Famille de Foresta
La famille de Foresta est une famille subsistante de la noblesse française originaire de Diano en Italie qui se fixa en France au XVIe siècle avec Christophe Foresta, médecin à Marseille qui obtint des obtint des lettres de naturalité en 1513 et devint médecin des rois Louis XII et François Ier. La famille de Foresta fut maintenue noble d'extraction en 1668.
de Foresta | |
Armes | |
Blasonnement | Palé d'or et de gueules à la bande de gueules brochant sur le tout |
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Devise | "A nido devota tonanti" |
Période | XVIe siècle- XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Italie |
RĂ©compenses militaires | ordre de la LĂ©gion d'honneur |
Histoire
Sur l'origine de la famille de Foresta, Gustave Chaix d'Est-Ange écrit : « Les généalogistes ont cherché à attribuer à la famille de Foresta une origine très reculée. Dans la réalité cette famille descend d'un Antoine Foresta qui habitait à la fin du xv° siècle la petite ville de Diano, sur la Rivière de Gênes, et sur lequel on ne sait à peu près rien »[1].
Christophe Foresta, fils d'Antoine Foresta, vivant à Diano[2] s'établit à Marseille dans les premières années du XVIe siècle[1] et obtint des lettres de naturalité en 1513[3]. Il fut appelé à Paris pour soigner le Dauphin[4] et acquit comme médecin une grande réputation à la Cour des rois Louis XII et François Ier et fut nommé maître d'hôtel ordinaire du roi et gentilhomme du Dauphin[1]. En 1519, il acheta la baronnie de Trets puis les seigneuries de Lançon et de Mimet[1].
De son mariage avec Pélègre de Gandulfis Christophe Foresta eut deux fils : François-Christophe et Jean-Augustin, qui furent les auteurs de deux grandes branches[1] - [2].
François-Christophe de Foresta, auteur de la branche aînée subsistante, baron de Trets en partie, exerça d'abord la médecine à Paris puis revint en Provence et y épousa en 1550 Catherine de Cabanes, héritière d'une partie de la seigneurie de Collongue. Son fils, Antoine de Foresta, seigneur en partie de Collongue, vendit en 1597 sa part de la baronnie de Trets[1].
Jean-Augustin de Foresta, auteur de la branche cadette, fut premier président au Parlement d'Aix en 1558 et épousa en 1553 Anne d'Albertas de Villecroze. Sa descendance obtint, par lettres patentes de décembre 1651, l'érection en marquisat de la seigneurie de la Roquette. Cette branche s'éteignit en 1819 avec Bruno de Foresta, qui adopta, le chef du rameau subsistant de la branche aînée[1].
Noblesse
Les représentants des deux branches de la famille de Foresta furent maintenue nobles en 1668[1].
François-Paul Blanc écrit que le principe de noblesse de cette famille est une agrégation à la noblesse par inféodation[5].
Armes et Devise
Palé d'or et de gueules à la bande de gueules brochant sur le tout.
Devise: A nido devota tonanti.
Titres
Personnalités
- Jean-Augustin de Foresta (v.1520-1588), baron de Trets, magistrat, président à mortier en 1554, puis reçu en 1557 premier président au parlement de Provence.
- Joseph-Ignace de Foresta-Collongue (1654-1736), prélat français, évêque d'Apt de 1696 à 1723, puis évêque émérite.
- Marie-Joseph de Foresta (1783-1858), marquis de La Roquette, préfet, il quitte ses fonctions après la révolution de 1830.
- Alix de Foresta (née en 1926), épouse du prétendant bonapartiste le prince Louis Napoléon (1914-1997), et mère du prince Charles Bonaparte (né en 1950).
Propriétés
- Hôtel de Foresta-Collongue, 17 rue Grignan, Marseille. Il deviendra l’hôtel d’Orient où séjourneront Alphonse de Lamartine en août 1844, Honoré de Balzac en octobre 1845 et François-René de Chateaubriand en juin 1845. À la place a été construit le Temple de l’Église protestante unie de Grignan.
- Hôtel de Foresta, 11 rue Mignet, Aix-en-Provence. Construit en 1586 pour Jean-Augustin de Foresta, baron de Trets, premier président au Parlement.
- Hôtel de Foresta, 37 rue Cardinale, Aix-en-Provence. Classé monument historique en 1990 pour les parties sur la rue et sur la place, inscrit pour le reste avec son jardin et la fontaine[6].
- Hôtel de Foresta, ou Maison des Templiers, rue Pavé-d'Amour, Lançon-Provence. Classé monument historique.
Noms de lieux portant le nom Foresta, en lien avec la famille Foresta:
Bibliographie
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVIII (lire en ligne), p. 334-335.
- Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand armorial de France, t. 4, Société du Grand armorial de France (lire en ligne), p. 32.
Notes et références
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XVIII (lire en ligne), p. 334-335.
- Henri Jougla de Morenas, Raoul de Warren, Grand armorial de France, t. 4, Société du Grand armorial de France (lire en ligne), p. 32.
- F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, page 442.
- Henri Gourdon de Genouillac, Nobiliaire du DĂ©partement des Bouches-du-RhĂ´ne, E. Dentu, (lire en ligne), p. 89.
- François-Paul Blanc, Le second ordre provençal et les réformations de noblesse sous le règne de Louis XIV. Dictionnaire généalogique des familles maintenues en la noblesse, édition Presses de l'université de Toulouse 1 Capitole, décembre 2018.
- « Hôtel de Gastaud (ou hôtel de Foresta ou hôtel de Montéty) », notice no PA00081496, base Mérimée, ministère français de la Culture.