Accueil🇫🇷Chercher

Forum libéral (Autriche)

Le Forum libéral (en allemand : Liberales Forum, LIF, die Liberalen), était un parti politique autrichien de type libéral, membre du parti européen ELDR, qui en a fusionné dans le NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libéral.

Forum libéral
(de) Liberales Forum
Image illustrative de l’article Forum libéral (Autriche)
Logotype officiel.
Présentation
Porte-Parole Angelika Mlinar
Fondation
Scission de Parti de la liberté d'Autriche
Disparition
Fusionné dans NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libéral
Siège Vienne
Positionnement Centre
Idéologie Libéralisme, libertarisme
Affiliation européenne ELDR, ADLE
Affiliation internationale Internationale libérale
Couleurs Jaune
Site web liberale.at
Ancien logo du parti
Un candidat du parti pour les Ă©lections de 2008

Il a été fondé le , par cinq députés FPÖ, Klara Motter, Friedhelm Frischenschlager, Hans Helmut Moser, Thomas Barmüller et Heide Schmidt, issus de l'aile libérale du Parti, progressivement marginalisée sous l'ère Jörg Haider. La même année, le LIF remplace le FPÖ comme membre autrichien de l'Internationale libérale. Heide Schmidt est la première présidente du Parti.

Histoire

1994-1999 : l'ère Heide Schmidt

Aux lĂ©gislatives de 1994, le LIF se classe cinquième avec 6 % des voix. NĂ©anmoins, la scission du LIF n'empĂŞche le FPĂ–, dĂ©sormais ouvertement radicalisĂ©, de progresser de 6 points, passant de 16,5 Ă  22,5 %. Le SPĂ– et les conservateurs (Ă–VP), malgrĂ© le recul enregistrĂ©, choisissent de poursuivre la Grande Coalition, ce qui confine les LibĂ©raux Ă  un rĂ´le marginal.

Un an plus tard, le Nationalrat est dissous. Le LIF obtient 5,5 % des voix aux élections anticipées, loin derrière le FPÖ (22) mais devant les Verts (4,8 %). Aux européennes partielles de 1996, à la suite de l'adhésion de l'Autriche à l'UE, le LIF, qui mène une campagne résolument pro-européenne, ne dépasse que d'extrême justesse le seuil des 4 % (4,26) et obtient un seul siège. Aux élections présidentielles de 1998, marquées par l'absence de candidat social-démocrate, le LIF réalise le meilleur score de son histoire : 11,14 % pour Heide Schmidt.

L'année 1999 voit la disparition du LIF de la scène politique nationale : le parti n'obtient que 2,66 % aux européennes, 3,7 % au Nationalrat. Heide Schmidt quitte ses mandats et se retire de la politique.

Traversée du désert et tentative d'alliance avec le SPÖ

Les années qui suivent voient le LIF perdre tous ses élus. Ainsi, à Vienne, jusque-là le grand bastion du parti avec 7,9 % des voix en 1996, le LIF chute à 3,4 % en 2001 et n'obtient pas de mandats. L'effondrement du LIF profite surtout aux Verts, dont le programme libertaire, pro-européen et volontiers libéral recoupe largement celui des Libéraux.

Le parti se lance alors dans une politique de renouvellement en plaçant à sa tête une nouvelle génération. Le dirigeant du LIF est alors Alexander Zach.

Cela n'empêche pas le LIF de n'obtenir que 1 % des voix aux législatives de 2002, qui voient la chute du FPÖ. En 2004, toutefois, l'ancienne présentatrice de l'ORF Karin Resetarits, élue aux européennes sur la liste anti-corruption de l'ex-député social-démocrate Hans-Peter Martin (14 % des voix), annonce peu après le scrutin qu'elle quitte le mouvement de celui-ci et adhère au groupe ADLE. Dans la foulée, elle adhère au Forum Libéral.

En 2006, Alexander Zach, soucieux d'accroître la visibilité du LIF, passe un accord avec Alfred Gusenbauer, qui a engagé le SPÖ dans la voie du réformisme. Les listes sociales-démocrates accueillent donc Zach en tant qu'apparenté. Le LIF a ainsi un élu au Nationalrat et un au Parlement européen. Le nom d'Heide Schmidt est même évoqué un temps pour le ministère de la Justice.

