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Famille de Cremoux

La famille de Cremoux (olim Cremoux) est une famille de la noblesse française subsistante, originaire du Périgord.

Famille de Cremoux
Image illustrative de l’article Famille de Cremoux
Armes

Blasonnement D'azur Ă  trois grenades d'or.
Pays ou province d’origine Périgord
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Fiefs tenus Borie-Petit
Demeures Château de Borie-Petit
HĂ´tel de Cremoux
Charges Receveur des tailles
Greffier civil et criminel au sénéchal de Sarlat
Commissaire à la maréchaussée
Maire de PĂ©rigueux
Consul de Sarlat
Maire de Champcevinel
Fonctions militaires Officiers
RĂ©compenses militaires Ordre de Saint-Louis

Elle compte parmi ses membres des officiers, des chevaliers de Saint-Louis, un avocat en Parlement, un maire de Périgueux au XVIIe siècle, etc.

Histoire

En 1874 André Borel d'Hauterive écrit que selon deux jugements de maintenue de noblesse, le premier en date du rendu par monsieur de Pelot en faveur de Joseph de Cremoux, qui fût maire de Périgueux, et le second du [1] rendu par monsieur de La Bourdonnaye, la famille de Cremoux a une filiation authentique qui remonte à Guillaume de Cremoux, vivant en Sarladais vers 1500 et qualifié noble homme en 1546 dans le contrat de mariage de son fils Antoine[2].

En 1913 Gustave Chaix d'Est-Ange écrit : « Le travail de Borel d'Hauterive parait peu exact, au moins pour la partie antérieure au milieu du XVIIe siècle (...) Dans la réalité la famille de Cremoux, dont les premiers auteurs connus ne portaient pas de qualifications nobiliaires, parait s'être agrégée d'elle-même à la noblesse au cours du XVIIe siècle »[3]. Il indique également que d'après Borel d'Hauterive, ce Joseph de Cremoux, commissaire à la maréchaussée, aurait été maintenu dans sa noblesse le mais qu'il aurait eu à payer une taxe et que son nom ne figure pas sur les listes des gentilshommes de l'élection de Périgueux qui firent reconnaître leur noblesse lors de la grande recherche commencée en 1666, mais que toutefois ces listes sont incomplètes. Il ajoute enfin que son petit-fils, Jean-Baptiste de Cremoux, seigneur de Borie-Petit, eut en 1743 à soutenir un procès contre les habitants de Saint-Martin-de-Ribérac qui lui contestaient sa noblesse[3].

En 1584 et 1590 maitre Pierre Cremoux est mentionné (sans qualifications nobiliaires) comme receveur des tailles de Périgord[4] - [5]. En 1593 Guillaume Crémoux, dit le vieux, est consul de Sarlat[6].

Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France ne donne pas de filiation au delà de François de Cremoux, seigneur de Borie-Petit, marié en 1634 à Isabeau Martin et père de Joseph de Cremoux, maire de Périgueux en 1685[7].

Fernand de Saint-Simon dans le Dictionnaire de la noblesse français indique la famille de Cremoux agrégée à la noblesse et maintenue noble le [8]. En page 4 de cette ordonnance de maintenue, on lit « Nous, intendant susdit, avons déchargé ledit Joseph de Cremoux desdites assignation et sommation des 12 juin 1698 et 23 juin dernier, et, en conséquence, l'avons maintenu et gardé, maintenons et gardons ses enfants et postérité, nés et à naître en légitime mariage, dans la qualité de noblesse et d'écuyer, ordonnons qu'il jouira des privilèges et exemptions attribués aux gentilhommes, tant qu'il vivra noblement et ne fera actes dérogeants à noblesse, et qu'il sera inscrit dans le catalogue des nobles de cette généralité, conformément à la déclaration du roi du 4 septembre 1696. Fait à Bordeaux, le 10 juillet 1704. »

  • Ordonnance de maintenue de noblesse du 10 juillet 1704 rendue pour Joseph de Cremoux (page 1)
    Ordonnance de maintenue de noblesse du 10 juillet 1704 rendue pour Joseph de Cremoux (page 1)
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Gontran du Mas des Bourboux dans son ouvrage Le Périgord des "nobles" bourgeois du XVIIIe siècle écrit au sujet de la famille de Cremoux : « Le principe de noblesse de cette famille, maintenue lors de la seconde recherche le , est inconnu »[9].

La famille de Cremoux a été admise à l'Association d'entraide de la Noblesse Française en 2008 (acte récognitif : arrêt de la Cour des aides de Bordeaux du maintenant en sa noblesse Jean-Baptiste de Cremoux).

Possessions

Château de Borie-Petit à Champcevinel
Entrée de l'hôtel de Cremoux à Périgueux

Descendance de Guillaume de Cremoux vivant vers 1500

L'arbre généalogique qui suit est issu des travaux de Gustave Chaix d'Est-Ange publiés en 1913 qui apporte des corrections à celle qui a été publiée en 1874 par André Borel d'Hauterive[3].

