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François-Yves Carosin Deslandelles

François-Yves Carosin des Landelles, Comte de PlouĂ«r, dit « le vengeur » du nom de son dernier navire, nĂ© Ă  Dinard le est un marin, corsaire français, et dĂ©putĂ© de l'AssemblĂ©e coloniale de l'Île de France mort des suites de ses blessures Ă  la bataille du dĂ©troit de la Sonde, Ă  Sumatra, le 22 Janvier 1794.

François-Yves Carosin
des Landelles
Surnom Le Vengeur
Naissance
Saint-Enogat
DĂ©cĂšs
DĂ©troit de la Sonde
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Grade Capitaine
AnnĂ©es de service 1779 – 1794
Commandement Capitaine de navire Ă  Sumatra en 1793
Faits d'armes Différents combats sur des navires corsaires ou sur des vaisseaux du roi
Famille Famille Carosin

Biographie

Ses origines

Né à a Dinard, dans la paroisse de Saint-Enogat, le 22 février 1762[1] - [2] - [3] - [4], François-Yves Carosin, est le quatriÚme des cinq enfants[5] de Augustin François Carosin et de Marie Jeanne Piet. Il est le descendant des Familles de la Haye (noblesse médiévale Normande) et Carosin (à l'origine Carosino[6], de Carosino puis de Savone en Italie, famille venue en France au XVIIIe)[7].

Il demeure Ă  Dinard auprĂšs de ses parents jusqu'Ă  ses 17 ans. C'est Ă  cette pĂ©riode oĂč selon son biographe, il hĂ©rite d'une balafre au visage aprĂšs s'ĂȘtre blessĂ© en sauvant une personne de la noyade en mer Ă  Dinard[6] - [8].

CarriĂšre de marin

ÂgĂ© de 16-17 ans, il prend la mer pour la premiĂšre fois et commence sa carriĂšre de marin comme plusieurs membres de sa famille. Son frĂšre Auguste est chirurgien dans les escadres du Comte de Grasse[1] oĂč il sert lui aussi. François Carosin sert durant la Guerre d'indĂ©pendance des États-Unis et se signale Ă  la Bataille d'Ouessant (1778)[7] sous les ordres de La Motte-Picquet[6]. Durant cette bataille, ZaĂŻre Carosin, un de ses parents est tuĂ©[6] - [1].

En 1779, il est capitaine en second de la chaloupe canonniĂšre La RusĂ©e oĂč ile reste jusqu'au [8] - [9]. Ensuite, il embarque comme aide pilote Ă  bord du Triton (capitaine de Besades) du au - [9]. Il sert ensuite sur le navire Amphion[9] (capitaine de Saint-CĂ©zaire) du (?)[10] au [8]. Á partir du 20 mars 1781[9], il commande le navire de commerce La Marguerite qui sera capturĂ©e par les anglais le . Il rejoint Dunkerque le puis Saint-Malo le . Il sert ensuite comme capitaine en second sur le long courrier l'Actif ( au ) sous les ordres du capitaine Charles Hasiette[8] - [11].

En il sera nommé lieutenant de frégate auxiliaire[7] et sert à ce titre sur l'Andromaque du au [8] - [11]. Il passe ensuite sur la Bretonne du au . Son frÚre Augustin commandant du navire Aimable Perette le prend à son bord comme second du au [8] - [11]. Le , il embarque sur la Martinique (courrier) en direction de l'Inde[8] - [11].

Citoyen mauricien

De retour des Indes Ă  Saint-Malo[8], il embarque comme capitaine, le sur le navire l'Alexandre de 250 tonneaux en partance pour l'Île de France aux Mascareignes oĂč il finira par s'installer[7] - [12]. Á bord de ce navire se trouvent son frĂšre Mathurin qu'il a pris comme second et parmi les passagers, Marthe Blanc[13], la fille de Zacharie Blanc, ancien consul français de Saint-Jean-d'Acre[11]. Il devient intendant de la Compagnie des Indes avec rĂ©sidence Ă  l'Île de France[6]. Le , en la paroisse de Moka, il y Ă©pouse sa cousine Marie Louise de la Haye du Ponsel[7] - [11], fille de l'Ă©cuyer Philippe Jean de la Haye du Ponsel de Prairie de Paradis et de Suzanne Canardelle[8]. Parmi les tĂ©moins du mariage sont prĂ©sents deux chevaliers de Saint-Louis, Louis Charles de Rune et Charles Julien Gabia Descombes (commandant du quartier de Moka)[8]. François-Yves devient dĂ©putĂ© Ă  l'assemblĂ©e coloniale et en 1792, il est procureur de la Commune et du district de Moka[14] lorsque se marie son frĂšre Augustin-Joseph[7].

