AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Fonds orienté par les donateurs

Un « fonds conseillĂ© par les donateurs », dĂ©signĂ© aussi sous l'appellation de « fonds orientĂ© par les donateurs » (« donor-advised fund » pour les anglophones, parfois abrĂ©gĂ© en « DAF ») constitue l'une des formes de « fonds spĂ©ciaux » lĂ©galement autorisĂ©s aux États-Unis[1]. Il s’agit d’un fonds financier ayant comme particularitĂ© que les dons qui y sont versĂ©s doivent ĂȘtre utilisĂ©s d'une maniĂšre conforme Ă  la volontĂ© du donateur, souvent sous forme de sponsoring oĂč le nom du fond apparait, mais non celui du donateur. La contribution est irrĂ©vocable et donne droit Ă  une dĂ©duction fiscale maximale et immĂ©diate, le donateur choisit le nom du compte, ses conseillers et son Ă©ventuel successeurs ou bĂ©nĂ©ficiaires de bienfaisance[2]. L’argent ou les actions (le don de titres cotĂ©s en bourse est l’une des façons les plus courantes d’alimenter ce type de fonds, sans impĂŽts sur la plus-value) placĂ© dans le compte peut ĂȘtre investi ou croĂźtre (sans impĂŽts) et Ă  tout moment tant que le compte n’est pas vide, le donateur peut recommander un don massif ou des dons multiples ou Ă©chelonnĂ©s Ă  partir de son compte Ă  des organismes de bienfaisance admissibles[2]. Ce type de fonds n’est gĂ©nĂ©ralement autorisĂ© Ă  recevoir que de l’argent liquide, des chĂšques ou des versements bancaires, mais non des Ɠuvres d’art, des propriĂ©tĂ©s ou des parts de sociĂ©tĂ©s (comme pourraient en recevoir une fondation). Le gestionnaire du fond doit ĂȘtre une « organisation charitable » dĂ©clarĂ©e et spĂ©cialement crĂ©Ă©e pour recevoir et gĂ©rer des dons de bienfaisance. Le gestionnaire gĂšre les fonds versĂ©s au nom des entitĂ©s (organisations, familles ou individus) qui les ont versĂ©s, tout en respectant leur anonymat. Il peut se faire aider par des conseillers en philanthropie[3].

Cette sorte de fonds est souvent alimentĂ© par des personnes trĂšs riches (certains auteurs parlent de « philanthropie des Ă©lites Â»).

Il est reprochĂ© Ă  ces fonds une certaine opacitĂ© et de pouvoir ĂȘtre facilement dĂ©tournĂ© d'un usage philanthropique. Certains de ces fonds ne reçoivent d'argent que de quelques donneurs ou d'un cercle de donneurs dont les critĂšres d'affectation du fond et leurs motivations rĂ©elles pourraient ĂȘtre Ă©loignĂ©s des objectifs philanthropiques annoncĂ©s : la chercheuse Ilana F. Silber note ainsi que les motivations et les choix d’utilisation de leurs dons par certains riches donateurs semblent plus animĂ©s par la « colĂšre » contre un gouvernement qui les gĂȘne ou qui prĂ©lĂšvent des impĂŽts qu'ils jugent trop importants sur leur fortune ou pour leurs entreprises[4] que par un intĂ©rĂȘt rĂ©ellement philanthropique. D'autres Ă©voquent la colĂšre de riches industriels contre des Ă©tudes scientifiques ou une politique qui pourrait nuire Ă  leurs intĂ©rĂȘts financier, plutĂŽt que par une motivation rĂ©ellement Ă©thique et altruiste ; ainsi, pour l'Australien Iain Hay, quelques exemples marquants questionnent la gĂ©nĂ©rositĂ© Ă  l'Ăąge d'or de la philanthropie[5].

Histoire

Ces fonds spĂ©ciaux ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s dans une pĂ©riode de crise (au dĂ©but des annĂ©es 1930) aux États-Unis, afin de favoriser les dons aux Ɠuvres de charitĂ© et de bienfaisance.

