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Florence Bouhier

Florence Bouhier, née le à Niort et morte le à Paris, est une nouvelliste et romancière française.

Florence Bouhier
Naissance
Niort, Deux-Sèvres, Drapeau de la France France
Décès
Paris 13e, Drapeau de la France France
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Biographie

Après s’être fait remarquer en France et au Canada par des nouvelles plusieurs fois primées, Florence Bouhier publie Jeu d'enfant (1994), roman qui raconte l’histoire d’un écolier hanté par la mort de sa mère. Soulevant l’enthousiasme de Serge Brussolo qui la décrit comme « la nouvelle Shirley Jackson des années 1990 », elle entre aux Éditions du Masque avec La Nuit des tortues (1998), un huis clos familial ayant pour cadre une maison bizarrement construite et où évoluent des personnages baroques : un fabricant d’automates, une ancienne cantatrice, une vieille femme venimeuse, un adolescent cruel et perturbé qui n’éprouve de réelle affection que pour ses tortues… De son écriture précise et métaphorique, l’auteur explore les méandres de la psychologie humaine, ses contradictions, son étrangeté et ses zones d’ombres.

Florence Bouhier avoue chercher à « débusquer la magie qui se niche dans la vie quotidienne et la beauté qui habite les existences les plus communes ». S’intéressant au charme vénéneux des lieux maudits, au dérapage du réel dans le cauchemar et au thème de l’enfance, elle œuvre dans le gothique et le jeu torturé de ses personnages.

Ainsi, dans La Chambre aveugle (1999), un adolescent est-il peu à peu possédé par l’esprit d’un mort auquel il finira par s’identifier. Mais s’agit-il de fantastique ou de schizophrénie ? Avec La Danse des crânes (1999), Florence Bouhier s’essaye au roman historique, en composant une fresque étonnante du Paris du XIXe siècle : on y retrouve les accents des grands mythes, entre Frankenstein et le Dr Jeckyll.

S’inscrivant dans la logique de son exploration du thème de l’enfance, avec ses peurs et ses obsessions, Portrait de l’artiste en assassin (1999) met en scène deux jumeaux qui soupçonnent leur père d’avoir tué leur mère. Vivant dans un monde régi par des règles morales qui leur sont propres, ils ne reculent devant rien pour faire régner leur justice. Le Complexe du gaucher (2000), articulé autour de la main et de sa symbolique, décrit la folie d’une femme de soixante ans, mère et épouse éprouvée par le destin, qui s’est donné comme mission de rééduquer les enfants gauchers qu’elle enlève et séquestre dans sa cave.

En dehors de ces titres, Florence Bouhier a publié un roman fantastique Cendres mortelles (1999), sous le pseudonyme d’Erika Stevens. Il s’agit d’une farce macabre et poétique parodiant les grands thèmes de l’épouvante. Quand elle n’écrivait pas, elle programmait des logiciels informatiques pour les enfants de 7 à 77 ans.

Florence Bouhier décède prématurément à l’âge de 43 ans dans le 13e arrondissement de Paris[1], des suites d'une maladie neurodégénérative paralysante, la sclérose latérale amyotrophique (dite également maladie de Charcot).

Ĺ’uvres

Romans

  • Jeu d’enfant (Car rien n’a d’importance, coll. « Crimes », 1994)
  • La Nuit des tortues (Le Masque no 2370, 1998)
  • Cendres mortelles, sous le pseudonyme de Erika Stevens (Librairie des Champs-ÉlysĂ©es, coll. « Abysses » no 4, 1998)
  • La Chambre aveugle (Le Masque no 2411, 1999)
  • La Danse des crânes (Le Masque GF, 1999)
  • Portrait de l’artiste en assassin (Le Masque no 2421, 1999)
  • Le Complexe du gaucher (Le Masque GF, 2000)
  • Naufrage en haute nuit (Belfond « LittĂ©rature française », 2003)

Recueils de nouvelles

  • Caresses d’ortie (L’Éther Vague, 1996)[2]
  • Un temps de crocodile (Le Bruit des Autres « Encres Vagabondes », 1999)

