Felipe Agoncillo
Felipe Agoncillo, né le à Taal et mort le à Manille, était un avocat, juriste et diplomate philippin. Il reste connu pour avoir été le premier diplomate philippin de l'histoire[1].
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ã 82 ans) Manille |
Sépulture | |
Nationalité | |
Formation |
Université de Santo Tomas Colegio de San Juan de Letran (en) Université Ateneo de Manila University of Santo Tomas Faculty of Civil Law (en) |
Activités | |
Conjoint | |
Enfant |
Lorenza Agoncillo (en) |
Biographie
Il est né à Taal le 26 mai 1859 dans milieu privilégié, de Ramon Agoncillo et Gregoria Encarnacion. Il étudie à l'université Ateneo de Manila et à l'université de Santo Tomas où il obtient un baccalauréat universitaire ès lettres en 1875[2]. Il exerce comme juriste à Taal, où il gère aussi le domaine familial[3] ; charitable, il offre souvent ses services aux pauvres[4]. Il épouse à trente ans Marcela Agoncillo, connue pour avoir tissé le premier drapeau philippin de l'histoire[5]. Ils ont six filles ensemble : Lorenza, Gregoria, Eugenia, Marcela, Adela et Maria.
Il part en exil à Hong Kong durant la révolution philippine contre l'Espagne en raison de ses idées anticoloniales. Il y rencontre les principaux meneurs de la révolution, dont Emilio Aguinaldo[6]. Après la défaite espagnole, il devient le représentant de la Première République des Philippines lors des pourparlers du traité de Paris entre les États-Unis et l'Espagne, et voyage beaucoup à cette époque. Cependant, il n'a pas eu le succès qu'il escomptait, car l'Espagne cède sa colonie des Philippines aux États-Unis, sans que les deux puissances n'en reconnaissent l’indépendance, ni n'acceptent de discuter avec Agoncillo[4].
Il utilise la majeure partie de sa fortune pour son activité diplomatique. Le traité signé, il rejoint sa famille à Hong Kong, puis tous rentrent aux Philippines dans leur maison à Manille après la guerre américano-philippine, où il reprend son métier de juriste[7]. Il meurt le 29 septembre 1941 et est enterré au cimetière catholique La Loma. Sa femme, qui meurt quelques années plus tard en 1946, est enterrée à ses côtés[8].
La ville d'Agoncillo est nommée en son honneur en 1949 dans la province de Batangas[4]. Sa maison natale à Taal est de nos jours un musée en sa mémoire.
Références
- De Ocampo et Saulo 1977, p. 92.
- De Ocampo et Saulo 1977, p. 38-47.
- De Ocampo et Saulo 1977, p. 62-64.
- (en) Spencer C. Tucker (dir.), The Encyclopedia of the Spanish-American and Philippine-American Wars : A Political, Social, and Military History, vol. 1, ABC-CLIO, , 993 p. (ISBN 978-1-85109-951-1, lire en ligne), p. 6-7
- (en) Christine Doran, « Women in the Philippine Revolution », Philippine Studies, vol. 46, no 3,‎ , p. 361–375 (lire en ligne [PDF]).
- (en) Augusto V. de Viana, « A haven for Filipino patriots » [archive du ], Manila Times, (consulté le ).
- De Ocampo et Saulo 1977, p. 181.
- (en) « Today in Philippine history, June 24, 1859, Marcela Agoncillo was born in Taal, Batangas », sur kahimyang.com, (consulté le ).
Bibliographie
- (en) Marcela Mariño Agoncillo, Reminiscences of the Agoncillo Family, Garcia Pub. Co., (lire en ligne), p. 167.
- (en) Esteban A. de Ocampo et Alfredo B. Saulo, First Filipino Diplomat : Felipe Agoncillo, 1859-1941, National Historical Institute, (lire en ligne).