Avec l'arrivĂ©e de la RĂ©volution française, reviennent aussi les combats. Apprenant que l'escadre de lord Cornwallis n'est formĂ©e que de 4 navires dont 3 de commerce armĂ©s en guerre, l'assemblĂ©e coloniale dĂ©crĂšte en aoĂ»t 1793 la formation d'une escadre pour aller la combattre et aider PondichĂ©ry[15]. François Yves Carosin, dĂ©putĂ© et ardent sans-culotte, sur sa proposition se voit confier le commandement de la petite escadre[15]. Celle-ci est formĂ©e de la frĂ©gate Modeste achetĂ©e au gouvernement et renommĂ©e Île de France et de deux autres navires armĂ©s[15]. L'escadre commandĂ©e par Carosin est toutefois subordonnĂ©e aux ordres du vice-amiral de Saint-FĂ©lix qui, royaliste, traĂźne, cherche vainement le soutien du gouverneur Malartic pour ne pas partir, ne fait faire qu'un simulacre de dĂ©part, si bien qu'en novembre, l'escadre n'est toujours pas partie[15].

Mort d'un Corsaire

François Carosin n'attend pas, il part Ă  la course le Ă  la recherche des anglais avec sa seule frĂ©gate le Vengeur[6] - [7] armĂ©e avec l'aide d'Auriolle[14]. Quelques jours avant la naissance de son fils Adolphe, il capture coup sur coup 4 navires de suite[14]. DĂ©but novembre 1793, il croise avec le corsaire Le Volcan (capitaine Ripaud) puis avec 'Le RĂ©solu" (capitaine Jolineaux)[16]. Il capture un navire anglais Ă  proximitĂ© des Îles de la Sonde[6]. InformĂ© qu'un gros navire de la Compagnie anglaise des Indes devait approcher de ce dĂ©troit, il s'y dirige. Le , Le Vengeur et Le RĂ©solu affrontent tour Ă  tour le Pigot, marchant anglais armĂ© de 32 canons de la Compagnie des Indes sous le captain George Ballantyne[17] qui, aprĂšs plus de deux heures de combat les mets en Ă©chec[18][19]. Le , il participe ainsi Ă  ce combat du dĂ©troit de la Sonde a bord du navire Le Vengeur, qu'il commandait face au navire anglais Britannia[20]. Le combat tourne en sa dĂ©faveur, il perd quasiment tous ses hommes[2]. Un boulet lui arrache les deux jambes et il demande Ă  ĂȘtre placĂ© dans un tonneau de poudre[14], pour continuer Ă  se battre mais il ne lui reste plus qu'un matelot[21] - [22] et son second Desveaux[6] - [23] - [2] - [1]. Il cherche Ă  se noyer avec son pavillon mais est rattrapĂ© par le capitaine anglais[6]. Les anglais essaieront de le sauver Ă  bord de leur navire mais il meurt des suites de ses blessures, proche des Îles Cocos[24] - [23] - [25]. Les journaux anglais de l'Ă©poque auraient publiĂ© le rĂ©cit du combat en rendant hommage Ă  son courage[24] avec toutefois quelques diffĂ©rences significatives sur le combat. En effet, dans le rĂ©cit anglais, le Britannia (64 canons[20]) du captain Thomas Cheap[26] et le Nonsuch (64 canons[20]) du captain John Canning[26] engagent le combat avec Le Vengeur (34 canons, 250 hommes commandĂ© par le capitaine Corosin (sic)) et Le RĂ©solu (26 canons et 230 hommes sous Jallineaux (sic))[27]. Les Anglais, rapidement aidĂ©s des corsaires William-Pitt du commodore Charles Mitchell et Houghton indiamen armĂ© et commandĂ© par le captain Hudson, viennent Ă  bout des deux navires français et les capturent. Le Vengeur dĂ©plore selon ce rĂ©cit 11 tuĂ©s (15 selon Brenton) et 26 blessĂ©s et non pas tout l'Ă©quipage sauf deux hommes comme le rĂ©cit français[27] - [28]. Le commodore Mitchell sera fait chevalier pour cette action[18].

Déjà reconnu auparavant, sa détermination fera de lui un des corsaires les plus connus de Bretagne[29]. Quelques années plus tard, il sera dit que du Petit-Thouars imita le geste de Carosin à la bataille d'Aboukir sur le Tonnant[2].

