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Fingertips (chanson de Stevie Wonder)

Fingertips est une chanson de Stevie Wonder initialement enregistrée en studio en 1962 pour l'album The Jazz Soul of Little Stevie. L'année suivante, une captation est réalisée à Chicago lors d'un concert de la Motown : la réaction du public est telle que le label décide de produire cette version live en single dÚs mai 1963, puis sur son album Recorded Live: The 12 Year Old Genius.

Fingertips (Part 1)
Single de Stevie Wonder
extrait de l'album The 12 Year Old Genius
Face B Fingertips Part 2
Sortie 21 mai 1963
Enregistré 19 juin 1962 (version studio)
Avril 1963 (version live)
Durée 2:49 (part 1)
2:49 (part 2)
Genre Jazz, Pop
Format 45 tours
Auteur Clarence Paul (en),
Henry Cosby (en)
Producteur Berry Gordy
Label Tamla

Singles de Stevie Wonder

La version de 1963 est le premier hit de Wonder au Billboard (#1 en août 1963) et lui permet de marquer son histoire : Fingertips est la premiÚre chanson live à atteindre la plus haute marche du classement, Stevie Wonder devient le premier artiste à obtenir simultanément la premiÚre position dans les classements Singles et Albums, ainsi que le plus jeune artiste à atteindre la premiÚre position du classement Albums.

Origine

Écrite et composĂ©e par Clarence Paul (en) et Henry Cosby (en), Fingertips est Ă  l'origine un morceau de jazz instrumental enregistrĂ© en studio pour le premier album de Wonder (alors appelĂ© Little Stevie Wonder), The Jazz Soul of Little Stevie[1]. PubliĂ© en septembre 1962, Wonder y joue uniquement du bongo, Thomas Bowles (de) des Funk Brothers interprĂ©tant la partition Ă  la flĂ»te[2].

Une version live est enregistrée en avril 1963 durant une représentation organisée par la Motown, la Motortown Revue (en) au Regal Theater (en) de Chicago dans l'Illinois[3]. Réarrangée par Clarence Paul, les cuivres et la flûte sont évincés, remplacés par l'harmonica de Wonder[4] et les percussions de Marvin Gaye[2]. Contenant quelques paroles improvisées, cette version de Fingertips est construite pour mettre en avant le talent de Wonder pour le bongo et l'harmonica[5].

"Part 2"

En fin de représentation, alors que Wonder quitte la scÚne sous les applaudissements, il change soudain d'avis et revient jouer face au public, criant "Everybody say 'yeah!'" afin d'initier un échange avec le public, marquant le début de ce qui constituera Fingertips (Part 2)[1].

Wonder entame cette seconde partie par un extrait de Mary Had A Little Lamb, essayant de chauffer la foule[6]. Le rappel n'Ă©tant pas prĂ©vu, les musiciens sont pris par surprise, les guitaristes Ă©tant dĂ©jĂ  en place pour la performance suivante[3] - [7] - [n 1]. Joe Swift, le bassiste ayant remplacĂ© Larry Moses, peut d'ailleurs ĂȘtre entendu sur l'enregistrement (Ă  2:23[1]), demandant : "What key? What key?" (Quelle clĂ©? Quelle clĂ©?)[8].

La performance complÚte de Fingertips dure environ sept minutes mais la captation est scindée en 2 parties, Fingertips et Fingertips (Part 2)[6], éditées en supprimant une partie de l'enregistrement original[9].

Sortie

Fingertips est diffusé le 21 mai 1963 sous la forme d'un single en deux parties, Part 2 faisant office de face B (Tamla 54080[10]). Il entre au Billboard Pop Singles le 22 juin 1963 à la 85e position puis la semaine suivante à la 26e position du classement R&B Singles[2]. En août, il atteint la premiÚre place dans ces deux classements[11], se vendant finalement à plus d'un million d'exemplaires[9] et lançant la carriÚre du jeune Wonder[2].

Ce succÚs permet à son album live Recorded Live: The 12 Year Old Genius d'atteindre la premiÚre place du Billboard Pop Albums, faisant de lui le plus jeune artiste à avoir atteint cette position[5] et le premier artiste à atteindre la plus haute marche simultanément aux classements Singles et Albums[12], lui associant le qualificatif d'enfant prodige[12].

Fingertips est le deuxiĂšme titre de la Motown Ă  atteindre le sommet du Hot 100 aprĂšs Please Mr. Postman des Marvelettes[13]. C'est le premier single live produit par la Motown[4] et le premier titre live Ă  atteindre la plus haute marche du Billboard Hot 100[1] - [3] si l'on excepte It's In The Book (en) de Johnny Standley (en), un enregistrement humoristique sorti en 1952[6].