Le New York Community Trust est le premier fonds de ce genre (conseillé par les donateurs) créé, en 1931.

Le second n’a Ă©tĂ© crĂ©Ă© que 4 ans plus tard, en 1935[6] mais ce secteur est en plein dĂ©veloppement depuis notamment que de grands sponsors commerciaux, des Ă©tablissements d'enseignement et des organismes de bienfaisance indĂ©pendants ont dĂ©veloppĂ© cette « offre de service ».

Parmi les fonds de bienfaisance, les fonds orientĂ©s par les donateurs sont ceux qui ont enregistrĂ© la plus forte croissance aux États-Unis, avec plus de 175.000 donateurs et un total de plus de 37 milliards de dollars d'actifs (trouver Ă©lĂ©ment de comparaison) [7] ; le NPT reprĂ©sente 3 % du total des dons philanthropiques faits aux États-Unis selon le NPT [2].

Statut juridique

Les donor-advised funds sont aux États-Unis classĂ©s parmi les Community foundations ou CFs (des sortes de fondations communautaires considĂ©rĂ©es comme des instruments de la sociĂ©tĂ© civile visant Ă  mettre en commun des dons pour un investissement coordonnĂ©, initialement dĂ©diĂ©s Ă  l'amĂ©lioration sociale dans un lieu ou une communautĂ© donnĂ©e).

Il en existerait environ 1700 dans le monde, dont prĂšs de la moitiĂ© (plus de 700) basĂ©s aux États-Unis oĂč ils ont un statut favorable spĂ©cial dans le systĂšme fiscal et juridique (les donateurs qui versent de l’argent ou des actions Ă  ce type de fonds y bĂ©nĂ©ficient des dĂ©ductions fiscales les plus hautes possibles aux États-Unis pour un don).

Gestion

La plupart des fonds conseillés par des donateurs facturent au donateur des frais administratifs (1 % par an par exemple), des frais de gestion courante et des suppléments pour certains dons (par exemple destinés à des organismes étrangers de bienfaisance).

Le gestionnaire de fonds peut entre-temps faire fructifier cet argent (par exemple le National Philanthropic Trust proposait dĂ©but 2016 Ă  ses donateurs d’investir leur argent non encore versĂ© Ă  un organisme dit philanthropique dans les fonds suivants : Mainstay ICAP Select Equity ; Prudential Jennison 20/20 Focus ; Wells Fargo Premier Large Cap Fund ; JP Morgan Mid Cap Value ; ING Mid Cap Opportunities ; ING Small Cap Opportunities ; Fidelity Advisors Small Cap Value ; International Equity ; Federated International Small-Mid Company ; Emerging Markets Fund ; Virtus Emerging Markets ; Fidelity Advisors Emerging Markets ; Western Asset Core Fund ; Loomis Sayles Core Plus Bond Fund ; Calvert Ultra-Short Bond Fund ; UBS Select Prime Institutional ; Select Treasury Institutional[8]. Les plus-values Ă©ventuellement obtenues serviront Ă  augmenter les dons Ă  l’utilisateur final[8].

Procédure de versement

Aux États-Unis, pour contribuer Ă  ce type de fond, la personne ou l’organisation donatrice doit ouvrir un compte Ă  la caisse amĂ©ricaine des dĂ©pĂŽts et liquiditĂ©s, de titres ou auprĂšs d'autres instruments financiers. Le donateur perd dĂ©finitivement la propriĂ©tĂ© de tout ce qu'il a versĂ© dans le fonds, mais conserve un contrĂŽle important de la façon dont l’argent que contient leur compte est investi, de mĂȘme que sur la façon dont il distribue de l'argent Ă  des organisations caritatives.

Les « donateurs » n’ont pas Ă  crĂ©er de fondation privĂ©e ; ils bĂ©nĂ©ficient d’un anonymat bien plus important que s’ils avaient donnĂ© directement de l’argent Ă  une fondation de bienfaisance.

Le National Philanthropic Trust amĂ©ricain compare ce type de fonds Ă  une sorte de compte courant de bienfaisance : le donateur contribue au fonds aussi frĂ©quemment qu'il le souhaite mais en recommandant de subventionner tel ou tel type d’organisme de bienfaisance quand le donateur le souhaite et Ă  un rythme et Ă  des hauteurs financiĂšres qu’il choisit.

