François Icard
François Icard, né le à Douera[1] près d'Alger et mort en 1941 ou 1942, est un militaire et archéologue amateur français. Embrassant une carrière militaire, il s'intéresse à l'archéologie et procède pendant de longues années à des fouilles de sites archéologiques tunisiens. Il est le coinventeur du tophet de Carthage avec Paul Gielly.
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François Oscar Icard |
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Biographie
François Oscar Icard, dont le père lui-même militaire a réalisé des fouilles archéologique, arrive en Tunisie à l'âge de 19 ans[2]. Il reste sous-officier toute sa carrière[3]. Il acquiert seul sa formation archéologique[4] et réalise ses travaux archéologiques sur son temps libre.
Il est affecté en 1910 au Maroc, où il fait valoir ses droits à la retraite. Il entre alors dans la police[5] et rencontre Paul Gielly à Ferryville[6]. Fin 1918, il est nommé à Tunis[7].
Il achète des stèles puniques de Carthage aux « chercheurs de pierres » et les confie pour étude à Eusèbe Vassel[6]. Il dégage en 1921 avec son confrère Paul Gielly la fontaine aux mille amphores[8]. En décembre 1921, il est le co-inventeur avec le même du tophet de Carthage, « découverte de leur vie » et dont ils acquièrent le terrain. La direction des fouilles leur est retirée par la Direction des antiquités de Tunisie au profit de Raymond Lantier et la discorde aboutit à un conflit ouvert non seulement scientifique mais aussi financier[9]. Icard distribue de nombreuses urnes provenant du tophet à différents musées de 1923 à 1927[10]. Ne pouvant obtenir d'autorisation de fouilles, il poursuit des fouilles au tophet, site laissé sans surveillance, « ouvert à tous les vents et offert à tous les pillages » et de manière illégale en 1924. Le terrain est racheté par un américain, Byron Khuk de Prorok. La même année meurt son mentor, Louis Carton[11].
Il publie des articles dans la Revue tunisienne et surveille autant que possible les découvertes liées à l'urbanisation de Carthage[12]. Il donne des plombs, poids et sceaux puniques au musée du Bardo, au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France et au musée Saint-Louis de Carthage[13].
Il meurt en 1941 ou 1942[14].
Ses cahiers, témoignage de l'archéologie réalisée par des militaires portant sur la période 1900-1935[15], sont remis à son décès à Pierre Cintas qui les remet lui-même à Serge Lancel. Ce dernier les confie à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 2002, et ils sont conservés depuis au sein du cabinet du Corpus Inscriptionum Semiticarum[16]. Les carnets témoignent entre autres des tensions entre les fouilleurs amateurs dans le sillage de Louis Carton et la direction des antiquités de Tunisie[17], en particulier à partir de la direction de Louis Poinssot[18].
Travaux
Notes et références
- « Recrutement militaire de Toulouse, classe 1895, matricule 965 », sur archives.haute-garonne.fr (consulté le ).
- Laporte 2017, p. 139-140.
- Laporte 2017, p. 139.
- Laporte 2017, p. 138.
- Laporte 2017, p. 149-150.
- Laporte 2017, p. 151.
- Laporte 2017, p. 155.
- Laporte 2017, p. 158-160.
- Laporte 2017, p. 161-162.
- Laporte 2017, p. 163.
- Laporte 2017, p. 164.
- Laporte 2017, p. 164-165.
- Laporte 2017, p. 166-167.
- Laporte 2017, p. 167.
- Laporte 2017, p. 136.
- Laporte 2017, p. 135.
- Laporte 2017, p. 137-138.
- Laporte 2017, p. 157-158.
- Laporte 2017, p. 140.
- Laporte 2017, p. 140-144.
- Laporte 2017, p. 144-145.
- Laporte 2017, p. 147.
- Laporte 2017, p. 148-149.
- Laporte 2017, p. 155-156.
- Laporte 2017, p. 158-161.
- Laporte 2017, p. 161-166.
- Laporte 2017, p. 146.
- Laporte 2017, p. 152-153.
- Laporte 2017, p. 153-155.
Bibliographie
- Jean-Pierre Laporte, « François Icard, un disciple et émule de Louis Carton », Louis Carton, de Saint-Omer à Tunis,‎ , p. 135-170 (lire en ligne, consulté le ).