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Fosse La Grange

La fosse La Grange ou Alexis de La Grange de la Compagnie des mines d'Anzin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Raismes. Le premier puits est commencé en 1884 ou en et la fosse commence à extraire en 1888. L'aérage étant insuffisant, un second puits est creusé à proximité du premier en 1894 ou 1895. Une cité est bâtie à proximité de la fosse. Deux terrils nos 177 et 178 sont édifiés à côté du carreau. La fosse est détruite durant la Première Guerre mondiale. Elle est ensuite reconstruite, avec notamment un nouveau chevalement pour le puits no 1.

Fosse Alexis de La Grange
La fosse La Grange après sa fermeture.
La fosse La Grange après sa fermeture.
Puits La Grange n° 1
Coordonnées 50,417968, 3,544702[BRGM 1]
Début du fonçage 1884 ou
Mise en service 1888
Profondeur 505 mètres
ArrĂŞt (extraction)
(service)
Remblaiement ou serrement 1975
Puits La Grange n° 2
Coordonnées 50,41811, 3,544305
Début du fonçage 1894 ou 1895
Profondeur 506 mètres
ArrĂŞt janvier 1974 (extraction)
13 septembre 1974 (service)
Remblaiement ou serrement 1975
Administration
Pays France
RĂ©gion Hauts-de-France
DĂ©partement Nord
Commune Raismes
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines d'Anzin
Groupe Groupe de Valenciennes
Unité de production UP de Valenciennes
Ressources Houille
Protection Patrimoine mondial Patrimoine mondial (2012)[note 1]

GĂ©olocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse Alexis de La Grange
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse Alexis de La Grange

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. Elle est lĂ©gèrement modernisĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1950 et les puits sont ravalĂ©s. De nombreuses habitations sont bâties près du carreau. La fosse cesse d'extraire en lorsqu'elle est concentrĂ©e sur la fosse Sabatier, et cesse le service le . Les puits sont comblĂ©s en 1975 et les installations dĂ©truites deux ans plus tard. Les terrils sont exploitĂ©s, dont le no 178, initialement haut de 95 mètres.

Un sondage de décompression est exécuté en 1990. Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits La Grange nos 1 et 2. Il ne subsiste plus qu'un bâtiment de la fosse. Les cités ont été rénovées, les terrils sont devenus des espaces verts. La cité pavillonnaire Lagrange a été classée le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco.

La fosse

Fonçage

La Compagnie des mines d'Anzin commence en 1884[1] ou le fonçage du puits de la fosse La Grange, au nord-est de Raismes[A 1].

La fosse est baptisée en l'honneur d'Alexis de La Grange[2], baron, homme politique, et administrateur de la Compagnie d'Anzin[A 1].

Exploitation

La fosse commence Ă  extraire en 1888 un gisement de houille maigre compris, de manière large, entre les fosses Bonne Part et Thiers. L'aĂ©rage est insuffisant, un puits no 2 est entrepris[A 1] Ă  32 mètres Ă  l'ouest-nord-ouest[note 2] du premier puits en 1894[3] ou 1895[A 1]. Il est portĂ© Ă  la profondeur de 325 mètres. Grâce Ă  lui, la production peut se dĂ©velopper[A 1].

La fosse est partiellement détruite durant la Première Guerre mondiale. Alors que le chevalement du puits no 2 a pu être réparé, celui du puits no 1 a dû être remplacé[A 1].

La Compagnie des mines d'Anzin est nationalisĂ©e en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes[B 1]. Les deux puits assurent l'extraction et l'aĂ©rage, mais le puits no 1 est entrĂ©e d'air, tandis que le puits no 2 est retour d'air. Les installations du triage et de la recette du jour sont modernisĂ©s en 1953 et 1954. L'annĂ©e suivante, le puits no 1 est approfondi Ă  411 mètres et un nouvel accrochage est ouvert Ă  la profondeur de 400 mètres. Le puits no 2 est quant Ă  lui ravalĂ© Ă  491 mètres[B 1].