« La Bretagne se trouve ainsi avoir Ă©tĂ©, depuis Louis XIV, le rĂ©servoir en hommes de la marine française; mais elle n'a pas fourni Ă  la France que d'admirables Ă©quipages de pĂȘche ou de guerre. Elle lui a fourni, en outre, toute une plĂ©iade de chefs illustres. Plus encore, elle lui a fourni, de Duguny-Trouin et de Carosin de la Landelle jusqu'Ă  Jean Faber et jusqu'Ă  Surcouff, l'Ă©lite de ces redoutables corsaires dont les exploits demeurent l'une des gloires de notre marine et qui firent trembler l'angleterre pendant plus d'un siĂšcle, aux heures mĂȘmes de sa plus grande puissance[29] »

Famille Carosin

Épouse
  • Marie Louise de la Haye du Ponsel[7], nĂ©e Ă  Port-Louis le et dĂ©cĂ©dĂ©e aux Pamplemousses le [21]. Elle est la fille de l'Ă©cuyer Philippe Jean de la Haye du Ponsel de Prairie de Paradis et de Suzanne Canardelle[8].
Descendance

La descendance de François Yves Carosin est toujours prĂ©sente a l'Île Maurice. Selon Gaignard et al. ils auront trois enfants : Augustin CĂ©sar Carosin, François Auguste CĂ©sar Carosin, Louis Auguste Julien Carosin et Adolphe Carosin[7] en discordance avec d'autres sources ci-aprĂšs.

  • Son fils François Auguste CĂ©sar (ou Augustin CĂ©sar[21])(-) dĂ©cĂšde Ă  l'Ăąge de 5 ans[30].
  • Son fils Auguste Carosin de La Landelle (ou Louis Auguste Julien[21])(nĂ© le 14 aoĂ»t 1791[30]) Ă©pousa mademoiselle de Chantoiseau, dont la mĂšre Jeanne Le Breton de la Vieuville Ă©tait la mĂšre de madame Adrien d'Epinay[25].
  • Adolphe Carosin, nĂ© Ă  Moka le [30] - [21].
Fratrie
  • Augustin-Joseph, nĂ© le et dĂ©cĂ©dĂ© le . FrĂšre aĂźnĂ© de François-Yves. Chirugien de marine[7]. Il a participĂ© Ă  la Guerre d'IndĂ©pendance amĂ©ricaine[1] comme chirurgien-major Ă  la bataille de la Grenade (6 juillet 1779) sur le vaisseau de 64 canons l'Amphion, Ă  la bataille des Saintes sur le vaisseau amiral de 104 canons la Ville-de-Paris[7]. Prisonnier de guerre, il rentre Ă  Brest en 1783 puis rejoint l'Île de France pour s'y Ă©tablir Ă  bord de son navire le Marquis de Lafayette (et comme capitaine)[7]. Il s'y marie avec RenĂ©e Michelle Jaquette Oriol qui lui donnera cinq fils et trois filles[31]. Il continuera ses activitĂ©s de mĂ©decin et chirurgien sur l'Île, procĂ©dant par exemple Ă  l'accouchement de Reine RenĂ©e Marais, Ă©pouse de Julien DĂ©sirĂ© Schmaltz [32].
  • Toussaint Carosin, nĂ© en 1753[30].
  • Mathurin Carosin, nĂ© en 1763[30]. FrĂšre cadet de François-Yves. NĂ©gociant[32]. Sera son 2e lieutenant sur le navire Alexandre[12] - [11].
Parents
  • Augustin François Carosin de La Landelle. PĂšre de François-Yves Carosin. Marin de la Royale, il sert entre autres comme capitaine de La Pourvoyeuse dans l'escadre de Tronjoly en 1779-1780. En 1780, Commandant ce navire et avec l'aide de l'Elisabeth, il s'empare du navire Osterley, un prise de cinq millions de livres tournois[33]. Connu pour avoir Ă©crit l'histoire de la Bataille de Saint-Cast[1].

