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François Antoine Babuty-Desgodets

François Antoine Babuty-Desgodets, à sa naissance François Antoine Babuty, est un expert des bâtiments, architecte du Garde-meuble du roi, né à Paris, probablement le , et mort dans la même ville le .

François Antoine Babuty-Desgodets
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  50 ans)
Paris
Activité
Parentèle
Antoine Desgodets (grand-père)

Biographie

François Antoine Babuty est le fils de François Babuty (1683-1768), libraire proche des Jansénistes, marié depuis le avec Marguerite Desgodets, fille d'Antoine Desgodets. Marguerite Desgodets meurt le , très probablement à la naissance de son fils. Il est baptisé le dans la paroisse Saint-Benoît-le-Bétouné, avant d'être placé en nourrice. François Babuty s'est remarié, le , avec Marie Anne Réal.

François Babuty a dĂ©cidĂ© de confier l'Ă©ducation de son fils Ă  son grand-père, Antoine Desgodets qui est aussi son tuteur. Le , Antoine Desgodets et sa femme, Madeleine Gougeon de La Baronnière, accueillent chez eux leur petit-fils. Il y a reçu l'enseignement de son grand-père. Antoine Desgodets meurt en 1728. Les dispositions testamentaires d'Antoine Desgodets et son Ă©pouse, rĂ©digĂ©es le , font de François Antoine Babuty leur hĂ©ritier pour un tiers de leurs biens. Il devient majeur en 1741. Le , il signe le compte de tutelle et liquidation et refuse la communautĂ© de biens de sa mère Ă  cause d'une erreur de calcul de son père, mais il hĂ©rite de 20 031 livres.

À la mort de son grand-père, Antoine François Babuty n'a que douze ans mais il a dû lui donner le goût de l'architecture. Par ailleurs, il a voulu rendre hommage à son grand-père en se faisant appeler François Antoine Babuty Desgodets, lui permettant aussi de se faire rapidement connaître comme l'avait fait avant lui Jules Hardouin-Mansart.

Il a travailler pour la comtesse de Dorval car il donne quittance de ses « honoraires, vérification calcul et réception d'un mémoire de menuiserie à l'hôtel de Sully » pour des travaux réalisés entre 1740 et 1745. Il signe la quittance avec le nom de Babuty Desgodetz.

En 1744, il a achet l'office d'expert priseur et arpenteur juré de la ville de Paris de l'entrepreneur Gabriel Joseph Roussin.

Il se marie en 1748 avec Marie Thérèse Jourdain, fille d'un marchand bourgeois de Paris. Parmi les 32 témoins, essentiellement des membres de sa famille, des cousins comme le sculpteur Paul-Ambroise Slodtz et l'architecte Louis Richard. Il n'y a pu eu d'enfants de son mariage. Le couple s'est installé dans la paroisse de Saint-Germain-l'Auxerrois, rue Bertin Poirée.

On ne connaĂ®t pas prĂ©cisĂ©ment ses rĂ©alisations architecturales. Son inventaire après dĂ©cès cite la direction de plusieurs chantiers de maisons particulières, Ă  Paris. En 1760, il a participĂ© Ă  l'expertise, avec d'autres confrères, du clocher de l'Ă©glise de Drancy. Il a rĂ©alisĂ© d'autres expertises. C'est au dĂ©but des annĂ©es 1760 qu'il a obtenu l'office d'architecte du Garde-meuble. Ă€ sa mort, le Garde-meuble lui doit encore 2 250 livres.

Il a construit deux maisons pour Charles Oblin, spéculateur qui a fait réaliser la Halle aux blés par l'architecte Nicolas Le Camus de Mézières. À partir de 1762 il a participé au lotissement de l'hôtel de Soissons sur « les ordres et conduites de M. Le Camus de Mézière, architecte du roy ».

Pour le compte de la compagnie des experts jurés, il a assuré avec Le Camus de Mézières une expertise à la demande l'administration de l'École royale militaire sur des bois viciés mis en place sept ans plus tôt. La compagnie des experts jurés a jugé ce rapport digne d'être publié.

L'église Saint-Louis-en-l'Île au XVIIIe siècle

Il est l'architecte du clocher de l'église Saint-Louis-en-l'Île. Le , les anciens marguilliers, le curé et les marguilliers en charge décident de l'emplacement du nouveau clocher de l'église. Les 11 et , un contrat est passé entre, d'une part, le curé Jean Thomas Aubry et trois marguilliers en charge, et, d'autre part, le maçon Guillaume Caillou, le charpentier Jean Girardin, et le serrurier Denis Pierre Herville. À ce contrat sont annexés plusieurs dessins de l'ancien et du nouveau clochers. La date de fin de la construction était donnée par l'inscription, aujourd'hui disparue : « Pietatis monumentum Deo opt. Max. Erectum Anno MDCCLXV ». Le clocher peut être rapproché de celui de l'église Saint-Martin-in-the-Fields de Londres.

En , il lit devant l'Académie royale d'architecture un mémoire sur « La solidité œconomique dans la refente méplatte des bois de construction » qui était extrait du manuscrit d'un traité conservé aujourd'hui à l'École des ponts et chaussées dont il avait terminé la rédaction lt . Sa mort, le , n'a pas permis sa publication.

En 1782, Nicolas Le Camus de Mézières lui a rendu hommage dans la préface de son livre Traité de la force des bois[1]

Publications

Notes et références

  1. Nicolas Le Camus de Mézières, Traité de la force des bois, Paris, chez Benoît Morin, (lire en ligne), p. 7-9

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Losserand 2020] LĂ©onore Losserand, « Le clocher de l'Ă©glise Saint-Louis-en-l'ĂŽle, Ă  Paris (1765) : une Ĺ“uvre de François Antoine Babuty-Desgodets (1716-1766) », Bulletin monumental, t. 178, no 4,‎ , p. 481-492 (ISBN 978-2-901837-85-5) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Liens externes

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