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Femme kabyle d'Algérie et Janissaire du sultan Mahmoud II

La Femme kabyle d'Algérie et le Janissaire du sultan Mahmoud II sont des bustes en bronze, formant une paire, réalisés en 1884 par Émile-Coriolan Guillemin.

Femme kabyle d'Algérie
et
Janissaire du sultan Mahmoud II
Artiste
Date
Type
Technique
Dimensions (H Ă— L)
85,7 Ă— 75,5 cm
Mouvement
Localisation
Paris (France)

Ils sont représentatifs du mouvement orientaliste de la deuxième moitié du XIXe siècle.

Description

Femme kabyle d'Algérie et Janissaire du sultan Mahmoud II sont des bustes en bronze à patine argentée, dorée et polychrome avec des cabochons en pierre dure de couleur, sur des socles en marbre du Levant, formant une paire. La figure féminine est signée « Guillemin/1884 », et la figure masculine signée « Éle Guillemin ».

Émile-Coriolan Guillemin est spécialisé dans les œuvres inspirées du Moyen et de l'Extrême-Orient. Ses représentations de fauconniers indiens (en collaboration avec Alfred Barye), de femmes turques, kurdes, algériennes ou japonaises ont établi sa réputation de sculpteur orientaliste du milieu des années 1870. Il expose pour la dernière fois au Salon de 1899 et nombre de ses œuvres sont achetées par l'État.

Le janissaire était membre d'un corps militaire d'élite, composé à l'origine de prisonniers de guerre, qui protégeaient l'Empire ottoman et occupaient une place sociale élevée jusqu'à leur abolition par le sultan Mahmoud II (mort en 1839). En raison de leur popularité et de leurs pouvoirs politiques, ils formaient un sujet intéressant pour le portrait. Le buste féminin, Femme kabyle d'Algérie, a été exposé pour la première fois au Salon de 1884 avec un grand succès. La paire actuelle est un exemple de sculpture polychrome finement détaillée pour lesquelles Guillemin était le plus connu.

Vente en 2008

En 2008, cette paire de bustes s'est vendue pour 1 202 500 $ hors frais d'adjudication par la maison de vente aux enchères Sotheby's de New York[1].

Expositions

Contexte artistique

L'orientalisme est un mouvement reflétant la fascination de l'Occident pour l'exotisme des contrées orientales, devenu populaire au cours de la seconde moitié du XIXe siècle. Les portraits romantiques des pays africains dans la littérature et les opéras contemporains, tels que L'Africaine et Aida, ont encouragé cet exotisme. Aux États-Unis, le bazar turc de 1876 à l'exposition du siècle de Philadelphie a encore accru la fascination pour les thèmes turcs ou mauresques qui a duré jusque dans les années 1880. Les thèmes orientalistes ont permis aux artistes de s'affranchir de la monochromie du néo-classicisme. En utilisant une gamme de bronze doré et argenté, de marbre, d'onyx et de pierres de couleur, ils enrichissent leur travail tout en conservant un vif intérêt ethnographique pour leurs modèles.

Notes et références

  1. Sotheby's Auctions House, Sotheby's Auctions Émile Guillemin European art of the 9th century, including Islamic and Orientalist art, Émile-Coriolan-Hippolyte Guillemin (Paris, 1841-1907), Femme Kabyle d'Algerie and Jamissaire du Sultan Mahmoud II the female figure signed and dated Guillemin/1884, the male signed Ele Guillemin, bronze, silver, gold and polychrome patina with colored hard stone cabochons, both raised on an Italian marble pedestal Rosso Levanto of masculine height 36-inch (91,5 cm), sold for 1 202 500 $, Sotheby's, New York, October 21, 2008.

Annexes

Bibliographie

  • Pierre Kjellberg, Les Bronzes du XIXe siècle, Dictionnaire des sculptures, Paris, Les Éditions de l'Amateur.
  • (en) Arabia In 1905 in Aden propagated Cap. H. E. Jacob. In 1907 and 1908 a textbook for Arabs appeared (by Muusbah, 43 p. And by Haddad, 56 p.) I. SHIRJAEV.
  • StĂ©phane Richemond, Terres Cuites orientalistes et africanistes, Paris, Éditions de l'Amateur, 1999, p. 181.

Articles connexes

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