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Formule du nombre de classes

En thĂ©orie des nombres, la formule du nombre de classes relie de nombreux invariants importants d'un corps de nombres Ă  une valeur spĂ©cifique de sa fonction zĂȘta de Dedekind.

ÉnoncĂ© gĂ©nĂ©ral de la formule du nombre de classes

Nous partons des données suivantes :

Alors:

ThéorÚme (formule du nombre de classes). ζK(s) converge absolument pour Re(s) > 1 et se prolonge en une fonction méromorphe définie pour tout complexe s avec un seul pÎle simple en s = 1, de résidu

Il s'agit de la formule du nombre de classes la plus générale. Dans des cas particuliers, par exemple lorsque K est une extension cyclotomique de Q, il existe des formules particuliÚres et plus raffinées.

Preuve

L'idée de la preuve de la formule du nombre de classes est plus facile à voir lorsque K = Q(i). Dans ce cas, l'anneau des entiers sur K sont les entiers de Gauss.

Une manipulation Ă©lĂ©mentaire montre que le rĂ©sidu de la fonction zĂȘta de Dedekind en s = 1 est la moyenne des coefficients de la reprĂ©sentation en sĂ©rie de Dirichlet de la fonction zĂȘta de Dedekind. Le n-iĂšme coefficient de la sĂ©rie de Dirichlet est essentiellement le nombre de reprĂ©sentations de n sous la forme d'une somme de deux carrĂ©s d'entiers non nĂ©gatifs. On peut donc calculer le rĂ©sidu de la fonction zĂȘta de Dedekind Ă  s = 1 en calculant le nombre moyen de reprĂ©sentations. Comme dans l'article sur le problĂšme du cercle de Gauss, on peut calculer cette quantitĂ© en approximant le nombre de points de rĂ©seau Ă  l'intĂ©rieur d'un quart de cercle centrĂ© Ă  l'origine, concluant que le rĂ©sidu est un quart de pi.

La preuve lorsque K est un corps de nombres quadratiques imaginaires arbitraires est trĂšs similaire[1].

Dans le cas général, d'aprÚs le théorÚme des unités de Dirichlet, le groupe d'unités dans l'anneau des entiers de K est infini. On peut néanmoins réduire le calcul du résidu à un problÚme de comptage de points de réseau en utilisant des plongements réels et complexes[2] et approximer le nombre de points de réseau dans une région par le volume de la région, pour compléter la preuve.

Formule du nombre de classes de Dirichlet

Peter Gustav Lejeune Dirichlet publia une preuve de la formule du nombre de classes pour les cours quadratiques en 1839, mais énoncée dans le langage des formes quadratiques plutÎt que des classes d'idéaux. Il semble que Gauss connaissait déjà cette formule en 1801[3].

L'exposition suit celle de Davenport[4].

Soit d un discriminant fondamental, et notons h(d) le nombre de classes d'équivalence des formes quadratiques de discriminant d. Soit le symbole Kronecker. Alors est un caractÚre de Dirichlet. Soit la série L de Dirichlet pour . Pour d > 0, soient t > 0, u > 0 la solution de l'équation de Pell pour lequel u est minimale, posons

(Alors est soit une unité fondamentale de ou le carré d'une unité fondamentale. ) Pour d < 0, notons w le nombre d'automorphismes de formes quadratiques du discriminant d ; on sait que,

Alors Dirichlet a montré que

C'est un cas particulier du thĂ©orĂšme Ă©noncĂ© ci-dessus : pour un corps quadratique K, la fonction zĂȘta de Dedekind est donnĂ©e par , et le rĂ©sidu en 1 est .

Références

(en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Class number formula » (voir la liste des auteurs).
  1. https://www.math.umass.edu/~weston/oldpapers/cnf.pdf
  2. (en) « Real and complex embeddings », sur PlanetMath
  3. « Did Gauss know Dirichlet's class number formula in 1801? », MathOverflow,
  4. Harold Davenport, Multiplicative Number Theory, vol. 74, New York, Springer-Verlag, coll. « Graduate Texts in Mathematics », , 43–53 p. (ISBN 978-0-387-95097-6, lire en ligne)

Lectures complémentaires

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