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Fosse n° 7 - 7 bis des mines d'Ostricourt

La fosse no 7 - 7 bis dite Alphonse Lecocq de la Compagnie des mines d'Ostricourt est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Ostricourt. Les travaux du puits no 7 commencent en 1914, mais la Première Guerre mondiale les interrompt. Ils sont ensuite repris, et la fosse est opérationnelle à partir de . Entretemps, un puits d'aérage no 7 bis a été foncé à proximité. La fosse no 7 - 7 bis est la seule de la compagnie à être dotée de deux puits, mais seul le puits d'extraction a été doté d'un chevalement. Les cités de la fosse no 6 sont étendues en direction de la fosse no 7 - 7 bis. Un terril conique est édifié à l'ouest de la fosse.

Fosse no 7 - 7 bis des mines d'Ostricourt dite Alphonse Lecocq
La fosse no 7 - 7 bis dans les annĂ©es 1930.
La fosse no 7 - 7 bis dans les années 1930.
Puits n° 7
Coordonnées 50,456636, 3,040472[BRGM 1]
Début du fonçage 1914
Mise en service 1923
Profondeur 481 mètres
ArrĂŞt (extraction)
1968 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Puits d'aérage n° 7 bis
Coordonnées 50,456828, 3,041733[BRGM 2]
Début du fonçage 1921
Profondeur 414 mètres
Arrêt 1968 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1968
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Ostricourt
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Ostricourt
Groupe Groupe d'Oignies
Ressources Houille
Concession Ostricourt

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse no 7 - 7 bis des mines d'Ostricourt dite Alphonse Lecocq
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 7 - 7 bis des mines d'Ostricourt dite Alphonse Lecocq

La Compagnie des mines d'Ostricourt est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies. La fosse no 7 - 7 bis n'est pas concentrĂ©e sur la fosse no 2, mais sur la fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges, et Ă  terme, sur la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. Elle assure le service et l'aĂ©rage, mais situĂ©e trop au nord du gisement exploitĂ©, elle ferme en 1968. Ses puits, respectivement profonds de 481 et 414 mètres, sont remblayĂ©s, et les installations dĂ©truites deux ans plus tard.

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits nos 7 et 7 bis. Les cités de la fosse no 6 où logeaient les mineurs de la fosse no 7 - 7 bis sont partiellement détruites, l'autre partie est rénovée. Le terril no 108, 7 d'Oignies, a été conservé et est entièrement boisé.

La fosse

Fonçage

Le puits no 7 est foncĂ© en 1914[A 1], Ă  Ostricourt, dans le Nord, Ernest CrĂ©pin, chef porion, dirige les travaux de fonçage du puits no 7 Ă  l'Ă©tage de 247,12 mètres[R 1]. La fosse porte le nom d'Alphonse Lecocq[A 1], administrateur de la compagnie[A 2], elle est situĂ©e Ă  1 230 mètres au sud-ouest[note 1] de la fosse no 6, productive depuis 1910[A 1].

Exploitation

La fosse no 7 après la Guerre[note 2].

La fosse entre en production en , le puits n'a Ă©tĂ© achevĂ© qu'Ă  l'issue de la Première Guerre mondiale[R 1]. Le 7 bis est foncĂ© en 1921 et atteint 290 mètres en [A 1]. La fosse no 7 exploite des charbons maigres sous la commune d'Ostricourt[1], Ă  proximitĂ© du centre du village. Quant au puits no 7 bis, il n'a jamais Ă©tĂ© Ă©quipĂ© de chevalement, Ă©tant donnĂ© qu'il Ă©tait destinĂ© Ă  l'aĂ©rage[A 1], il est situĂ© Ă  90 mètres Ă  l'est-nord-est[note 1] du puits no 7.

La Compagnie des mines d'Ostricourt est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies[B 1]. Paul CrĂ©pin, gĂ©omètre de la fosse, a eu Ă  s'occuper en 1948 du raval du puits no 7 jusqu'Ă  l'Ă©tage de 444 mètres. Un prĂ©cĂ©dent raval lui avait fait atteindre la profondeur de 377 mètres[R 1].

La fosse no 7, comme la fosse no 4, n'a jamais Ă©tĂ© concentrĂ©e sur la fosse no 2. Elle est concentrĂ©e sur la fosse no 8 - 8 bis des mines de Dourges (qui fait partie du Groupe d'Oignies) en 1956. La fosse devient un puits de service pour la fosse no 8 - 8 bis. La machine d'extraction de 1 200 chevaux est remplacĂ©e par un treuil Ă©lectrique installĂ© Ă  l'opposĂ©[B 1].

Le chevalement est donc modifiĂ© grâce Ă  de nouvelles bigues et molettes. Les ventilateurs du puits no 7 bis sont changĂ©s grâce Ă  ceux rĂ©cupĂ©rĂ© Ă  la fosse no 6. Les charbons remontent soit par la fosse no 8 - 8 bis soit par la fosse no 9 - 9 bis. Le puits d'aĂ©rage no 7 bis est ravalĂ© en 1957. Le , la dernière balle de charbon est remontĂ©e de l'Ă©tage de 444 mètres. En 1965, la production remonte par la fosse no 10[R 1]. La fosse arrĂŞte tout service le , les mineurs sont mutĂ©s Ă  la fosse no 8 - 8 bis Ă  Évin-Malmaison. La fosse a durant ces annĂ©es servi Ă  la descente du personnel durant l'exploitation de l'Ă©tage 531. SituĂ© trop au nord du gisement, il n'a pas Ă©tĂ© possible de ravaler le puits Ă  la profondeur de 630 mètres[R 1]. Les puits, respectivement profonds de 481 et 414 mètres, sont remblayĂ©s, Aristide CrĂ©pin a Ă©tĂ© chargĂ© d'Ă©tudier le projet de remblayage de ces derniers[R 1]. Le chevalement et toutes les installations sont dĂ©molis en 1970[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits, et installe un exutoire de grisou sur le puits no 7. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Les services techniques de la commune sont installés sur une partie du carreau de fosse. Le puits d'aérage est quant à lui situé dans la forêt.

  • L'exutoire de grisou du puits no 7.
    L'exutoire de grisou du puits no 7.
  • Puits no 7 bis, 1921 - 1968.
    Puits no 7 bis, 1921 - 1968.
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e no 7 bis.
    La tête de puits matérialisée no 7 bis.
  • Le puits no 7 bis dans son environnement.
    Le puits no 7 bis dans son environnement.

Le terril

Le terril no 108.
50° 27′ 31″ N, 3° 02′ 14″ E

Le terril no 108, 7 d'Oignies, situĂ© Ă  Ostricourt, a Ă©tĂ© Ă©tabli Ă  l'ouest de la fosse, entre cette dernière et les citĂ©s. Il n'a pas Ă©tĂ© exploitĂ©, et est entièrement boisĂ©. Sa hauteur est de 72 mètres[3] - [4].

Les cités

La fosse ne possède pas de cités à proprement parler, ce sont celles près de la fosse no 6 qui ont été étendues dans sa direction.

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  2. Avant le fonçage du puits d'aérage no 7 bis en 1921, on parle de fosse no 7.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références au magazine Relais
  1. « Pour les Crépin, la fosse no 7 est une affaire de famille », Relais, Charbonnages de France, no 1,‎ , p. 18-19

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 80-81. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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