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Four solaire de Mont-Louis

Le four solaire de Mont-Louis est un four solaire construit juste après la Seconde Guerre mondiale sur la commune française de Mont-Louis, dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Languedoc-Roussillon. Première installation de ce type dans le monde, il fut un précurseur du four solaire d'Odeillo, construit une quinzaine d'années plus tard à quelques kilomètres de là. Il fournit une puissance de 50 kW.

Four solaire de Mont-Louis
Four solaire de Mont-Louis
Présentation
Type
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Coordonnées
42° 30′ 27″ N, 2° 07′ 16″ E
Localisation sur la carte des Pyrénées-Orientales
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Histoire

Le chimiste français Félix Trombe et son équipe ont réalisé à l'observatoire de Meudon en 1946 une première expérience à l'aide d'un miroir de DCA pour montrer la possibilité d'atteindre de hautes températures très rapidement et dans un environnement très pur, grâce à la lumière du soleil fortement concentrée. L'objectif était de faire fondre du minerai et d'en extraire des matériaux très purs pour confectionner de nouveaux matériaux réfractaires plus performants[1].

Pour concrétiser cette filière et en tester les diverses possibilités, un premier four solaire fut construit à Mont-Louis en 1949.

Le four solaire de Mont-Louis a servi de modèle dans le monde entier, démontrant le potentiel de l'énergie solaire et ses multiples applications. Sur place, il est également possible de découvrir la cuisson au four solaire et au cuiseur solaire[2].

Le premier , après être resté sept ans en sommeil, en raison de restrictions budgétaires allouées par l'État au C.N.R.S., le four solaire de Mont-Louis a été réactivé par l'ingénieur Denis Eudeline. Il a créé pour cela la Société Four Solaire Développement, qui est la première et la seule entreprise au monde à vivre de l'exploitation privée d'un four solaire, c'est-à-dire en autofinancement total, uniquement grâce à la vente des productions de céramiques cuites par la seule concentration des rayons du soleil, d'objets en bronze coulés au four solaire et de bijoux.

L'ensemble du four solaire (héliostat, concentrateur et four) est inscrit au titre des monuments historiques en 2008[3] et est également labellisé « Patrimoine du XXe siècle ».

Développement et coopération

Le four solaire de Mont-Louis est engagé dans une démarche de transfert de technologies vers les pays du Sud, notamment par le biais d'un programme d'échange de savoir-faire avec la ville de Safi au Maroc. Son but est d'installer à l'échelle d'un village un four solaire qui permettra de cuire les poteries, les assiettes pour manger, le pain, les matériaux de construction, fondre n'importe quel métal pour en faire des marmites ou des outils pour cultiver[4]. Toutes ces applications, sont expérimentées et développées au Four Solaire de Mont-Louis.

Visite

Les visiteurs du four solaire de Mont-Louis sont amenés par le guide au cœur des installations pour leur expliquer le fonctionnement et l'utilisation du four.

Des applications scientifiques simples et pĂ©dagogiques complètent cette visite, avec par exemple : la matĂ©rialisation de la concentration solaire au foyer, entre 2 000 °C et 3 500 °C, l'inflammation de bois, la fusion de mĂ©tal, la cuisson de cĂ©ramiques, etc.

La visite s'achève avec un panorama des techniques utilisant l'énergie solaire : capteurs solaires thermiques, douche solaire, photopiles, cuiseurs solaires[5].

Régulièrement le four solaire de Mont-Louis accueille des associations et organisations qui proposent aux visiteurs d'apprendre à fabriquer des fours solaires pour la cuisson[6] et organise des démonstrations de cuisine solaire.

Galerie

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

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