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Fluence verbale

La fluence verbale (aussi appelĂ©e volubilitĂ© et loquacitĂ©) est la capacitĂ© d’une personne ou d’un systĂšme Ă  dĂ©livrer rapidement une information et avec expertise.

Elle peut ĂȘtre ralentie par la fatigue, le stress et divers troubles cognitifs, y compris liĂ©s Ă  l'exposition chronique Ă  la pollution routiĂšre

Langage

La fluence verbale est un terme du domaine de l’orthophonie qui dĂ©finit le rythme ou le flux des sons, des syllabes, des mots et des phrases mis bout Ă  bout lorsque l’on parle rapidement[1]. Le terme gĂ©nĂ©rique « troubles de la fluence verbale » dĂ©signe le bredouillement et le bĂ©gaiement. Ces deux troubles ont pour consĂ©quence : des pauses qui entraĂźnent une rupture de fluiditĂ© et des rĂ©pĂ©titions de certaines parties du discours. Les troubles de la fluence sont gĂ©nĂ©ralement de nature complexe et ont tendance Ă  apparaĂźtre plus souvent chez les garçons que chez les filles[2].

La compĂ©tence linguistique est utilisĂ©e de maniĂšre informelle pour indiquer un niveau de compĂ©tence linguistique relativement Ă©levĂ©, en gĂ©nĂ©ral pour une langue Ă©trangĂšre ou pour une autre langue connue par un individu. Elle est plus prĂ©cisĂ©ment utilisĂ©e pour dĂ©signer un usage fluide de la langue, qui s’oppose Ă  un usage lent et hĂ©sitant. Dans ce cas, la fluence est nĂ©cessaire mais pas suffisante pour la compĂ©tence linguistique : les locuteurs parlant couramment une langue (en particulier les personnes natives sans Ă©ducation) peuvent disposer de peu de vocabulaire, de stratĂ©gies discursives limitĂ©es, et peuvent employer des mots de maniĂšre inexacte.

Ils peuvent aussi ĂȘtre illettrĂ©s. Dire qu’une personne parle couramment sa langue maternelle est incorrect.

La fluence est en fait la capacitĂ© d’une personne Ă  ĂȘtre comprise, non seulement par une personne native de la langue utilisĂ©e mais aussi par une personne non native. Le niveau supĂ©rieur serait le multilinguisme, qui indique qu’une personne est native de deux langues, apprises soit simultanĂ©ment soit l’une aprĂšs l’autre.

Dans le sens de compétence linguistique, la fluence comprend un nombre de connaissances liées mais dissociables les unes des autres :

  • La lecture : la capacitĂ© Ă  facilement lire et comprendre des textes Ă©crits dans une langue[3] ;
  • L’ Ă©criture : la capacitĂ© de produire des textes Ă©crits dans une langue ;
  • La comprĂ©hension orale : la capacitĂ© Ă  suivre et comprendre un discours dans une langue ;
  • La parole : la capacitĂ© de produire un discours dans une langue et qu’il soit compris par ses locuteurs.
  • La comprĂ©hension Ă©crite : le niveau de comprĂ©hension de textes/messages.

Dans une certaine mesure, ces compĂ©tences peuvent ĂȘtre acquises sĂ©parĂ©ment. En gĂ©nĂ©ral, plus une personne dĂ©cide d’apprendre une langue Ă©trangĂšre tardivement, plus il lui est difficile d’acquĂ©rir les capacitĂ©s rĂ©ceptives de comprĂ©hension (ouĂŻe) et de fluence (parole). Cependant, l’hypothĂšse de la pĂ©riode critique (ou pĂ©riode sensible) fait l’objet d’un vif dĂ©bat. Par exemple, les compĂ©tences Ă©crites et de lecture dans une langue Ă©trangĂšre peuvent s’acquĂ©rir plus facilement aprĂšs la pĂ©riode d’acquisition du langage primaire.

