Femme biche
La Femme biche, parfois connue sous le nom de la Dame biche (en anglais : the Deer Woman), est une femme capable de changer de forme dans la mythologie des peuples indigĂšnes des AmĂ©riques, en Oklahoma, dans lâOuest amĂ©ricain et le Nord-Ouest Pacifique, et Ă proximitĂ©. Elle apparaĂźtrait Ă diffĂ©rents moments sous la forme dâune vieille femme, dâune jolie jeune fille, ou dâune biche. Certaines descriptions lui donnent un buste de femme et le bas du corps dâun cerf.
Dans plusieurs folklores, la Femme Biche est dĂ©crite comme apparaissant parfois comme une jolie femme juste en dehors dâun sentier ou derriĂšre un buisson, incitant les hommes Ă sâapprocher. On dit souvent que la Femme Biche aurait les traits dâune jeune femme normale, Ă lâexception de ses pieds qui ont la forme de sabots de biche et de ses yeux de biche de couleur marron. Les hommes attirĂ©s par sa prĂ©sence remarquent souvent trop tardivement quâelle nâest pas une vraie femme, ils sont donc condamnĂ©s par sa magie jusquâĂ la mort[1] Dâautres histoires et traditions dĂ©crivent lâapparition de la Femme Biche comme un signe de transformation personnelle ou comme un avertissement. On dit aussi que la Femme Biche aime beaucoup danser et quâelle se joint Ă une danse communautaire sans ĂȘtre reconnue, ne partant quâaprĂšs que les battements de tambour ne cessent[2] - [3].
Selon la tradition OjibwĂ©, on peut la chasser en utilisant du tabac et le chant[2], dâautres disent quâil est possible de rompre son charme en regardant ses pieds qui sont en fait des sabots. Une fois quâelle est reconnue pour ce quâelle est vraiment, elle sâenfuit[1].
Dans le monde
Le mythe de la Femme Biche comporte des similitudes avec des crĂ©atures fĂ©minines lĂ©gendaires dâautres rĂ©gions, en particulier dâautres mythes amĂ©rindiens comme La Llorona (« la pleureuse ») au Mexique et dans le Sud-Ouest des Ătats-Unis, la Fiura au Chili, les crĂ©atures colombiennes Patasola et Tunda et la Iara au BrĂ©sil, et ailleurs dans le monde comme la Xana dans les Asturies, en Espagne, et la Naag Kanyas, la Femme Serpent, en Inde. Toutes sont des femmes qui par moments, se conduisent comme des sirĂšnes, menant les hommes Ă leur mort. Dans la mythologie celtique, la Baobhan sith est un vampire femelle qui aurait des pattes de chĂšvre et qui sĂ©duirait les voyageurs et se dĂ©lecterait de leur sang.
Cette malformation physique qui caractĂ©rise une femme autrement parfaite est un thĂšme commun parmi les figures lĂ©gendaires de sirĂšnes. La Femme Biche a des sabots Ă la place des pieds, la Patasola et la Tunda ont des pieds dĂ©formĂ©s et on dit souvent que La Llorana nâa pas de pieds pour ceux qui la voient. La Iara au contraire est une Femme Poisson qui a un trou pour souffler dans son cou.
Dans des rĂ©gions du nord de lâInde, il y a eu des rumeurs de personnes choquĂ©es, gĂ©nĂ©ralement la nuit, de soudainement dĂ©couvrir Ă leur plus grande surprise que les femmes qui voyageaient Ă leurs cĂŽtĂ©s avaient des sabots de vache Ă la place des pieds. Selon dâautres versions de cette lĂ©gende urbaine, les femmes avaient des pieds normaux, mais Ă lâenvers, ou en langage local àšȘà©à©±àš à© àšȘà©àš° - un signe Ă©vident, selon une croyance populaire[4], que cette dame « nâĂ©tait pas » un ĂȘtre humain.
à la télévision
La Femme Biche figurait comme personnage dans lâĂ©pisode du mĂȘme nom de la sĂ©rie dâhorreur de Showtime, Les MaĂźtres de l'horreur. Il fut diffusĂ© Ă lâorigine en AmĂ©rique du Nord le , et fut rĂ©alisĂ© par John Landis. Elle est Ă©galement reprĂ©sentĂ©e dans lâĂ©pisode 5 de la saison 1 de la sĂ©rie Reservation Dogs diffusĂ©e sur Hulu et Disney+ en 2021.
Notes et références
- (en) Carolyn Dunn, « Deer Woman And the Living Myth of the Dreamtime, the Journal of Mythic Arts »,
- Winona LaDuke, Last Standing Woman, Voyageur Press, , 303 p. (ISBN 0-89658-452-6, lire en ligne), p. 243 Accessed via google Book October 12, 2008
- (en) « Where the White Stag Runs: : Boundary and Transformation in Deer Myths, Legends, and Songs by Ari Berk Realms of Fantasy magazine »,
- « Punjabi Folklore »
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « Deer Woman » (voir la liste des auteurs).
Lien externe
- Deer Woman And the Living Myth of the Dreamtime, article by Carolyn Dunn from the Endicott Journal of Mythic Arts, 2003