Avantages/inconvénients par rapport à une fondation privée

Avantages

Un fonds orientĂ© par le donateur fournit Ă  ce dernier un moyen souple et efficace de transmettre de l'argent Ă  des Ɠuvres caritatives de son choix, avec une grande commoditĂ© administrative (il n’a pas Ă  administrer cet argent ni Ă  s'occuper de formulaires ou papiers administratifs), et des Ă©conomies de coĂ»ts de fonctionnement (2,5 % Ă  4 % des actifs d’une fondation sont chaque annĂ©e consommĂ©s pour le fonctionnement d’une fondation), et des avantages fiscaux[9].

Parce que ces fonds sont gĂ©rĂ©s et abritĂ©s par des organismes de charitĂ© publique dĂ©clarĂ©s comme tels auprĂšs de l'État, les donateurs amĂ©ricains reçoivent la dĂ©duction fiscale la plus Ă©levĂ©e possible au moment de leur don, tout en Ă©vitant les taxes d'accise et d’autres restrictions imposĂ©es aux fondations privĂ©es. En outre, les bailleurs de fonds s’évitent les coĂ»ts de mise en place et l'administration d'une fondation privĂ©e, y compris en termes de dotation en personnel et de frais juridiques. Dans les fondations, le donneur se voit attribuer un certain statut « consultatif », mais en tant que tel, l’administrateur du fonds n'est pas lĂ©galement liĂ© au donateur qui peut au mieux Ă©mettre des recommandations, la fondation octroie des subventions Ă  d'autres organismes publics de bienfaisance.

Il est administrativement compliquĂ© de donner un petit nombre d’actions ou un peu d’argent Ă , par exemple, 20 organisations caritatives. Il est plus facile de donner un grand nombre d’actions ou une grosse somme d’argent Ă  un « fonds conseillĂ© par les donateurs » tout en faisant 20 recommandations de subventions distinctes au gestionnaire du fonds.

Certains fonds conseillés par des donateurs sont orientés vers des organismes de bienfaisance étrangers. Or, dans de nombreux pays, les dons faits aux organismes de bienfaisance étrangers par des personnes ne sont généralement pas déductibles d'impÎt.

Chaque donateur peut avant sa mort « créer un héritage dons de charité en nommant un ou plusieurs successeurs ou bénéficiaires de bienfaisance pour gérer son compte ou ses comptes et recommander des subventions aprÚs la mort de ce donateur » [8].

Inconvénients

Un fonds conseillĂ© par les donateurs est plus limitĂ© qu’une fondation privĂ©e, laquelle peut, elle, accepter des dons d'actifs non-liquides ou inhabituels (parts de propriĂ©tĂ© d'une entreprise privĂ©e, Ɠuvres d’art, actifs immobiliers, partenariats ou parts de sociĂ©tĂ© en commandite
). En outre, les fondateurs ou le conseil d'une fondation privĂ©e ont un contrĂŽle complet sur l'endroit oĂč sera affectĂ© les dons, dans les larges limites de ce qui est juridiquement autorisĂ©, alors que dans un fonds conseillĂ© par les donateurs, un donateur ne peut normalement pas aller jusqu’à choisir oĂč l'argent devrait aller ; il n’est thĂ©oriquement autorisĂ© qu’à « conseiller » et bien que cela soit a priori rare, une organisation de parrainage pourrait peut-ĂȘtre ne pas tenir compte de l'intention du donateur.
Enfin, la plupart des fonds conseillĂ©s par des donateurs ne peuvent donner de l’argent qu’à des organisations de type IRS certifiĂ©es 501 (c) (3) ou Ă  leurs Ă©quivalents Ă©trangers. Ce qui exclut, par exemple, la plupart des types de dons Ă  des particuliers, ainsi que les bourses d'Ă©tudes-deux choses qu’une fondation privĂ©e peut faire plus facilement. Les fonds conseillĂ©s par des donateurs ont en outre souvent une durĂ©e de vie limitĂ©e alors qu'une fondation peut persister pendant des gĂ©nĂ©rations et mĂȘme thĂ©oriquement Ă  perpĂ©tuitĂ©. Certains organismes de parrainage imposent une fin ("coucher de soleil") aux fonds conseillĂ©s par des donateurs aprĂšs quoi ils sont versĂ©s dans le pot commun donnĂ© aux Ɠuvres de charitĂ©[10]. Le donateur doit faire un apport minimum pour ouvrir son compte (ex 25 000 $ au minimum dans le cas du National Philanthropic Trust dĂ©but 2016[11])