Fluence de lecture

On confond souvent la fluence de lecture avec fluence verbale (voir ci-dessus). La fluence de lecture est la capacitĂ© Ă  lire Ă  voix haute un texte prĂ©cisĂ©ment, automatiquement et avec l’expression adĂ©quate. La fluence comble l’écart entre le dĂ©codage et la comprĂ©hension Ă©crite des mots. Comprendre ce qui vient d’ĂȘtre lu, telle est la dĂ©finition de la comprĂ©hension Ă©crite. La fluence est un ensemble de capacitĂ©s qui permet au lecteur de dĂ©coder rapidement le texte tout en maintenant un niveau de comprĂ©hension Ă©levĂ© (National Reading Panel, 2001).

La fluence de lecture inclut Ă  la fois le nombre de mots lu par minute et la capacitĂ© Ă  lire avec l’expression adĂ©quate[3].

Le premier point de rĂ©fĂ©rence pour la fluence est la capacitĂ© Ă  lire « au premier coup d’Ɠil ». L’idĂ©e est que les enfants soient capables de repĂ©rer dĂšs le premier coup d’Ɠil les mots Ă©crits les plus communs dans leur langue maternelle et que la lecture de ces mots va leur permettre de lire et de comprendre le texte plus rapidement.

La vitesse Ă  laquelle les enfants lisent devient un critĂšre important de la fluence au cours de leur apprentissage.

Le panel national de lecture (National Reading Panel) a effectuĂ© une Ă©tude et publiĂ© des rapports sur l’apprentissage de la lecture aux enfants : ‘’Teaching Children to Read: An Evidence-Based Assessment of the Scientific Research Literature on Reading and Its Implications for Reading Instruction—Reports of the Subgroup’’. Une version complĂšte du rapport peut ĂȘtre consultĂ©e, tĂ©lĂ©chargĂ©e ou commandĂ©e gratuitement sur le site www.nationalreadingpanel.org (en anglais).

La fluence dans la créativité

Des Ă©tudes sur l’évaluation de la crĂ©ativitĂ© rĂ©pertorient la fluence comme l’un des quatre Ă©lĂ©ments primaires de la pensĂ©e crĂ©ative. Les autres sont la flexibilitĂ©, l’originalitĂ© et l’élaboration. La fluence dans la pensĂ©e crĂ©ative est perçue comme la capacitĂ© de rapidement penser Ă  diffĂ©rentes idĂ©es.

Troubles de la fluence verbale

Ils font partie des troubles cognitifs qui sont eux-mĂȘmes des consĂ©quences du stress, de l'Ăąge et/ou des symptĂŽmes de diverses maladies ou troubles dont certains ont des causes environnementales probables (par exemple selon une expertise collective de l'Inserm publiĂ©e en 2021) l’exposition aux pesticides, et notamment aux organophosphorĂ©s, chez les agriculteurs[4], ou certaines (ex : selon BĂ©nĂ©dicte Jacquemin l'inserm, pour 3 paramĂštres de la pollution automobile source de troubles cognitif « Les capacitĂ©s les plus impactĂ©es sont la fluence verbale et les fonctions exĂ©cutives. Le dioxyde d’azote et les particules PM2,5 impactent d’avantage [sic] la fluence verbale, tandis que le carbone suie a un plus grand impact sur les fonctions exĂ©cutives »[5].

Voir aussi

Références

  1. Bruce Harrell, « Speech-language pathologist » (consulté le )
  2. « Fluency Disorders », StatPed (consulté le )
  3. Dawn Dodson, « Teaching Reading Fluency », Lesson Planet, (consulté le )
  4. #, « Publication de l’expertise collective Inserm – « Pesticides et effets sur la santĂ© : Nouvelles donnĂ©es » », sur Salle de presse de l'Inserm, (consultĂ© le )
  5. #, « Être exposĂ© Ă  la pollution atmosphĂ©rique augmenterait le risque d’avoir de moins bonnes performances cognitives », sur Salle de presse de l'Inserm, (consultĂ© le )
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