Élections législatives de 2008

Après l'annonce de la fin de la Grande Coalition d'Alfred Gusenbauer qui dirigeait l'Autriche depuis dix-huit mois, le LIF décide de se présenter sous ses propres couleurs. La tête de liste est Heide Schmidt, la fondatrice du parti, qui s'était retirée de la vie politique à la suite de la défaite de 1999. Elle fait campagne pour une coalition tripartite pro-européenne associant le LIF, les Verts et l'un des deux grands partis. La campagne est animée par l'homme d'affaires Hans-Peter Haselsteiner, magnat du bâtiment (groupe STRABAG) réputé pour ses idées progressistes. Les sondages confèrent entre 4 et 5 % au LiF, ce qui suffirait à lui accorder la représentation parlementaire.

Mais quelques jours avant le scrutin, Alexander Zach est accusĂ© de mĂ©langes des genres et d'emploi fictif dans le cadre de sa coopĂ©ration avec la filiale hongroise de STRABAG. Zach dĂ©missionne aussitĂ´t de toutes ses fonctions et Haselsteiner dĂ©ment toute infraction au droit autrichien. Les derniers sondages ne traduisent aucun changement dans l'opinion publique, mais le soir du , le LIF totalise 1,9 % des voix. Heide Schmidt dĂ©clare l'Ă©chec du « projet LIF », considĂ©rant qu'il n'y a pas de place pour un parti authentiquement libĂ©ral et pro-europĂ©en en Autriche. Elle se retire dĂ©finitivement de la vie politique, tout comme Haselsteiner.

2008-2014 : marginalisation et fusion dans le NEOS

Le LIF choisit nĂ©anmoins de continuer sans sa fondatrice et refuse l'autodissolution. Une nouvelle direction est Ă©lue Ă  la fin de l'annĂ©e 2008, avec Ă  sa tĂŞte Werner Becher. Il ne prĂ©sente pas de liste aux Ă©lections europĂ©ennes de 2009, Karin Resetarits, qui ne souhaite pas se reprĂ©senter, ayant accordĂ© sa signature non pas au LIF en tant que tel, mais aux JuLis, l'organisation de jeunesse du parti. Pour se prĂ©senter sous ses propres couleurs, le LIF aurait donc dĂ» lancer une campagne pour obtenir 5 000 signatures d'Ă©lecteurs contre sa propre organisation de jeunesse, et sans aucune chance d'obtenir des Ă©lus. La famille libĂ©rale autrichienne fut donc reprĂ©sentĂ©e par une liste JuLi-die Jungen Liberalen (Les Jeunes LibĂ©raux.) qui n'obtient que 0,7 % des voix et annoncent leur constitution en forum indĂ©pendant du LiF puis leur soutien au projet de leur ex-chef de file de crĂ©er un parti "LibĂ©ral-dĂ©mocrate". Les liens entre le LiF et les JuLis sont donc officiellement rompus.

Le , le congrès du parti (officiellement AssemblĂ©e des partenaires, rĂ©unissant 85 membres et invitĂ©s) dĂ©cide une modification des statuts. Le prĂ©sident Werner Becher dĂ©missionne pour raisons professionnelles, et le parti est dirigĂ© par un prĂ©sidium Ă  la tĂŞte duquel se trouve la porte-parole, Angelika Mlinar[1]. En , le parti a fusionnĂ© avec le NEOS, qui est alors rebaptisĂ© NEOS - La nouvelle Autriche et le Forum libĂ©ral.

Présidents

  • Heide Schmidt (1993-2000)
  • Christian Köck (2000)
  • Friedhelm Frischenschlager (2000-2001)
  • Alexander Zach (2001-2008)
  • Heide Schmidt (2008)
  • Werner Becher (2008-2009)
  • Angelika Mlinar (2009-2014)

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élections au Conseil national

Année Voix Mandats Rang Gouvernement
1995 5,5 %
10 / 183
4e Opposition
1999 3,6 %
0 / 183
5e Extra-parlementaire
2002 1,0 %
0 / 183
5e Extra-parlementaire
2006 Un Ă©lu sur les listes du SPĂ–
2008 2,1 %
0 / 183
6e Extra-parlementaire

Élections européennes

Année Voix Mandats Rang Groupe
19964,3 %
1 / 21
5eADLE
19992,3 %
0 / 21
5e
2004
2009

Ouvrages

  • Lionel BALAND : Jörg Haider, le phĂ©nix. Histoire de la famille politique libĂ©rale et nationale en Autriche. Éditions des Cimes, Paris, 2012. (ISBN 979-10-91058-02-5)

Références

  1. site internet du parti

Voir aussi

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.