Notes et références

  1. Chauffier et Pocard du Cosquer de Kerviler 1895, p. 24.
  2. d'Epinay 1890, p. 173.
  3. M. d'Arundel de BĂ©dĂ©e, La cĂŽte d'Émeraude, Rennes, Éditions de BrocĂ©liande,
  4. Piat 2014, p. 80.
  5. Piat 2014, p. 81.
  6. Levot 1852, p. 249.
  7. Gaignard 1983, p. 197.
  8. Mallet 1986, p. 256.
  9. Piat 2014, p. 83.
  10. il y a une incohĂ©rence des dates sur la source secondaire oĂč il aurait quittĂ© le navire Triton le 22 aoĂ»t et rejoint le navire Amphion le 13 aoĂ»t prĂ©cĂ©dent
  11. Piat 2014, p. 84.
  12. Jean-Paul Even et Jean-Michel André, RÎle de l'Alexandre (1786) 2P 17-II.34, Association des Amis du Service Historique de la Défense à Lorient, (lire en ligne) Son frÚre sera 2e lieutenant et Jean Le Goff 1er lieutenant. Le rÎle de l'Alexandre nous apprend que parmi les 27 membres d'équipage, 2 matelots sont noirs et sans solde et qu'il y a 3 mousses ùgés de 6 à 9 ans
  13. future mĂšre d'Adrien d'Epinay et grand-mĂšre du sculpteur Prosper d'Epinay
  14. Piat 2014, p. 85.
  15. Claude Wanquet, « Les ĂŻles Mascareignes, l'Inde et les Indiens pendant la RĂ©volution française », Outre-Mers. Revue d'histoire, no 290,‎ , p. 29-57 (lire en ligne)
  16. Jean Feildel, Á la mer, en guerre. Vie du corsaire Ripaud de Montaudevert, 1755-1814, , 205 p.
  17. Brenton 1837, p. 218.
  18. Brenton 1837, p. 219.
  19. Brenton annonce que Le Vengeur disposait de 32 canons et 350 hommes soit 100 de plus que lors du combat 7 jours plus tard contre le Britannia
  20. Rouvier 1868, p. 252.
  21. Mallet 1986, p. 257.
  22. Bernard Combeaud et Paul Butel, Bordeaux corsaire, FeniXX, , 231 p. (ISBN 9782402064583) Le matelot serait un dénommé Perroud selon ce récit romancé
  23. Gaignard 1983, p. 198.
  24. Levot 1852, p. 250.
  25. d'Epinay 1890, p. 174.
  26. James 1837, p. 196.
  27. James 1837, p. 197.
  28. Brenton 1837, p. 220.
  29. Yves Le Febvre, « La Bretagne Française », La PensĂ©e Bretonne, Quimper, Imprimerie Bretonne, vol. 9e annĂ©e, no 80,‎ , p. 3-15
  30. « "François" Yves Carosin », sur Geneanet "SeriÚs Family Tree" (consulté le )
  31. « Augustin Joseph Carosin », sur Geneanet "SeriÚs Family Tree" (consulté le )
  32. L. Jore, « La vie diverse et volontaire du colonel Julien, DĂ©sirĂ© Schmaltz, Officier des Forces Indo-NĂ©erlandaises, puis de l'ArmĂ©e Française, Commandant pour le Roi et Administrateur du SĂ©nĂ©gal et DĂ©pendances, Consul GĂ©nĂ©ral de France Ă  Smyrne (Turquie), (1771-1827) », Revue d'Histoire des Colonies, vol. 41e annĂ©e, no 139,‎ , p. 265-312 (lire en ligne)
  33. Adrien D'Epinay, « Le major-gĂ©nĂ©ral de Tronjoly (1776) », Revue historique et littĂ©raire de l'Île Maurice. Archives coloniales, vol. 3,‎ , p. 526-530

Bibliographie

  • Prosper Jean Levot (dir.), « Carosin de La Landelle (François) », dans Biographie Bretonne, vol. Tome I, Vannes, Cauderan, (lire en ligne), p. 249-250. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Henri-Georges Gaignard (prĂ©f. Henri de Grandmaison), « Les frĂšres Carosin », dans Visages de Rance - flĂąneries Ă  travers les pays malouin et dinannais, Paris, Éditions Fernard Lanore, , 238 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Louis Marie Chauffier et RenĂ© Pocard du Cosquer de Kerviler, « Carosin », dans RĂ©pertoire gĂ©nĂ©ral de bio-bibliographie bretonne, vol. 8, Rennes, Librairie GĂ©nĂ©rale J. Plihon et L. HervĂ©, , 510 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Adrien d'Epinay, Renseignements pour servir Ă  l'histoire de l'Île de France jusqu'Ă  l'annĂ©e 1810, Imprimerie Dupuy, , 577 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) William I. James, The Naval History of Great Britain from the Declaration of War by France in 1793 to the Accession of George IV, vol. 1, London, Bentley, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Charles Rouvier, Histoire des marins français sous la RĂ©publique (de 1789-1803), Paris, Arthus Bertrand, , 560 p. (lire en ligne)
  • Marius Mallet (dir.) et L. NoĂ«l Renard, « François Carosin », dans Dinard. Son histoire, Husson PublicitĂ© Impression, , 388 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Denis Piat, « François Yves Carosin (1762-1794) », dans Pirates & Privateers in Mauritius, Continental Sales, Incorporated, , 142 p. (ISBN 9789814385664, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • (en) Edward Pelham Brenton, The Naval History of Great Britain from the Year 1788-1836, vol. 1, London, H. Colburn, , 641 p. (lire en ligne)
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