Nouvelles

  • Une vie de chien (in Cargo off no 1, 1991)
  • La Nostalgie des poissons rouges (in Cargo no 3, 1991)
  • Les PensĂ©es d’un poisson rouge (in L’IngĂ©nu no 39, 1991)
  • PrĂ©lude aux beaux jours (in Noir & Blanc LittĂ©rature no 14, 1991)
  • Un trou dans la tĂŞte (in Sapriphage no 11, 1991)
  • Les Petits Chiens qui bouffent les pantoufles, les robinets qui gouttent et autres sottises qui ruinent les histoires d’amour (in Sapriphage no 11, 1991)
  • Faut-il tuer les mères qui calent leurs meubles avec les livres ? (in Stop no 122, 1991 - Canada)
  • Quand les sirènes se taisent (in Un week-end au Touquet, Éd. L’Âge d’Homme, 1991)
  • Il ne faut jamais tourner le dos Ă  l’ocĂ©an (in Taille rĂ©elle no 6, 1992)
  • L'HĂ©ritage (in Bijou International no 2, 1992)
  • La Belle Anglaise (in Lesbia Magazine no 102, 103 et 104, 1992)
  • Le Gardien de l'ocĂ©an (in L’IngĂ©nu no 49, 1992)
  • Ainsi se dĂ©font les marionnettes (in Noir et Blanc LittĂ©rature no 16, 1992)
  • La Guerre d'AlgĂ©rie (in Sapriphage no 15, 1992)
  • Le Chiendent (in Saint Quentin en nouvelles 3, Éd. Corps Puce, 1992, 2e Prix de la nouvelle Lucie-Delarue-Mardus 1995)
  • Un monde Ă  gĂ©omĂ©trie variable (in Nouvelles 91, Messidor/La Farandole, 1992, Prix de la nouvelle pour la jeunesse, Salon du Livre de Montreuil 1991)
  • Les NaufragĂ©s (in L’Encrier renversĂ© no 24, 1992, Prix de la nouvelle francophone de Castres 1992)
  • Les Chers Disparus (in L’Encrier renversĂ© no 20, 1993)
  • OcĂ©an Blues (in Incartades no 9, 1993, Prix de la nouvelle littĂ©raire de Nanterre 1993)
  • Les Chaussures neuves (in Encres vagabondes no 1, 1994)
  • L'Antiquaire (in L’Encrier renversĂ© no 24, 1994)
  • Le Nord (in Les Coupons de Magali, Éd. SĂ©pia, 1994, Prix du printemps culturel du Valenciennois/RFI 1992)
  • Le FantĂ´me de NĂ©rac (in Les Amis du vieux NĂ©rac no 18, 1994)
  • HĂ©nok (in Les Travaux d’Ariane, Éd. SĂ©pia, 1995, Prix spĂ©cial de la communautĂ© française de Belgique/RFI 1994)
  • La Nuit du bombardement (in Nouvelles Donne no 7, 1995, 3e Prix Alpha de la Nouvelle 1994, Ville d’Hazebrouck)
  • La Nuit des romanciers (in Le Crime est notre affaire no 27, 1997)
  • Le Nain rouge (in Le Crime est notre affaire no 27, 1997)
  • Le Mal de mer (in TĂ©nèbres no 8, 1999)
  • Faites comme chez vous (in Le Crime est notre affaire no 29, 1999)
  • La MĂ©tamorphose du tĂŞtard (in De Minuit Ă  Minuit, Fleuve noir grand format, 2000)
  • Faites comme chez vous... (in TĂ©nèbres no 13, 2001)
  • Le Nain rouge (in TĂ©nèbres no 13, 2001)
  • Sous les nĂ©nuphars (in TĂ©nèbres no 13, 2001)

Prose / poésie

  • Ruptures (Saint-Germain-des-PrĂ©s « Chemins profonds », 1984)
  • Le Toboggan des jours (in Portrait de l’éditeur en montreur d’ours : Patrice Thierry, L’Ether Vague, 1999)

Prix

Notes et références

Références

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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