DĂ©tournement d’usage

Ces fonds privĂ©s et anonymes sont selon The Independent (2013) de plus en plus dĂ©tournĂ©s pour financer la diffusion d’idĂ©es et de messages idĂ©ologiques et politiques et notamment « climatosceptiques », visant Ă  discrĂ©diter les scientifiques qui travaillent sur l’évaluation et la prospective climatique, dont – paradoxalement - en les accusant de manque de transparence[12]. A titre d'exemple, de 2002 Ă  2010, le Donors Trust a ainsi accordĂ© 13,5 millions de dollars Ă  l'Institut Heartland connu pour ses positions et actions en faveur du climatoscepticisme[13].

Régulations et évolutions récentes du cadre réglementaire

L’actuel Droit fiscal amĂ©ricain permet au donateur de « titres Ă  valeur accrue » (appreciated securities) ou d'autres actifs d’obtenir une dĂ©duction d'impĂŽt indexĂ©e sur la valeur marchande du don tout en Ă©vitant les taxes sur la plus-value (capital). Ce double avantage fiscal peut rendre un don de « biens Ă  valeur accrue » Ă  un organisme de bienfaisance financiĂšrement plus attractif que la vente d’actifs et qu’un don en espĂšces. Outre d’avantages fiscaux, le donateur s’évite les tracas de transfert d'actifs non monĂ©taires Ă  plusieurs organisations. Cette combinaison de « confort » et d’avantage fiscal explique le relatif succĂšs de ces dons.

Jurisprudence : En 1985, devant la Cour « United States tax court », la Fondation nationale (NFI pour « National Foundation » Inc. renommĂ©e “WaterStone”[14]) a dĂ©fendu son standard de gestion pour ce type de fonds (conseillĂ©s par des donateurs) contre l'IRS (Internal Revenue Service) dans l’affaire National Foundation, Inc. v. United States[15]. La fondation NFI avait un total contrĂŽle et la propriĂ©tĂ© intĂ©grale de ce qu'on appellera plus tard des fonds conseillĂ©s par le donateur, et elle peut exercer son pouvoir discrĂ©tionnaire en matiĂšre d’autorisation de distributions « caritative » de ces fonds. La cour a nĂ©anmoins conclu que la NFI pouvait faire l’objet d'exemption fiscale et ĂȘtre classĂ©e comme 501(c)(3) organisation Ă  but non lucratif en tant que gestionnaire de fonds conseillĂ©s par les donateurs.

Les donateurs (bailleurs de fonds) conservent le privilĂšge de pouvoir ĂȘtre consultĂ©s et Ă©mettre des recommandations, mais la NFI n'a pas obligation d'utiliser les fonds sur la base de ces recommandations, en particulier si le destinataire ne respecte pas tout ou partie des cinq « normes » d'un organisme de bienfaisance, identifiĂ©s par le tribunal :

  1. compatibilité avec la notion de bienfaisance telle que précisées à l'article 501 (c) (3) ;
  2. disposer d’un budget raisonnable ;
  3. ĂȘtre financĂ© de maniĂšre adĂ©quate (lĂ©gale) ;
  4. ĂȘtre dotĂ© d'un personnel compĂ©tent et bien formĂ© ;
  5. qu’il puisse y avoir un suivi et une supervision efficace par la NFI.

Cette jurisprudence a ouvert la porte à de nombreux autres fournisseurs de services qui se sont lancés dans la collecte et gestion de fonds conseillés par les donateurs.