  • Noble homme Guillaume de Cremoux vivant vers 1500 (information de Borel d'Hauterive issue des jugements de maintenues en la noblesse).
    • Jean Cremoux, mariĂ© Ă  Antoinette Daultreny, fille d'un conseiller au sĂ©nĂ©chal de Sarlat, d'oĂą trois fils.
      • Honorable homme Guillaume Cremoux, bourgeois de Sarlat, mariĂ© en 1607 Ă  Catherine de Tailhefer, sans descendance.
      • Guillaume Cremoux, dit le jeune, greffier civil et criminel au sĂ©nĂ©chal de Sarlat, dont la descendance, demeurĂ©e non noble, s'Ă©teignit en la personne de son petit-fils, Charles, avocat au parlement, mort prĂ©maturĂ©ment en 1672[3].
      • Monsieur maĂ®tre Pierre Cremoux (Ă©cuyer selon Borel d'Hauterive), receveur des tailles en l'Ă©lection de PĂ©rigord dès 1584, il avait Ă©pousĂ© en 1585 Claire Petit, hĂ©ritière du domaine de Borie-Boudy ou Borie-Petit situĂ© près de PĂ©rigueux[3].
        • François Cremoux (ou de Cremoux), qualifiĂ© Ă©cuyer, sieur (ou seigneur) de Borie-Petit, commissaire pour la montre du vice-sĂ©nĂ©chal en 1653[12], il avait Ă©tĂ© mariĂ© en 1634 Ă  Isabeau Martin, nièce de Jean Martin, Ă©vĂŞque de PĂ©rigueux.
          • Joseph Cremoux (ou de Cremoux) († 1710) qualifiĂ© Ă©cuyer, sieur[13] (ou seigneur) de Borie-Petit, commissaire pour la montre du vice-sĂ©nĂ©chal[12], commissaire Ă  la marĂ©chaussĂ©e (information de G. Chaix d'Est-Ange), officier au rĂ©giment de Touraine infanterie en 1679, maire de PĂ©rigueux de 1684 Ă  1685. MariĂ© en 1666 Ă  Marie Roche, fille d'un avocat de PĂ©rigueux , ils eurent plusieurs fils qui furent des officiers très distinguĂ©s et dont l'aĂ®nĂ©, Joseph, fut tuĂ© en 1697 au siège de Barcelone[3].
            • Jean-Valentin de Cremoux (1677-1755) seigneur de Borie-Petit, capitaine au rĂ©giment de BĂ©arn mariĂ© en 1707, avec Isabeau Tortel de Chassenat.
              • Jean-Baptiste de Cremoux, seigneur de Borie-Petit nĂ© en 1709, connu le premier sous le titre de « vicomte de Bouloy »[3] Ă©pouse en 1756 Marie-Jeanne de La Broue de Vareilles.
                • Augustin de Cremoux, seigneur de Borie-Petit dit le « vicomte de Bouloy», officier au rĂ©giment de Touraine. D'après Borel d'Hauterive, il aurait Ă©tĂ© admis parmi les pages du roi Louis XVI mais n'aurait pu se rendre Ă  son poste pour des raisons de santĂ©[3]. Il prit part en 1789 aux assemblĂ©es de la noblesse tenues Ă  PĂ©rigueux[14]. MariĂ© en 1786 Ă  Marguerite de La Faye de La Martinie, dont trois fils.
                  • Pierre-FĂ©lix de Cremoux, nĂ© en 1791, promotion 1809 de l'École polytechnique[15], connu sous la Restauration sous le titre de « vicomte de Cremoux »[3], maire de Champcevinel de 1820 Ă  1831, puis de 1841 Ă  1872, dont deux filles[16]. Il est conseiller municipal de PĂ©rigueux entre 1814 et 1818[10]. Il est Ă  ce jour le maire de Champcevinel ayant le cumul de mandats le plus long. Une rĂ©sidence et une allĂ©e de Champcevinel portent son nom[17] - [18].
                  • François-Adrien de Cremoux, mort en 1869 sans avoir Ă©tĂ© mariĂ©.
                  • Ludovic de Cremoux, nĂ© en 1801, mariĂ© le Ă  Saint-Mesmin (Dordogne) Ă  Clotilde de Bardoulat de Plazanet[19], d'oĂą descendance actuelle.

Armes & titre

D'azur à trois grenades engrêlées d'or, feuillées et tigées de même, 2 et 1.[3]
ou : D'azur Ă  trois grenades d'or. [20]

La famille de Cremoux n'est pas titrée mais porte un titre « emprunté » de « vicomte »[21] selon la terminologie utilisée par Philippe du Puy de Clinchamps (alias Charondas), titre dit aussi plus généralement titre de courtoisie.

Ses membres se qualifièrent à partir du XVIIIe siècle de « vicomte de Bouloy »[22] et à partir de la Restauration de « vicomte de Cremoux ». On trouve cette qualification sur certains actes d'état civil jusqu'au début du XXe siècle[23].

