Fort Lyon
Fort Lyon (aussi connu sous le nom de fort Wise) est un fort situé sur les plaines orientales du Colorado. Il a été utilisé comme sanatorium et complexe neuropsychiatrique et prison de sécurité minimale. L'État a fermé la prison en 2011, et au début 2013 a proposé d'utiliser le site comme centre de réinsertion pour les personnes sans abri. Puis fin 2013, il devient un complexe de réinsertion transitoire pour les personnes sans abri avec des problèmes d'addiction. Il est géré par la coalition du Colorado pour les sans abris et développe actuellement un programme.
Fort Lyon | |||
Un des bâtiments principaux du fort en 2013. | |||
Lieu | Comté de Bent | ||
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Construction | 1867 | ||
Architecte | US Army | ||
Coordonnées | 38° 06′ 02″ nord, 103° 07′ 26″ ouest | ||
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
GĂ©olocalisation sur la carte : Colorado
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Le fort est inscrit sur le Registre national des lieux historiques[1]. Une partie du site, le cimetière national de fort Lyon, qui a accueilli des inhumations à partir de 1907, reste ouverte. Il est à ne pas confondre avec Fort Lyon (en) en Virginie
Histoire
Construit sur la rivière Arkansas[2], il fut utilisé jusqu'à la construction d'un nouveau fort, près de la ville actuelle de Las Animas, en 1867. Son objectif était d'assurer la piste de Santa Fe[2]. Le nom de « Fort Wise » en vigueur jusqu'en 1862 lui avait été donné en l'honneur du gouverneur de l'un des États de la Confédération, puis lors de la guerre de Sécession il fut rebaptisé en hommage à Nathaniel Lyon, tué dans le Missouri en 1861[2].
Sand Creek
Le Fort Lyon est tristement célèbre pour avoir été la base opérationnelle du colonel John Chivington, en 1864, lors du massacre de Sand Creek, une attaque contre des tribus amérindiennes qui se rendaient vers une nouvelle réserve en Oklahoma. En mai 1864, après des tensions entre les Cheyennes et les autorités fédérales, les Amérindiens reviennent du fort Larned vers le fort Lyon. Le gouverneur Evans obtient l'autorisation du département à la Guerre de lever un régiment de volontaires pour « pacifier » les Amérindiens. Sur les instructions du capitaine Antony et après avoir récupéré des chevaux et des armes, les Amérindiens partent à 40 milles (64 km) du fort Lyon à Sand Creek. Le , le colonel Chivington, avec une force d'environ 1 000 hommes, attaque et massacre 200 guerriers et 500 femmes dans une centaine de tipis[3]. L'enquête du Congrès qui suivit provoque une vague d'indignation publique face à la tuerie de vieillards, de femmes et d'enfants, ainsi que le démembrement des corps et l'exposition publique de leurs restes.
L'inondation par la rivière Arkansas en 1866 conduit l'armée américaine à choisir un nouvel emplacement près de Las Animas. La construction est achevée en 1867. Des Amérindiens furieux brûlent ensuite le vieux fort[2]. L'armée abandonne le fort Lyon en 1897.
Époque contemporaine
En 1906, la Marine américaine y ouvrit un sanatorium pour traiter les soldats atteints de tuberculose, en raison du climat sec et de l'isolement du fort. Le , le Bureau des Vétérans prit en charge son fonctionnement. En 1930, l'administration de l'hôpital fut transférée à l'Administration des Vétérans, nouvellement créée, qui, en moins de trois ans, fit de Fort Lyon une unité de neuropsychiatrie.
En 2001, l'hôpital fut fermé et confié à l'État du Colorado en vue de sa conversion en centre carcéral. Le cimetière national de Fort Lyon, qui avait été créé en 1907, est toujours en service.
En septembre 2013, le gouverneur John Hickenlooper annonce la réouverture du fort Lyon en tant que complexe de réinsertion psychiatrique isolé pour les personnes sans abri avec des problèmes d'addiction [4] géré par la Coalition du Colorado pour les sans-abris (en)[5] - [6]. En novembre 2015, il accueille plus de 200 patients[7].
Bibliographie
- Frances Marie Antoinette Mack Roe, Army letters from an officer's wife, 1871-1888, Appleton, 1909 Disponible en ligne via la collection Washington State Library's Classics dans la Washington History collection : en 1871, le Lieutenant Colonel Fayette Washington Roe (1850-1916) fut envoyé à Fort Lyon. Son épouse, Frances M.A. Roe, décrit leurs expériences pendant leur séjour au fort dans cette collection de lettres.
Notes et références
- (en) « National Register Information System », sur le site du National Park Service, National Register of Historic Places,
- Gallagher, Jolie Anderson,, Colorado forts : historic outposts on the wild frontier (ISBN 9781614239031, OCLC 874994511, lire en ligne)
- Encyclopedia of Montana Indians : tribes, nations, treaties of the Plains and West., Somerset Publishers, (ISBN 9780403097791, OCLC 46738011, lire en ligne)
- Gov. Hickenlooper applaudit la réouverture du fort Lyon comme une opportunité innovante pour les sans abri. parution dans la presse, 3 septembre 2013.
- (en) Lydia DePillis, « Why Denver is trucking its homeless to the middle of nowhere », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Tom McGhee, « Controversial Fort Lyon homeless facility sends alums into world », The Denver Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
- « A Sober Utopia », Pacific Standard,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Fort Lyon » (voir la liste des auteurs).
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'architecture :
- Cimetière national de Fort Lyon
- State of Colorado Dept. of Corrections: Fort Lyon