Federico Puga Borne
Federico Puga Borne, né le à Chillán Viejo (Chili) et mort le , est un médecin, universitaire et homme politique chilien. À la tête du service sanitaire de l'armée chilienne lors de la guerre du Pacifique, il devient par la suite professeur de médecine. Auteur de nombreux ouvrages et articles, il dirige plusieurs institutions scientifiques. Il mène en parallèle une carrière politique, devenant successivement député, sénateur et ministre.
Federico Puga Borne | |
Fonctions | |
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Ministre chilien de l'Intérieur | |
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Président | Juan Luis Sanfuentes |
Prédécesseur | Pedro Montenegro Onel (es) |
Successeur | Pedro GarcĂa de la Huerta Izquierdo |
Ministre des Affaires étrangères | |
– | |
Président | Pedro Montt |
Prédécesseur | Ricardo Salas Edwards (es) |
Successeur | José Rafael Balmaceda Fernández |
– | |
Président | Germán Riesco |
Prédécesseur | Agustin Edwards |
Successeur | Santiago Aldunate Baskunyan |
– | |
Président | Federico Errázuriz Echaurren |
Prédécesseur | Rafael Errázuriz Urmeneta (es) |
Successeur | Emilio Bello Codesido (es) |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Chillán Viejo (Chili) |
Date de décès | |
Nationalité | chilienne |
Parti politique | Parti libéral |
Enfants | Mariano Puga Vega (es) |
Diplômé de | Université du Chili |
Profession | MĂ©decin |
Biographie
Origines et Ă©tudes
Fils de Federico Puga et Vitalia Borne, il étudie à l'Instituto Nacional puis à la faculté de médecine de l'université du Chili, dont il sort diplômé comme médecin-chirurgien en 1878. Son mémoire de fin d'études porte sur la Calystegia rosea, qu'il étudie sous ses aspects botanique, chimique, pharmaceutique et thérapeutique[1].
Carrière professionnelle
Il travaille d'abord comme professeur de gĂ©ographie physique, de cosmographie et d'histoire naturelle au lycĂ©e de ValparaĂso. En 1878, il est nommĂ© directeur du musĂ©e d'histoire naturelle de ValparaĂso (es), après y avoir Ă©tĂ© assistant l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente. Toujours en 1878, il dĂ©croche un prix pour son travail de pharmacopĂ©e chilienne. En 1882, il remplace le recteur du lycĂ©e, Eduardo de la Barra, parti en mission diplomatique en Uruguay[1].
Après le déclenchement de la guerre du Pacifique (1879-1884), à laquelle il participe comme médecin, il est nommé en 1881 à la tête des services de santé de l'armée, s'impliquant notamment pendant les batailles de Chorrillos (es) et de Miraflores et de la campagne de la Sierra (es). Revenu assumer la charge de recteur, il repart finalement à la guerre en 1883, prenant part à l'expédition d'Arequipa (es)[1].
Le conflit terminé, il s'installe à Santiago. Il continue de pratiquer la médecine, enseigne la médecine légale et l'hygiène à l'université du Chili, rédige des textes scientifiques et publie des articles dans la presse. En 1892, il est nommé directeur de l'Institut d'hygiène qui vient d'être fondé. En 1894, il est élu secrétaire général du deuxième Congrès scientifique qui se tient à Santiago puis, en 1875, il dirige la délégation chilienne qui participe au Congrès international d'hygiène organisé à Buenos Aires (Argentine). À son retour, il est élu président de la Société scientifique du Chili. Il a aussi présidé le quatrième congrès scientifique du Chili, qui s'est tenu à Talca[1].
En 1929, il participe à l'inauguration de l'Institut bactériologique du Chili[1].
Ses nombreux écrits sur la médecine font de lui l'un des plus grands auteurs scientifiques du pays. Certains de ses ouvrages et articles, publiés sur plus d'un demi-siècle, ont été utilisés dans l'enseignement, la vulgarisation de la médecine et dans la presse[1].
Carrière politique et diplomatique
Il mène également une carrière politique sous la bannière du Parti libéral. Député entre 1873 et 1891, il représente la circonscription de Parral de 1873 à 1879, de Chillán Viejo de 1879 à 1885, de Bulnes de 1885 à 1888 puis de San Felipe jusque 1891. Il est membre de la Commission permanente de la police intérieure de 1879 à 1882, membre de la Commission permanente des affaires ecclésiastiques de 1882 à 1885, membre suppléant de la Commission permanente de l'éducation et de la charité de 1885 à 1889 puis membre adjoint de la Commission permanente du gouvernement et des relations extérieures jusque 1891[1].
Entre 1897 et 1903, il est sénateur de Ñuble. Il est membre de la Commission permanente des relations extérieures et membre suppléant de la Commission permanente de la guerre et de la marine. Le 6 mars 1901, il est élu vice-président du Sénat. Il est réélu à la fonction de sénateur en 1903 et redevient vice-président du Sénat le 17 novembre 1905. Il est membre de la Commission permanente du budget, de la Commission permanente des relations extérieures et de la Commission de la guerre et de la marine, dont il est par ailleurs le président. Il est enfin membre suppléant de la Commission permanente de la constitution, de la législation et de la justice. Il s'investit en particulier sur les sujets liés aux relations internationales et se prononce pour une réorganisation de l'armée[1].
Il est ministre de la Justice et de l'Instruction publique en 1888 puis de nouveau en 1889 sous la présidence de José Manuel Balmaceda Fernández ; il retrouve ce poste de 1896 à 1897 sous la présidence de Federico Errázuriz Echaurren. Il est également plusieurs fois ministre des Affaires étrangères, en 1900 sous la présidence de Federico Errázuriz Echaurren, de 1905 à 1906 sous celle de Germán Riesco puis de 1907 à 1908 sous celle de Pedro Montt. En 1920, il est brièvement ministre de l'Intérieur sous la présidence de Juan Luis Sanfuentes.
En 1908, il est nommĂ© ambassadeur du Chili en France ; son mandat de sĂ©nateur se poursuit jusqu'en 1909 mais il ne siège plus. Comme diplomate, il participe au BrĂ©sil, en 1909, aux nĂ©gociations qui aboutissent Ă la signature du pacte ABC (es). En 1920, le gouvernement lui confie la mission de contacter le prĂ©sident pĂ©ruvien Augusto LeguĂa pour chercher une solution Ă l'affaire Tacna-Arica (es)[1], dĂ©but des nĂ©gociations qui aboutiront en 1929 Ă la signature du traitĂ© de Lima.
En 1925, il est nommé membre du Tribunal électoral[1].
Il meurt en 1935[1].
Vie privée
Il est marié à Julia Vega Lizardi ; ils ont plusieurs enfants[1], dont l'homme politique Mariano Puga Vega (es).
Bibliographie
- J. Fuentes, L. Cortés, F. Castillo (1989), « Federico Puga Borne », Empresa el Mercurio, éd. Diccionario Histórico de Chile (Autorizada para Diario Últimas Noticias edición). Zig Zag. p. 1319.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Federico Puga Borne » (voir la liste des auteurs).
- « Federico Puga Borne - Reseñas Biográficas », sur Biblioteca del Congreso Nacional de Chile (es) (consulté le ).
Lien externe
- Farmacopea chilena de F. Puga Borne et Juan B. Miranda (1905), texte complet.