Ce succÚs précoce est parfois considéré comme une anomalie du catalogue Motown, le label produisant trÚs peu de titres live. Wonder enregistrera plusieurs autres singles dans les mois suivants mais seuls Castle in the Sand et Hey Harmonica Man entreront dans le top 5 du Billboard R&B Singles (respectivement en 6e et 5e position). Il ne retrouvera un succÚs comparable qu'avec Uptight en 1965 et devra attendre une décennie avant de retrouver le sommet du Billboard[1].

Classement

Personnel

Les versions live et studio de la chanson contiennent les percussions de Marvin Gaye, qui jouait habituellement pour Wonder et d'autres artistes de la Motown avant de devenir lui-mĂȘme une des plus grandes stars du label[15].

Reprises et Ă©chantillonnage

Informations issues de SecondHandSongs[16], sauf mentions complémentaires.

  • En 1963, par Bill Doggett sur Fingertips,
  • En 1964, par Sounds Incorporated (en) sur leur album Sounds Incorporated,
  • En 1965, par Choker Campbell (en) sur Hits of the Sixties,
  • En 1968, par Charlie McCoy sur The World of Charlie McCoy,
  • En 1970, par Jonah Jones sur A Little Dis, a Little Dat,
  • En 1984, la reprise de I Feel For You de Prince par Chaka Khan utilise le jeu d'harmonica de Wonder, incluant quelques extraits du Fintertips Part II[1],
  • En 1986, par les Sparks sur Music That You Can Dance To,
  • En 2002, par Eels sur Electro-Shock Blues Show.

Utilisation dans les médias

IcĂŽne signalant une information Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.

Notes et références

Notes

  1. Certaines sources mentionnent l'artiste Mary Wells, d'autres les Marvelettes. La setlist prĂ©cisĂ©e par C. Semmes dans son ouvrage consacrĂ© au Regal Theater indique la prĂ©sence des Marvelettes durant la reprĂ©sentation d'avril 1963, au contraire de Wells, mais l'affiche de l'Ă©vĂ©nement indique bien Wells en tĂȘte d'affiche.

Références

  1. (en) « The Number Ones: Little Stevie Wonder’s “Fingertips (Pt. II)” », sur Stereogum, (consultĂ© le )
  2. (en-US) Paul Sexton, « 12-Year-Old Genius At Work: Stevie Wonder Debuts By His ‘Fingertips’ », sur uDiscover Music, (consultĂ© le )
  3. (en) C. Semmes, The Regal Theater and Black Culture, Springer, (ISBN 978-1-4039-8330-5, lire en ligne)
  4. (en) The Nixon Administration, « 299. Little Stevie Wonder: “Fingertips (Part 1)” », sur Motown Junkies, (consultĂ© le )
  5. (en) « This unearthed video of 13-year-old Stevie Wonder performing Fingertips is incredible », sur Smooth (consulté le )
  6. (en) « That Was A Hit?!?: Little Stevie Wonder, 'Fingertips' | Soundcheck | New Sounds », sur newsounds (consulté le )
  7. (en) « April 19-25, 1963 Regal Theater, Chicago, IL », sur Concerts Wiki (consulté le )
  8. Tenley Williams, Stevie Wonder, Infobase Publishing, (ISBN 9781438122632, lire en ligne), p. 28
  9. (en) The Nixon Administration, « 300. Little Stevie Wonder: “Fingertips (Part 2)” », sur Motown Junkies, (consultĂ© le )
  10. Little Stevie Wonder - Fingertips (lire en ligne)
  11. Joel Whitburn, Top R&B/Hip-Hop Singles: 1942-2004, Record Research, , p. 803
  12. « Stevie Wonder », sur IMDb (consulté le )
  13. (en-US) Mark Murrmann, « Motown’s First No. 1 Hit, “Please Mr. Postman,” Released 53 Years Ago », sur Mother Jones (consultĂ© le )
  14. « Little Bitty Pretty One (song by Thurston Harris) ‱‱‱ Music VF, US & UK hits charts », sur www.musicvf.com (consultĂ© le )
  15. Les MacDonald, The Day the Music Died, Xlibris Corporation, , 226– (ISBN 978-1-4691-1356-2, lire en ligne)
  16. « Original versions of Fingertips by Charlie McCoy | SecondHandSongs », sur secondhandsongs.com (consulté le )
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