La fosse La Grange cesse d'extraire en lorsqu'elle est concentrĂ©e sur la fosse Sabatier, sise Ă  Raismes[A 2] Ă  3 426 mètres au sud-ouest[note 2], elle avait alors produit 24 757 000 tonnes de houille depuis sa mise en service[B 1]. Elle assure le service pour la fosse Sabatier jusqu'au . Les puits La Grange nos 1 et 2, respectivement profonds de 505 et 506 mètres, sont remblayĂ©s en 1975. Les installations de surface et les chevalements sont dĂ©truits en 1977[B 1].

Reconversion

Un sondage de dĂ©compression est exĂ©cutĂ© du 2 juillet au 21 aoĂ»t 1990 Ă  quinze mètres au nord-nord-est[note 2] du puits no 2. D'un diamètre de 19,5 centimètres, il a atteint la profondeur de 167 mètres[BRGM 2] - [note 3].

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France matérialise les têtes des puits La Grange nos 1 et 2. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[4]. Le seul vestige de la fosse est le bâtiment des bureaux et des garages, il a été reconverti en habitation[5].

  • Puits La Grange no 1, 1884-1975.
    Puits La Grange no 1, 1884-1975.
  • Le puits no 1 dans son environnement.
    Le puits no 1 dans son environnement.
  • Puits La Grange no 2, 1894-1975.
    Puits La Grange no 2, 1894-1975.
  • Le puits no 2 dans son environnement.
    Le puits no 2 dans son environnement.
  • Le sondage de dĂ©compression.
    Le sondage de décompression.
  • Les bureaux et les garages.
    Les bureaux et les garages.

Les terrils

Deux terrils résultent de l'exploitation de la fosse[6].

Terril no 177, La Grange Est

Le terril La Grange Est.
Le terril La Grange Ouest.
50° 25′ 03″ N, 3° 32′ 55″ E

Le terril no 177, La Grange Est, situĂ© Ă  Raismes, est le terril plat de la fosse La Grange des mines d'Anzin. Initialement haut de 22 mètres, il a Ă©tĂ© exploitĂ©, et il ne reste que la base[7].

Terril no 178, La Grange Ouest

50° 24′ 55″ N, 3° 32′ 39″ E

Le terril no 178, La Grange Ouest, situĂ© Ă  Raismes, est le terril conique de la fosse La Grange des mines d'Anzin. Initialement haut de 95 mètres, il a Ă©tĂ© exploitĂ©, et il ne reste que la base[8].

Les cités

Des citĂ©s ont Ă©tĂ© bâties près de la fosse. Des logements ont Ă©tĂ© construits par les houillères après la Nationalisation. La citĂ© pavillonnaire Lagrange fait partie des 353 Ă©lĂ©ments rĂ©partis sur 109 sites qui ont Ă©tĂ© classĂ©s le 30 juin 2012 au patrimoine mondial de l'Unesco. Elle constitue une partie du site no 8[9].

  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par deux.
    Des habitations groupées par deux.
  • Des habitations groupĂ©es par quatre.
    Des habitations groupées par quatre.
  • Des corons post-Nationalisation.
    Des corons post-Nationalisation.
  • Des habitations post-Nationalisation groupĂ©es par deux.
    Des habitations post-Nationalisation groupées par deux.
  • Des habitations post-Nationalisation groupĂ©es par deux.
    Des habitations post-Nationalisation groupées par deux.

Notes et références

Notes
  1. L'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco concerne la cité pavillonnaire Lagrange.
  2. Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
  3. Le sondage de dĂ©compression est gĂ©olocalisĂ© 50° 25′ 06″ N, 3° 32′ 40″ E.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines Ă  1939-45, t. I, , 176 p., p. 28, 32. Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 Ă  1992, t. II, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
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