Le 17 aoĂ»t 2006, le prĂ©sident George W. Bush, a promulguĂ© une nouvelle loi : la Pension Protection Act of 2006 (H.R. 4) qui inclut quelques modifications au cadre rĂ©glementaire des fonds conseillĂ©s par les donateurs, en s’alignant sur les « standards » de la NFI.

Les modifications concernant les fonds des donateurs avisés comprennent :

  • une dĂ©finition juridique de ce qu’est un fond orientĂ© par le donateur ;
  • une liste des paiements interdits aux bailleurs de fonds et aux conseillers des fonds orientĂ© par le donateur ;
  • de nouvelles rĂšgles concernant les activitĂ©s vers lesquelles les dons peuvent ĂȘtre orientĂ©s (pour ce type de fonds) ;
  • les documents requis pour toute contribution Ă  un fonds orientĂ© par le donateur.

Notes et références

  1. Silk, R. D., & Lintott, J. W. (2011). Donor‐Advised Funds. Managing Foundations and Charitable Trusts: Essential Knowledge, Tools, and Techniques for Donors and Advisors, 195-200.
  2. National Philanthropic Trust (2016) Page internet intitulée : What is a Donor-Advised Fund (DAF) ?
  3. Ostrander, S. A. (2007). The growth of donor control: Revisiting the social relations of philanthropy. Nonprofit and Voluntary Sector Quarterly, 36(2), 356-372 (résumé)
  4. Silber, Ilana F (2012) The angry gift: A neglected facet of philanthropy Current Sociology May 1 - 60: 320-337 (résumé)
  5. (2013), Questioning generosity in the golden age of philanthropy: Towards critical geographies of super-philanthropy, Progress in Human Geography September 5, 2013 0: 0309132513500893v2-309132513500893
  6. « wsfoundation.org/netcommunity/
 »(Archive.org ‱ Wikiwix ‱ Archive.is ‱ Google ‱ Que faire ?).
  7. nptrus.org, Statistiques sur les dons aux organisations caritatives,
  8. Donor-Advised Fund Strategies: How to Maximize Your Tax Benefit & Charitable Impact National Philanthropic Trust, 2016
  9. (en) Jennifer Olk, « Choosing the Right Charitable Vehicle: A Comparison of Private Foundations, Supporting Organizations, and Donor Advised Funds », The National Law Review,‎ (lire en ligne)
  10. (en) « Exponant Philanthropy », sur smallfoundations.org
  11. Individual Donors, National Philanthropic Trust , consulté 2016-01-16
  12. Exclusive: Billionaires secretly fund attacks on climate science (Des milliardaires financent secrÚtement des attaques de la science climatique), article du Journal The Independent, daté 24 janvier 2013, consulté 2014-09-09
  13. Suzanne Goldenberg, « How Donors Trust distributed millions to anti-climate groups », The Guardian,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  14. (en) John Mulder, « WaterStone »
  15. (en) « National Foundation, Inc. versus The United States of America »

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Crimm, N. J. (2008). Muslim-Americans' Charitable Giving Dilemma: What About a Centralized Terror-Free Donor Advised Fund?. In Roger Williams Law Review (symposium issue) (Vol. 13, p. 375) (rĂ©sumĂ©).
  • Luck, J. I., & Feurt, S. L. (2002, September). A flexible and growing service to donors : Donor-advised funds in community foundations. In Indiana Grantmakers Alliance Fall Conference, 24th October, Indianapolis IN.
  • Ostrander, S. A. (2007). The growth of donor control: Revisiting the social relations of philanthropy. Nonprofit and Voluntary Sector Quarterly, 36(2), 356-372 (rĂ©sumĂ©).
  • Silk, R. D., & Lintott, J. W. (2011) Donor‐Advised Funds. Managing Foundations and Charitable Trusts: Essential Knowledge, Tools, and Techniques for Donors and Advisors, 195-200
  • Silber, Ilana F (2012) The angry gift: A neglected facet of philanthropy Current Sociology May 1 - 60: 320-337 (rĂ©sumĂ©)


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.