du temps prĂ©sent sans esprit de système ni idĂ©ologie, mais avec la volontĂ© de le dĂ©voiler, de rĂ©vĂ©ler ses vĂ©ritĂ©s les mieux cachĂ©es, de le confronter au passĂ© et Ă  l'avenir. […] Ce prĂ©sent, l'Ă©crivain l'ausculte et l'autopsie avec un esprit aussi critique que mordant que l'on retrouve chez Michel Houellebecq, BenoĂ®t Duteurtre, Philippe Muray, qui collaborèrent comme Taillandier Ă  la revue l'Atelier du roman crĂ©Ă©e par Lakis Proguidis Â» Christian Authier, Dictionnaire chic de littĂ©rature française, Écriture, 2015, p. 264[25]

Ĺ’uvres

  • Personnages de la rue du couteau, Julliard, 1984 [lire en ligne]
  • Tott, Julliard, 1985 [lire en ligne]
  • BenoĂ®t ou Les Contemporains obscurs, Julliard, 1986 [lire en ligne]
  • Les Clandestins, 1990, prix Jean-FreustiĂ© 1990[26]
  • Les Nuits Racine, de Fallois, 1992, prix Charles Oulmont 1992, prix Roger-Nimier 1992[27], et « La petite Vermillon », 2003
  • MĂ©moires de Monte-Cristo, de Fallois, 1994 et Le Livre de poche
  • Une Ă©poque, Plon, 1985 (publiĂ© sous le pseudonyme Nicolas Vern) [lire en ligne]
  • Tous les secrets de l’avenir, Fayard, 1996
  • Aragon 1897-1982, quel est celui qu’on prend pour moi ?, Fayard, 1997
  • Des hommes qui s’éloignent, Fayard, 1997, et Le Livre de poche
  • Journal de Marseille, Ă©ditions du Rocher, 1999
  • Anielka, Stock, 1999, et Le Livre de poche, Grand prix du roman de l'AcadĂ©mie française
  • N6, la route de l’Italie, Stock, 2000
  • Les Parents lâcheurs, Rocher, 2001
  • Le Cas Gentile, Stock, 2001 et Le Livre de poche
  • Borges, une restitution du monde, Mercure de France, 2003
  • Une autre langue, Flammarion, 2004
  • Il processo di Franz Kafka, Metauro Edizioni, 2005 (traduit en italien ; inĂ©dit en français)
  • Option paradis (La grande intrigue I), Stock, 2005 (ISBN 2-234-05796-5)
  • Balzac, Folio biographies, 2005
  • Telling (La Grande Intrigue II), Stock, 2006
  • L'ÉpopĂ©e de Compostelle, (illustrations Bernard Deubelbeiss), L'Instant Durable, 2006 (ISBN 2-86404-079-4)
  • Un rĂ©fractaire : Barbey d'Aurevilly, Bartillat, 2008 (ISBN 978-2-84100-441-6)
  • La Langue française au dĂ©fi, Flammarion, 2009
  • Ce n'est pas la pire des religions, avec Jean-Marc Bastière, Stock, 2009
  • Il n'y a personne dans les tombes (La Grande Intrigue III), Stock, 2009
  • Les romans vont oĂą ils veulent (La Grande Intrigue IV), Stock, 2010
  • Time to turn (La Grande Intrigue V), Stock, 2010
  • Le Père Dutourd, Stock, 2011
  • Clermont-Ferrand absolu, Page centrale, 2011
  • L'Écriture du monde, Stock, 2013
  • La croix et le croissant, Stock, 2014
  • Solstice, Stock, 2015
  • Edmond Rostand : l'homme qui voulait bien faire, Éditions de l'Observatoire, 2018
  • François, roman, Stock, 2019

Prix littéraires

Notes et références

Notes

  1. c'est François Weyergans qui est élu avec douze voix sur vingt-quatre votants

Références

Liens externes

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