Felip Aner d'Esteve
Felip Aner d'Esteve (Aubert, Val d'Aran 1781 - Cadix 9 octobre 1812). Avocat et homme politique Aranais. Il se définissait comme catalan et est reconnu comme un défenseur des intérêts catalans et un des pères fondateurs de la constitution de 1812.
Biographie
Avocat, fils d'un homme politique aranais, il fut membre de la Junta de gouvernement du Val d'Aran en 1808, il est d'abord chargé de diriger la lutte contre Napoléon durant la guerre d'Espagne. Il fut nommé auprès des autorités militaires à Vic, Valence, dans le Val d'Aran et enfin à Tremp.
Il devient ensuite représentant de la vallée à la Junta superior de Catalogne.
Il fut ensuite envoyé comme député le 17 janvier 1809 à l'assemblée constituante des Cortes de Cadix, où il se distingua par les très nombreuses interventions qu'il y effectua (261), ainsi que par sa position politique particulière entre libéralisme et conservatisme. Il insista sur la priorité de gagner la guerre et d'appliquer les instructions. Pour cela, il défendit les corps francs par rapport aux militaires professionnels, et l'agriculture et l'élevage devant un auditoire libre-échangiste. Il contracta une maladie à la suite d'une épidémie à Cadix.
Il est nommé, avec Jaume Creus i Martà et l'avocat Ramon Hostalric, pour rédiger les instructions de la Junta superior de Catalogne, aux députés, qu'il signa d'ailleurs comme rapporteur (1810). Dans ces instructions il demandait le retour du régime spécifique à la Catalogne avant 1714, en récompense de l'active lutte Catalane contre les français, ainsi que la création de cortes régionales associées aux cortes générales.
Le 5 fĂ©vrier 1810 est Ă©lu un triumvirat exĂ©cutif, composĂ© de Josep Espiga, Andreu Oller et Jaume Creus i MartĂ. Dans les dĂ©bats, il s'opposa fermement Ă tous les projets qui auraient pu faire perdre leur spĂ©cificitĂ© aux catalans, en les regroupant en rĂ©gions arbitrairement dĂ©finies. Il a notamment fait la dĂ©claration suivante[1] :
"Rien n'est capable de faire oublier aux catalans qu'ils sont catalans"
En juin 1812, il partit en convalescence sur la cĂ´te Portugaise, mais finalement il mourut le 9 octobre 1812, avant la fin de son mandat.
Notes et références
- (es) John H.Elliott, Catalanes y escoceses: Unión y discordia, Penguin Random House Grupo Editorial España, , 496 p. (lire en ligne)
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
- Andrés Miguel Cosialls Ubach, « Felip Aner d’Esteve, un jurista d’Aubèrt a les Corts de Cadis »