Fosse La Sentinelle
La fosse La Sentinelle de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à La Sentinelle. Commencée en 1818 et productive peu après, la fosse est arrêtée à l'extraction en 1830. Le puits est serrementé en 1852 et la fosse est reconvertie en église. Des cités de corons ont été bâties autour de la fosse. Le site a une certaine notoriété non pas par rapport à l'extraction qu'il y a eu, mais par rapport à sa reconversion.
Fosse La Sentinelle | |
La fosse La Sentinelle en 2011, reconvertie en église. | |
Puits d'extraction La Sentinelle | |
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Coordonnées | 50,35058, 3,483873[BRGM 1] |
Début du fonçage | 1818 |
Profondeur | 170 mètres |
Arrêt | 1830 (extraction) |
Remblaiement ou serrement | 1852 |
Puits de service La Sentinelle | |
Coordonnées | 50,350669, 3,483945 |
Administration | |
Pays | France |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Commune | La Sentinelle |
Caractéristiques | |
Compagnie | Compagnie des mines d'Anzin |
Ressources | Houille |
Protection | Classé MH (2009) Inscrit MH (2009) Patrimoine mondial (2012)[note 1] |
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête du puits d'extraction La Sentinelle. L'église et son annexe sont classées aux monuments historiques par le décret du . Les façades et les toitures du Coron de l'Église sont inscrits aux monuments historiques depuis le 1er décembre de la même année. La fosse La Sentinelle, le coron de l'Êglise, le coron Carré et le dispensaire de la Société de Secours Minière ont été inscrits le sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
La fosse
Fonçage
La fosse La Sentinelle est entreprise en 1818 à La Sentinelle[BRGM 1], à 355 mètres au nord-ouest de la fosse Bon Air[note 2] et à 1 230 mètres au sud de la fosse Dutemple[A 1]. L'orifice du puits est situé à l'altitude de 55 mètres[JD 1]. Le terrain houiller est atteint à la profondeur de 64 mètres[JD 1].
Exploitation
La fosse produit peu après le début de ses travaux, mais est arrêtée à l'extraction en 1830[1]. Le puits, profond de 170 mètres, est serrementé en 1852[BRGM 1]. La fosse est alors transformée en église, le projet ayant été prévu déjà cinq ans plus tôt[1]. En 1853, une chapelle est élevée sur l'emplacement de la fosse et est bénie en 1854. Des travaux d'agrandissement de la sacristie et pour l'installation des fonts baptismaux, d'une tribune pour les enfants de chœur et d'un tambour sont entrepris en 1872[1].
Reconversion
Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise la tête des puits d'extraction La Sentinelle. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. L'église et son annexe sont classées aux monuments historiques en totalité par le décret du [1]. La fosse reconvertie en église fait partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 13[3].
- « Puits La Sentinelle, 1818-1852 ».
- La tête de puits matérialisée La Sentinelle.
- Le coffret de l'exutoire de grisou.
- La tête de puits matérialisée dans son environnement.
- Le petit couloir muré qui emmenait au puits de descente.
- L'accès vers ce puits secondaire.
Les cités
Les premiers corons sont bâtis en 1825. D'autres sont ajoutés au fil des décennies[4].
Les façades et les toitures du Coron de l'Église ont été inscrits aux monuments historiques par le décret du [4]. Le Coron de l'Église, la Coron Carré et le dispensaire de la Société de Secours Minière font partie des 353 éléments répartis sur 109 sites qui ont été inscrits le sur la liste patrimoine mondial de l'Unesco. Ils constituent une partie du site no 13[3].
- Le Coron de l'Église.
- Le Coron de l'Église.
- Le Coron de l'Église.
- Le dispensaire de la SSM.
- Le Coron Carré.
- Le Coron Carré.
Notes et références
- Notes
- Le classement aux monuments historiques concerne l'église, l'inscription aux monuments historiques porte sur le coron et l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la fosse La Sentinelle, le Coron de l’Église, le Coron Carré et le dispensaire de la Société de Secours Minière.
- Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
- Références
- Notice no PA59000144, base Mérimée, ministère français de la Culture
- [PDF] Bureau de recherches géologiques et minières, « Article 93 du Code minier - Arrêté du 30 décembre 2008 modifiant l’arrêté du 2 avril 2008 fixant la liste des installations et équipements de surveillance et de prévention des risques miniers gérés par le BRGM - Têtes de puits matérialisées et non matérialisées dans le Nord-Pas-de-Calais », sur http://dpsm.brgm.fr/Pages/Default.aspx,
- « Bassin Minier Nord-Pas de Calais », sur https://whc.unesco.org/, Unesco
- Notice no PA59000154, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Références aux fiches du BRGM
- Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
- Dubois et Minot 1991, p. 16
- Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris,
- Gosselet 1913, p. 164
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 16.
- Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Valenciennes, vol. IV, Imprimerie nationale, Paris, , p. 164.