Frédéric Klose

Issu de la boxe pied-poings, Frédéric Klose gravit avec patience les marches vers le haut niveau depuis la Normandie[E 1]. Y vivant avec sa femme Dany Roca, ancienne championne du monde de kickboxing reconvertie dans la cascade au cinéma, Klose s'aménage un espace consacré à la boxe dans sa maison[E 1]. Il lui faut une décennie et six championnats de France victorieux pour convaincre son promoteur, Michel Acariès, de lui offrir une première chance continentale[E 1]. En janvier 2003, il défit l'allemand Michel Trabant (de) à Essen mais perd aux points[E 1]. Six mois plus tard, une nouvelle occasion se présente contre l'ukrainien Oleksandr Vetukh à Levallois à qui il inflige sa première défaite en professionnel et s'empare du titre EBU[E 1].

En septembre 2003, il rejoint les gants Lucéens[E 1] en même temps que Jean-Paul Mendy avec qui il va aimer se préparer et dont il devient l'homme de coin pendant ses matchs et inversement[E 2]. Il a passé la trentaine mais sa carrière débute à peine[E 1]. Il a alors pris peu de coups et n'est jamais tombé[E 1]. En juillet 2004, pour sa première défense de titre avec le short lucéen, Klose retrouve Trabant à Zwickau[E 1]. Il prend sa revanche et s'impose aux points[E 1]. En mai 2005, il perd son titre européen contre le vice-champion olympique en 1996, Oktay Urkal, alors qu'il croit l'emporter avant l'avis contraire des trois juges[E 2]. L'année suivante, à 36 ans, Acariès lui trouve une nouvelle opportunité continentale[E 2]. À Milan, il domine nettement le vétéran italien Giovanni Parisi[E 2]. En fin d'année, il remporte le gants d'or qui récompense le meilleur boxeur français de l'année[E 2].

Après six championnats d'Europe, Klose ambitionne de s'imposer à l'échelon mondial[E 2]. Le nom de Miguel Cotto est un temps avancé pour s'affronter à Las Vegas mais c'est au Cannet que le Lucéen dispute son championnat WBA par intérim[1] - [E 2]. Quatorze mois après sa victoire sur Parisi, le 8 décembre 2007, il défie l'ukrainien Yuriy Nuzhnenko, inconnu mais invaincu[E 2]. Costaud et toujours en marche avant, il pose un casse-tête que le français ne parvient pas à résoudre et il s'incline à l'unanimité des trois juges[E 2]. Huit mois plus tard, une demi-finale mondiale se présente à lui à Donetsk contre le local Vyacheslav Senchenko[E 2]. Klose s'incline à l'issue d'un match serré qu'il pense une nouvelle fois gagner aux points[E 2]. Il prend sa retraite après ce combat[E 2].

Grand et longiligne pour un poids welters, Klose est un boxeur avant tout tactique[E 1]. Pas du genre à se jeter à l'abordage, il esquive, construit, réfléchit et profite de son allonge[E 1]. D'où son surnom : le scientifique[E 1]. Cette tactique lui vaut des mauvais tours car elle dépend de l'avis des juges[E 1]. Son style plaît davantage aux puristes qu'au public amateur de KO car il n'est pas un puncheur[E 1]. Seulement huit victoires avant la limite en quarante-huit combats, la plupart en début de carrière[E 1].