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Fort La Prée

Le fort La Prée est une place forte, construite sur l'ordre de Toiras, en 1626, par les ingénieurs Pierre de Conty d'Argencour et Le Camus, situé sur la commune de La Flotte, entre Rivedoux-Plage et La Flotte, sur la côte nord de l'île de Ré, en Charente-Maritime.

Fort La Prée
Image illustrative de l’article Fort La Prée
L'entrée du fort

Lieu île de Ré
Type d’ouvrage Place forte
Construction 1626
Architecte Pierre de Conty d'Argencour et Le Camus
Ouvert au public d'avril Ă  fin septembre et vacances de la Toussaint
Appartient à Comité national des œuvres sociales de l'administration pénitentiaire (CNOSAP)
Garnison 400 hommes
Protection Logo monument historique ClassĂ© MH (2008, Le fort et ses ouvrages avancĂ©s, en totalitĂ©)[1]
Site internet http://www.fort-la-pree.com/
CoordonnĂ©es 46° 10′ 51″ nord, 1° 17′ 19″ ouest
GĂ©olocalisation sur la carte : Charente-Maritime
(Voir situation sur carte : Charente-Maritime)
Fort La Prée
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Fort La Prée

Descriptif et historique

Étoile à quatre bastions, dont deux tournés vers la mer, reliés par des courtines en demi cercle (cul de chaudron), doublée par une enceinte extérieure et un chemin couvert. Il abrite un petit port, ouvert à l'est. Il a été construit en partie avec des matériaux prélevés sur les ruines de Notre-Dame de Sainte-Marie-des-Châtelier, toute proche, et avec des pierres apportées par bateau des carrières de Crazannes.

Le duc de Buckingham, en 1627, lors de son débarquement sur l'île, néglige ce fortin qui lui est fatal, puisqu'il rend possible, en , le débarquement nocturne de 800 hommes du régiment des Gardes françaises avec d'autres troupes royales commandée par le Maréchal Henri de Schomberg, envoyé en secours, permet de prendre les Anglais à revers et de les chasser de l'île.

Sa conception est pourtant fortement critiquĂ©e, en 1658, par le gouverneur de l'Ă®le, pour sa taille trop petite, Ă©tant prĂ©vu pour seulement 400 hommes, mais, surtout, par sa vulnĂ©rabilitĂ© au manque d'eau potable. Des modifications furent entreprises, sur ordre de Colbert, en 1664, puis une enceinte supplĂ©mentaire Ă©difiĂ©e, en 1672.

La fortification de Saint-Martin-de-Ré étant achevée, et ce fort toujours très décrié, Vauban, en 1684, fait raser toutes les fortifications extérieures, ne gardant que l'étoile originale, simplement protégée par un chemin-couvert, le port et le rempart du front de mer, et un glacis. Longtemps abandonné, l'ouvrage est réarmé en 1793, modifié encore en 1875 et finalement déclassé en 1934.

Dans le cadre du mur de l’Atlantique, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée d’occupation y a intégré, en 1942, un blockhaus d’observation et un blockhaus des télécommunications, et sera renommée la batterie « Berta ».

Le Fort a abritĂ©, des annĂ©es 1950 Ă  1980, un centre de vacances, gĂ©rĂ© par les PEP de l'Eure, pour enfants de 6 Ă  10 ans . Le fort appartient alors au Conseil GĂ©nĂ©ral de l'Eure, lequel a plusieurs centres dans l'Ă®le, dont La Ferme - en face du Fort - et l'ĂŽlot Normand, au Bois-Plage. Il est cĂ©dĂ© au ComitĂ© national des Ĺ“uvres sociales de l'administration pĂ©nitentiaire (CNOSAP), actuellement propriĂ©taire, après qu'un mur d'enceinte se soit effondrĂ©. Le CNOSAP en a assurĂ© la restauration par des dĂ©tenus, de 1981 Ă  1987. Puis des restaurations vont ĂŞtre effectuĂ©es par les chantiers bĂ©nĂ©voles du patrimoine jusqu'en 2011. Des visites y sont organisĂ©es d'avril Ă  fin septembre et pour les vacances de la Toussaint, avec des animations durant la pĂ©riode estivale; ainsi que la privatisation du site, pour festivitĂ©s et Ă©vĂ©nements.

Le fort la Prée fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques, par arrêté du [1].

Galerie

  • Plan de Claude Masse, rĂ©pertoriant l'Ă©tat du fort avant et après les dĂ©molitions rĂ©alisĂ© par François Ferry, sur ordre de Vauban.
    Plan de Claude Masse, répertoriant l'état du fort avant et après les démolitions réalisé par François Ferry, sur ordre de Vauban.
  • Vue cĂ´tĂ© sud.
    Vue côté sud.
  • Plan de l'Ă®le de RĂ©.
    Plan de l'île de Ré.
  • Bastions de la Flotte et du port.
    Bastions de la Flotte et du port.
  • Courtine en cul-de-chaudron, entre bastions de la mer et du port.
    Courtine en cul-de-chaudron, entre bastions de la mer et du port.
  • Chantier 2012.
    Chantier 2012.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Patrick Pellereau-Deludin, Le fort de La PrĂ©e et les guerres dans l'Ă®le de RĂ©, Rochefort, P. Pellereau-Deludin, , 36 p. (ISBN 2-9514146-5-X, BNF 37176707, lire en ligne)
  • N. Faucherre, P. Prost, A. Chazette et F. le blanc, Les fortifications du littoral : La Charente Maritime -, Éditions patrimoines et mĂ©dias, , 220 p. (ISBN 2-910137-17-1)
    p 50 Ă  56
  • StĂ©phane Heurlier (dir.), Le fort de la PrĂ©e, clef oubliĂ©e de la dĂ©fense de l'Ă®le de RĂ©, La TaillĂ©e, SPH productions et Ă©d., , 60 p. (ISBN 978-2-918204-04-6, BNF 42183723)

Articles connexes

Liens externes

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