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Fosse n° 4 des mines d'Ostricourt

La fosse no 4 dite Maurice Tilloy de la Compagnie des mines d'Ostricourt est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Carvin, en France. Le fonçage du puits no 4 commence en , et la fosse est productive le . La Compagnie des mines de Carvin entreprend également une fosse no 4 en 1902 dans la même commune, à un peu plus de trois kilomètres à l'ouest. Des cités ainsi que des écoles sont construites à proximité de la fosse. Cette dernière est détruite durant la Première Guerre mondiale. Après sa reconstruction, elle devient la seconde fosse de la compagnie en termes d'importance, après la fosse no 2. Les stériles sont envoyés sur le terril no 107. La fosse possède un second terril, bien moindre, le 107A.

Fosse no 4 des mines d'Ostricourt dite Maurice Tilloy
La fosse no 4.
La fosse no 4.
Puits n° 4
Coordonnées 50,490231, 2,980469[BRGM 1]
Début du fonçage
Mise en service
Profondeur 375 mètres
ArrĂŞt 1961 (extraction)
1975 (aérage)
Remblaiement ou serrement 1975
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Pas-de-Calais
Commune Carvin
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Ostricourt
Groupe Groupe d'Oignies
Groupe Centre
Unité de production UP d'Ostricourt
Ressources Houille
Concession Ostricourt

GĂ©olocalisation sur la carte : Pas-de-Calais
(Voir situation sur carte : Pas-de-Calais)
Fosse no 4 des mines d'Ostricourt dite Maurice Tilloy
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 4 des mines d'Ostricourt dite Maurice Tilloy

La Compagnie des mines d'Ostricourt est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies. La fosse no 4 cesse d'extraire en 1961 lorsqu'elle est concentrĂ©e sur la fosse no 10 du Groupe d'Oignies. En 1965, le puits est approfondi de 300 Ă  354 mètres de profondeur pour pouvoir continuer l'aĂ©rage de la fosse no 2. En 1975, la fosse no 4 remonte du matĂ©riel de la fosse no 2 avant sa fermeture. Le puits no 4 est remblayĂ© en 1975, et les installations dĂ©truites l'annĂ©e suivante.

Une partie des cités a été détruite, et le terril no 107A a été exploité, puis remplacé par une zone industrielle. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits no 4. Le seul vestige de la fosse est son portail d'entrée. Le terril no 107, entièrement boisé, est un des terrils majeurs du bassin minier.

La fosse

La Compagnie des mines d'Ostricourt entreprend une nouvelle fosse Ă  Carvin Ă  2 315 mètres au nord-ouest[note 1] de la fosse no 2 et Ă  2 325 mètres Ă  l'ouest-nord-ouest[note 1] de la fosse no 3, près des limites avec la concession de la Compagnie des mines de Carvin. Cette dernière commence en 1902 une fosse no 4[A 1] Ă  3 045 mètres Ă  l'ouest[note 1].

Fonçage

Le puits est foncĂ© Ă  partir de [A 2]. Il porte le nom d'un administrateur de la compagnie, Maurice Tilloy, qui a aussi donnĂ© son nom Ă  la Fosse no 15 - 15 bis des mines de Lens Ă  Loos-en-Gohelle. Le diamètre du puits est de 4,80 mètres et sa profondeur de 230 mètres[A 2]. L'orifice du puits est situĂ© Ă  l'altitude de 26 mètres[JA 1]. Le terrain houiller est atteint Ă  la profondeur de 152,42 mètres[A 2] - [JA 1].

Exploitation

La fosse no 4 avant la guerre.

L'extraction commence le [A 2]. La fosse exploite un gisement de charbons maigres. C'est la fosse la plus importante de la compagnie après la fosse no 2.

La Compagnie des mines d'Ostricourt est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe d'Oignies[B 1]. L'exploitation continue jusqu'en 1961, date Ă  laquelle la fosse est concentrĂ©e sur la fosse no 10 du GroupĂ© d'Oignies, sise Ă  4 085 mètres au sud[note 1]. La machine d'extraction nommĂ©e « La Meuse » est dĂ©montĂ©e pour ĂŞtre remplacĂ©e par un treuil Ă©lectrique. La fosse sert ensuite de retour d'air pour la fosse no 2[B 1].

Le , un incendie se dĂ©clare Ă  280 mètres de profondeur. En 1965, le puits est ravalĂ© de 300 Ă  354 mètres de profondeur pour pouvoir continuer l'aĂ©rage de la fosse no 2. En 1975, la fosse remonte du matĂ©riel de la fosse no 2 avant sa fermeture. Le puits, d'une profondeur de 375 mètres est remblayĂ© la mĂŞme annĂ©e. Le chevalement est dĂ©moli un an plus tard avec la cheminĂ©e et la chaufferie[B 1].

Reconversion

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête de puits. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[1]. Le seul vestige de la fosse est sa grille d'entrée[2].

  • Puits no 4, 1897 - 1975.
    Puits no 4, 1897 - 1975.
  • La tĂŞte de puits matĂ©rialisĂ©e.
    La tête de puits matérialisée.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • Le puits dans son environnement.
    Le puits dans son environnement.
  • L'entrĂ©e de la fosse.
    L'entrée de la fosse.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[3].

Terril no 107, 4 d'Oignies

Le terril no 107.
Le site du terril no 107A.
50° 29′ 16″ N, 2° 58′ 41″ E

Le terril no 107, situĂ© Ă  Carvin, est le terril conique de la fosse no 4 des mines d'Ostricourt. Il a Ă©tĂ© conservĂ© et est entièrement boisĂ©. Sa hauteur est de 75 mètres[4].

Terril no 107A, Aire de stock du 4

50° 28′ 54″ N, 2° 58′ 46″ E

Le terril no 107A, disparu, situé à Libercourt, était un terril plat de la fosse no 4 des mines d'Ostricourt. Entièrement exploité, le site est devenu une zone industrielle[5].

Les cités

De nombreuses cités, plus ou moins vastes, ont été bâties à proximité de la fosse no 4. Une partie des cités a été détruite.

  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • La construction a Ă©tĂ© particulièrement soignĂ©e.
    La construction a été particulièrement soignée.
  • Des habitations construites en 1931.
    Des habitations construites en 1931.
  • Le groupement de l'entrĂ©e du bois.
    Le groupement de l'entrée du bois.
  • Un Camus bas.
    Un Camus bas.

Les Ă©coles

Les Ă©coles.
50° 29′ 30″ N, 2° 58′ 55″ E

Des écoles ont été bâties dans les cités de la fosse no 4. Elles sont fermées, et partiellement détruites, les cités construites autour ont également été détruites. L'aile subsistante est un bon exemple des particularités architecturales de la Compagnie d'Ostricourt, avec la présence de monogrammes « MO », pour Mines d'Ostricourt[6] - [7].

Notes et références

Notes
  1. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 98

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 80, 84. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crĂ©taciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : RĂ©gion de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , 98 p. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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