Accueil🇫🇷Chercher

Michael Roemer

Michael Roemer (né le à Berlin, Allemagne) est un réalisateur et scénariste.

Michael Roemer

Il est connu pour ses films Nothing But a Man et Harry Plotnick seul contre tous. Il est également l'auteur d'ouvrages sur le scénario. De 1966 à 2017 il a enseigné à l'école d'art de l'Université Yale.

Biographie

Michael Roemer est né en 1928 à Berlin, au sein d'une famille juive allemande[1]. La montée du nazisme pousse ses parents à l'envoyer vivre en Angleterre à l'âge de onze ans (grâce à l’opération Kindertransport[1] - [2], qui met à l'abri des dizaines de milliers d’enfants juifs en les amenant en Angleterre et en les plaçant en familles d’accueil), où il intègre Bunce Court (Faversham), une école pour réfugiés. En 1945, il émigre aux États-Unis, à Boston, grâce à une bourse[1].

En 1949, Roemer décroche son bachelor of Arts à l'Université Harvard[3]. Commençant sa carrière artistique, il écrit une série de douze films pour la fondation Ford[3], puis réalise Cortile Cascino, un documentaire de 1962 sur un bidonville de Palerme[1]. Mais c'est en 1964 qu'il se fait connaître avec Nothing But a Man, qui remporte le prix San Giorgio à la Mostra de Venise et demeure l'un des plus grands films sur la condition des Afro-Américains. En 1970, il réalise Harry Plotnick seul contre tous (The Plot Against Harry). Cette comédie ne trouve cependant pas de distributeur parce que personne ne la trouve drôle, à l'époque. Presque vingt ans plus tard, il décide de mettre tous ses films sur bande vidéo pour en faire cadeau à ses enfants. Constatant que le technicien qui effectue le transfert riait beaucoup de ce film, Michael Roemer décide de faire deux copies en 35 mm et de les soumettre aux festivals du film de New York et de Toronto. Les deux festivals acceptent le film, qui est ensuite distribué dans le commerce, en 1989, avec succès[4].

En 1971, il reçoit une bourse Guggenheim[5] pour un script intitulé Stone my Heart[3]. Spécialiste du scénario, Roemer publie deux ouvrages sur la question : Telling Stories (1997) et Film Stories (2 volumes, 2001). Il actuellement aux États-Unis, où il fut professeur adjoint en cinéma et en études américaines à l'école d'art de l'Université Yale[3] jusqu'en 2017.

Filmographie

Filmographie sélective comme réalisateur[6].

Bibliographie

  • (en) Michael Roemer, Telling Stories : postmodernism and the invalidation of traditional narrative, Oxford, Rowman & Littlefield, , 499 p. (ISBN 1-57309-035-2)
  • (en) Michael Roemer, Film Stories : screenplays as a story, vol. 1, Londres, The Scarecrow press, , 375 p. (ISBN 0-8108-3909-1)
  • (en) Michael Roemer, Film Stories : screenplays as a story, vol. 2, Londres, The Scarecrow press, , 341 p. (ISBN 0-8108-3911-3)

Notes et références

  1. Mathieu Macheret, « Michael Roemer, éclipse et renaissance d’un cinéaste non identifié », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. (en) Janet Maslin, « Children Were Saved, but So Much Was Lost », The New York Times,‎ (lire en ligne)
  3. Sa fiche sur le site de l'Université Yale
  4. (en) Susan King, « Michael Roemer : Unraveling 'The Plot Against Harry », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne)
  5. Michael Roemer sur le site de la Fondation Guggenheim
  6. Gilles Renault, « Michael Roemer, destin ranimé », Libération,‎ (lire en ligne)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.