Fort de Chapoly
Le fort de Chapoly est un fort construit en 1891 dans la commune de Saint-Genis-les-Ollières, à l'ouest de Lyon. Il est l'un des maillons de la deuxième ceinture de Lyon et plus globalement du système Séré de Rivières.
Fort de Chapoly | |||
Description | |||
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Type d'ouvrage | Fort | ||
Dates de construction | 1891 | ||
Ceinture fortifiée | deuxième ceinture de Lyon | ||
Utilisation | |||
Utilisation actuelle | Aucune | ||
Propriété actuelle | Ministère de la Justice | ||
Garnison | |||
Armement de rempart | |||
Armement de flanquement | |||
Organe cuirassé | |||
Modernisation béton spécial | |||
Programme 1900 | |||
Dates de restructuration | |||
Tourelles | |||
Casemate de Bourges | |||
Observatoire | |||
Garnison | |||
Programme complémentaire 1908 | |||
Coordonnées | 45° 46′ 02″ nord, 4° 43′ 41″ est | ||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
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Caractéristiques
Issu des dernières générations des forts Séré de Rivières, celui-ci est dépourvu de poudrière et est construit en béton.
Histoire
Construit en 1891, le fort de Chapoly accueille durant la Première Guerre mondiale les troupes du 11e régiment d'artillerie à pied. Une fois la guerre achevée, le fort sert de lieu de détention des déserteurs jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le fort accueille aussi le 298e régiment d'infanterie pendant la Drôle de guerre. À la suite de l'armistice du 22 juin 1940, le fort devient le lieu de détention des rafles menées par les partisans du régime de Vichy ; ainsi lors d'une rafle le , une centaine de juifs, principalement des femmes et des enfants, sont internés au fort pendant plusieurs semaines avant d'être transférés vers le camp de regroupement de Vénissieux, puis au camp de Drancy pour finir au camp d'Auschwitz ; d'autres rafles, comme celle de février 1943[1] ont utilisé ce lieu. L'ouvrage militaire de Chapoly est finalement utilisé de trois manières pendant cette guerre jusqu'en 1945 : centre de groupement de travailleurs étrangers (portant le numéro 972), centre d'internement des ennemis du régime nazi et lieu disciplinaire.
Utilisation contemporaine
Le fort devient propriété du Ministère de la Justice, détruisant une grande partie de l'ouvrage au profit d'un centre d'action éducative. Une partie des terrains de ce centre sont vendues par le ministère en mars 2012[2].
Le site est proposé pour accueillir, fin 2015, la population Roms en provenance de plusieurs camps de l’agglomération[3].
Situation actuelle
Le fort n'est plus entretenu depuis plusieurs années et est fréquemment dégradé. Il s'élève sur deux niveaux principaux. La partie supérieure est un plateau où sont construits des bâtiments datant des années 2010 lors de son appropriation par le ministère de la Justice. La partie inférieure est beaucoup moins connue : trois hangars en béton sont vers l'entrée. S'ensuit un dédale de souterrain en partie condamné. Malheureusement, la colline semble inondée de l'intérieur à la suite d'une grande fuite au niveau de l'ancienne chaufferie menaçant l'intégralité des souterrains de s'effondrer sur eux-mêmes.
Voir aussi
Bibliographie
- François Dallemagne (photogr. Georges Fessy), Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN 2-84147-177-2), p. 168
Références
- « La rafle de février 1943 », sur jewishtraces.org (consulté le ).
- « L’avenir incertain des terrains du centre d’action éducative », sur leprogres.fr (consulté le ).
- Manuela Gouache et Jean-Marc Roffat, « Les riverains contestent la venue des Roms à Chapoly », sur leprogres.fr, (consulté le ).