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Fort de Loyasse

Le fort de Loyasse est un fort construit entre 1836 et 1840. Il se situe actuellement dans le 9e arrondissement de Lyon et fait partie de la première ceinture de Lyon.

Fort de Loyasse
Fort Blandan
Image illustrative de l’article Fort de Loyasse
Angle nord du fort de Loyasse

Lieu Lyon (9e)
Fait partie de la première ceinture de Lyon
Type d’ouvrage Fort
Construction 1836-1840
Utilisation actuelle DĂ©pĂ´t de la Direction de la voirie
Appartient Ă  Grand Lyon
Contrôlé par Drapeau de la France France
CoordonnĂ©es 45° 45′ 57″ nord, 4° 48′ 33″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Fort de LoyasseFort Blandan
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
(Voir situation sur carte : métropole de Lyon)
Fort de LoyasseFort Blandan
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fort de LoyasseFort Blandan

Histoire

Le fort de Loyasse sur une carte postale du début du XXe siècle.
Derrière les maisons vers la gauche, les restes de l'éperon qui portait le château de Pierre Scize.

Construit de 1836 à 1840 à la suite de la révolution de juillet et les craintes d'une invasion de la France par l'Autriche, le fort de Loyasse intègre la première ceinture de Lyon et est destiné à protéger la ville de l'envahisseur venant de l'est. Ce fort et celui de Vaise sont situés sur l'ancienne enceinte de la Py.

Les forts de Vaise et de Loyasse en 1852.

Ă€ la suite de l'invention en 1858 du canon rayĂ© remplaçant le canon lisse, allongeant la portĂ©e des projectiles Ă  2 500 m, et la mĂ©linite remplaçant la poudre Ă  canon en 1885, augmentant la dĂ©flagration des explosions, les forts de cette gĂ©nĂ©ration deviennent obsolètes.

Il sert lors de la Première Guerre mondiale en tant que dĂ©pĂ´t pour prisonniers de guerre ; lors de la Seconde Guerre mondiale, il est occupĂ© par les Allemands. Le fort est totalement dĂ©classĂ© militairement le . Lyon acquiert en 1949 les terrains du fort aux enchères pour la somme de 1 200 000 francs et se sert des fossĂ©s comme entrepĂ´t de voirie, du glacis pour amĂ©nager des jardins familiaux. Les souterrains servirent temporairement de champignonnière.

Une caserne du fort est détruite dans les années 1960 pour élargir la montée de l'Observance ; une partie des fossés permet la construction du boulevard reliant le nouveau quartier de l'Observance à celui de Vaise en 1961.

Architecture

À la différence de beaucoup d'autres fort de la première ceinture, cet ouvrage est réalisé comme un fort de montagne : les glacis autour du fort sont très inclinés.

Le fort était constitué de deux plates-formes superposées le long de la pente :

  • sur la partie basse, le front d'attaque composĂ© de trois bastions ;
  • sur la partie haute, deux bastions et un cavalier ;
  • entre les deux se trouvaient deux casernes, magasins, puits, latrines et le magasin Ă  poudre.

La portĂ©e utile des canons Ă  âme lisse de ce fort Ă©tait de 1 200 m.

  • EntrĂ©e du fort
    Entrée du fort
  • La caserne du cavalier
    La caserne du cavalier
  • Vue intĂ©rieure du magasin Ă  poudre
    Vue intérieure du magasin à poudre
  • AnnĂ©e d'achèvement et fronton
    Année d'achèvement et fronton
  • Un escalier avec rampes pour le passage de pièces d'artillerie
    Un escalier avec rampes pour le passage de pièces d'artillerie

Altimétrie

Altitude présentée à l'entrée du fort (389).

Dans la partie basse droite de l'entrée du fort Saint-Irénée se voit gravé le nombre 380 précédé d'un trait horizontal placé à un mètre du sol, il s'agirait de l'altitude en pieds qui avait pour référence une règle située sur le quai de Saône, à proximité du pont Bonaparte[1].

Ce mode de calcul est inapplicable pour le nombre gravĂ© sur l'entrĂ©e du fort de Loyasse (389) car le fort de Saint-IrĂ©nĂ©e est plus haut (une plaque de l'IGN indiquant 280 m) que celui de Loyasse (271 m). Une Ă©tude menĂ©e par l’ASSIL (ASsociation des SItes de Loyasse) dĂ©montre que le nombre inscrit n'est pas en pieds, mais il s'agirait plutĂ´t d'une altitude nĂ©gative par rapport Ă  un point haut, calculĂ© Ă  660 m, correspondant peut-ĂŞtre au fort du Mont-Verdun placĂ© Ă  625 m.

Pour Ă©tayer cette thèse, d'autres mesures ont Ă©tĂ© prises par les membres de cette association avec les ouvrages comportant une inscription de ce type ; l'addition des altitudes gravĂ©es et relevĂ©es grâce Ă  l'IGN, que ce soit par la prĂ©sence d'une plaque ou Ă  partir d'un plan, indique toujours 660 m.

Nom du fort Inscription Altitude IGN Inscription + Altitude IGN
Fort de la Vitriolerie493 m167,125 m660 m
Fort de Vaise450 m210 m660 m
Fort de Loyasse389 m271 m660 m
Fort Saint-IrĂ©nĂ©e380 m280,173 m660 m
Lunette du Fossoyeur379 m281 m660 m

MĂ©dias

Le roman Le crime de Loyasse de Bernard Domeyne[2] débute par la découverte d'un corps dans le fort, histoire inventée pour le livre.

Une scène du film Lucie Aubrac (1997) de Claude Berri a été tournée au fort de Loyasse[3].

Bibliographie

  • [Dallemagne 2006] François Dallemagne (photogr. Georges Fessy), Les dĂ©fenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN 2-84147-177-2), p. 109. Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • [Jacquemet et al. 2010] Dominique Jacquemet, Jean-Paul Lanneau, S. Douai et J-P Richard (photogr. Jean-Paul Lanneau), Au Bois de la Claire : spĂ©cial Fort de Loyasse, Lyon, CIL Vaise, , 42e Ă©d., 4 p. (ISSN 1281-2684). Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

Notes et références

  1. Bernard Bourrust, Le site du fort Saint-Irénée de Lyon : à travers les âges, Lyon, Association Culturelle des Sanctuaires de Saint-Irénée et Saint-Just, , 64 p. (ISSN 1266-8303), p. 29.
  2. Bernard Domeyne, Le crime de Loyasse : une enquĂŞte de Addamah & Manset, Saint-Denis, Publibook, , 338 p. (ISBN 9782342018806).
  3. « Lucie Aubrac », sur rhone-alpes-cinema.fr (consulté le ).
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