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François Maynard

François Maynard (ou Mainard ou Menard ou Meinard), né à Toulouse le et mort à Aurillac le , est un poète français, membre de l'Académie française.

François Maynard
Description de cette image, également commentée ci-après
François Maynard
Naissance
Toulouse, France
Décès
Aurillac, France
Activité principale
Poète
secrétaire de Marguerite de Navarre
président au présidial d'Aurillac
conseiller d'Ă©tat
membre de l'Académie française
Auteur
Langue d’écriture Français
Mouvement baroque
Genres

Ĺ’uvres principales

  • Philandre (stances, 1619).
  • PriapĂ©es (chansons Ă  boire).
  • Ĺ’uvres, (poèmes, 1646).
  • Lettres, (correspondance, 1655).

Biographie

Né le à Toulouse où son père Géraud de Maynard était conseiller au parlement. Il devient avocat puis secrétaire de Marguerite de Valois dont il fréquenta le cercle littéraire de l'hôtel de Sens.

En 1606-1607, il rencontre le poète François de Malherbe, dont il devient l'élève et conquiert vite une réputation que consacre sa participation aux Délices de la poésie françoise de 1615.

Il épouse le Gailharde de Boyer (-1643), devient président au présidial d'Aurillac (1611-1628) où son hôtel peut toujours être visité et séjourne habituellement dans son domaine de Saint-Céré, mais fait de fréquents séjours à Paris où il fréquente l'hôtel de Rambouillet. Il a pour amis des poètes tels que Honorat de Bueil de Racan, Philippe Desportes, Mathurin Régnier, Théophile de Viau, Marc-Antoine Girard de Saint-Amant, Guillaume Colletet et Flotte.

Il devient conseiller d'État et fut chargé de quelques missions diplomatiques. Assez en faveur auprès de quelques grands personnages qui devinrent ses protecteurs, Cramail, François de Bassompierre et Henri II de Montmorency. Il est dédaigné par le cardinal de Richelieu même s'il cherche sa protection. Il est tout de même anobli en 1644.

Paul Pellisson donne son nom parmi les premiers académiciens, avant le mais il semble ressortir d’une lettre de Maynard à Flotte qu’il ne fit partie de l’Académie que plus tard : « Je vois bien que sur la fin de vos jours vous serez déclaré auteur et canonisé par messieurs de l’Académie. Si j’ai quelque jour l’honneur d’y entrer, je leur en ferai la proposition ». Il semble même qu’il fut un de ceux qui attaquèrent l’Académie naissante, si l’on en juge par ce passage d’une autre lettre à Flotte : « Je serai bien aise que vous supprimiez l’épigramme de l’Académie, si vous croyez qu’il y ait quelque chose qui puisse être désagréable aux puissances supérieures ». Quelle que soit l’époque à laquelle il y fut admis, il est certain qu’il fréquenta peu l’Académie où il avait été élu au quatrième siège et fut dispensé de la résidence.

Après la mort de Richelieu, il se retire à Saint-Céré, où il aime à recevoir les visites de jeunes poètes tel Jean de La Fontaine et Paul Pellisson. En 1646, conscient de la valeur de son œuvre et peut-être mû par un pressentiment : « Je, François Mainard, misérable pécheur, averti par la commune condition des hommes et par l'âge de soixante ans, me prépare à quitter la vie... ». Il fait publier un volume de ses poésies. Il mourut alors le à Aurillac et fut inhumé dans l’église de Saint-Céré où est placée une plaque.

Hôtel de François Maynard à Aurillac.

Ĺ’uvre

Il pratiqua tous les genres de poésie de cette époque: sonnets, épigrammes, odes, chansons, élégies, stances, etc. Ses vers harmonieux ont une mélancolie rêveuse, allant parfois jusqu'à la tristesse (« À La Belle Vieille », « En attendant la mort », « Alcippe, reviens dans nos bois… », etc.). Il réussit le mieux dans l'épigramme et perfectionna la versification des stances dont il établit la règle, dans les stances de dix vers, de la suspension après le 4e et le 7e vers, et, dans celles de six, du repos du milieu. Il fut un poète sérieux proche des jésuites, même s'il écrivit également des poèmes libertins, voire blasphématoires ainsi que des chansons à boire.

Avis sur son Ĺ“uvre

  • « C’est de ses vers qu’il a tirĂ© sa plus grande gloire, comme il le prĂ©tendait bien aussi ; et vĂ©ritablement il faut avouer qu’ils ont une facilitĂ©, une clartĂ©, une Ă©lĂ©gance et un certain tour que peu de personnes sont capables d’imiter. » (Paul Pellisson).
  • « Esprit sur tout autre Ă©clatant, / Tes doctes vers qui valent tant, / Ă€ faire ne te coĂ»tent guères : / Au lieu que nos Rimeurs vulgaires / Se mettent pour en faire un peu / La cervelle et la tĂŞte en feu... » (Paul Scarron)
  • « On peut le compter parmi ceux qui ont annoncĂ© le siècle de Louis XIV. Il reste de lui un assez grand nombre de vers heureux. » (Voltaire).
  • « François Maynard est un sous-Du Bellay corrigĂ© par Malherbe mais il a Ă©crit quelques vers harmonieux et d’un ton dĂ©jĂ  moderne. » (Georges Pompidou, Anthologie de la poĂ©sie française)

Ĺ’uvres

  • Le Philandre, poème en cinq chants, en stances de six vers de huit syllabes publiĂ© en 1619 pour lequel les juges des Jeux Floraux de Toulouse lui dĂ©cernèrent une Minerve en argent qu’ils ne lui donnèrent pas.
  • Coq-Ă -l'asne sur le mariage d'un courtisan grotesque, (lire en ligne)
  • Les PriapĂ©es, recueil de textes libres (56 poèmes Ă©rotiques et libertins), vers 1622.
  • Les Ĺ’uvres de Maynard (prĂ©f. Marin Le Roy de Gomberville), Paris, chez Augustin Courbe, (lire en ligne)
  • Les Lettres, recueil de sa correspondance publiĂ©e en 1655.
  • Le caleçon des coquettes du jour , suivi des PriapĂ©es de Maynard, Bruxelles, Chez le successeur du Poulet Mal Assis, 104 p. (lire en ligne)
  • PriapĂ©es, Édition de Guillaume Peureux, Paris, Classiques Garnier, 2018 (Bibliothèque du XVIIe siècle 26)

Annexes

Bibliographie

  • Gabriel Clavelier, « François Maynard, sa vie, ses ouvres, son temps », Revue des PyrĂ©nĂ©es, t. XIX,‎ , p. 309-335 (lire en ligne), 1908, t. XX, p. 63-87
  • Gabriel Clavelier, « Ĺ’uvres inĂ©dites de François Maynard », Annales du Midi, t. 20, no 78,‎ , p. 225-236 (lire en ligne)
  • Charles Drouhet, Le Poète François Maynard (1583?-1646), Étude critique d'histoire littĂ©raire, Paris, Champion, 1909, compte-rendu par Mathieu AugĂ©-Chiquet, dans Annales du Midi, 1910, t. 22, no 87, p. 377-382

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