En 1789, dans une procuration donnée pour l’assemblée des membres de la noblesse du Périgord, Pierre Augustin de Cremoux prend les qualités et titres de « vicomte et seigneur du Boulois, de Borie-Petit, la Jugie et autres lieux »[24].

Alliances

Les principales alliances de la famille de Cremoux sont : Daultreny, Petit (1585), Tailhefer (1607), de Beaupoil de Saint-Aulaire (1615), Martin (1634), Roche (1666), de Bars (1667), de Monzie (1689), de Fumel-Montségur (1701), de La Broue de Vareilles (1756), de La Faye (1786, 1822), du Cheyron du Pavillon (1813, 1876), Bardoulat de Plazanet (1828), de Salviac de Vielcastel (1844), d'Abzac (1847), des Moulins de Leybardie (1863), etc.

Notes et références

  1. Ordonnance de maintenue de noblesse du 10 juillet 1704 rendue pour Joseph de Cremoux : page 1, page 2, page 3, page 4 et page 5.
  2. André Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Monaco, Comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 145.
  3. Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. XII, Évreux, impr. de C. Hérissey, (lire en ligne), p. 259-261.
  4. Inventaire sommaire des archives communales de Périgueux antérieures à 1790, Impr. R. Delage et D. Joucla, (lire en ligne), p. 363.
  5. Jean Tarde, Chroniques, H Oudin, (lire en ligne), p. 387.
  6. Jean Tarde, Chroniques, H Oudin, (lire en ligne), p. 390.
  7. Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France, t. III, Paris, , p. 105.
  8. E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, Paris, , p. 337.
  9. Gontran Du Mas Des Bourboux, Le Périgord des "nobles" bourgeois du XVIIIe siècle, Pilote 24 éditions, 2003, (lire en ligne), p. 221.
  10. A. de Froidefond de Boulazac, Liste chronologique des maires de la ville et de la cité de Périgueux depuis 1200 jusqu'à nos jours, Périgueux, Impr. Dupont, (lire en ligne), p. 77.
  11. Jean Secret, Vieilles demeures des environs de PĂ©rigueux, Paris, Le Livre d'histoire, , p. 105.
  12. Gontran du Mas des Bourboux, Le Périgord des "nobles" bourgeois du XVIIIe siècle, 2003, page 221.
  13. Inventaire sommaire des archives communales de Périgueux antérieures à 1790, Impr. R. Delage et D. Joucla, (lire en ligne), p. 37.
  14. Louis de La Roque et Edouard de Barthélémy, Catalogue des Gentilshommes de Périgord, (lire en ligne), p. 7.
  15. Histoire de l'Ecole Polytechnique, par A. Fourcy, 1828, page 435.
  16. Bulletin de la société des archives historiques, revue de la Saintonge et de l'Aunis, tome 11, 1891, page 300.
  17. Article de Sud Ouest, par E. Rabot, 04/02/2016.
  18. Carte sur GĂ©oportail.
  19. Etat-civil en ligne de la Dordogne, Saint-Mesmin 1828.
  20. J.-B. Rietstap, Armorial général, t. I, , p. 483
  21. Charondas, À quel titre, (lire en ligne).
  22. Par exemple acte de mariage de 1786
  23. Par exemple acte de mariage de 1902
  24. A. de Froidefond de Boulazac, Armorial de la noblesse du PĂ©rigord, t. 2, PĂ©rigueux, Impr. de la Dordogne, (lire en ligne), p. 250.

Bibliographie

  • AndrĂ© Borel d'Hauterive, Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, Monaco, comte d'Angerville, (lire en ligne), p. 145.
  • Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables Ă  la fin du XIXe siècle, t. XII, Évreux, impr. de C. HĂ©rissey, (lire en ligne), p. 259-261.
  • Camille-Philippe Dayre de Mailhol, Dictionnaire historique et hĂ©raldique de la noblesse française, rĂ©digĂ© dans l'ordre patronymique d'après les archives des anciens parlements, les manuscrits de d'Hozier et les travaux des auteurs, contenant un vocabulaire du blason, la notice des familles nobles existant actuellement en France avec la description et le dessin de leurs armes., Maisons-Laffitte, Imprimerie Ch. LĂ©pice, (lire en ligne), p. 972.
  • Jean Secret, Vieilles demeures des environs de PĂ©rigueux, Paris, Le Livre d'histoire, , p. 105-108.
  • P. Huet et A. de Saint-Saud, GĂ©nĂ©alogie de La Faye en PĂ©rigord, Bergerac, Castanet, 1900, notice en page 213
  • Ludovic de Magny, Armorial de la France, page 153
  • Gontran du Mas des Bourboux, Le PĂ©rigord des "nobles" bourgeois du XVIIIe siècle, Pilote 24 Ă©dition, 2003, page 221
  • Gontran du Mas des Bourboux, L'ancienne noblesse du PĂ©rigord subsistant en Dordogne, Pilote 24 Ă©dition, 2001, page 12
  • Gontran du Mas des Bourboux, Maintenues et armorial de la noblesse du PĂ©rigord sous Louis XIV et la rĂ©gence, MĂ©moire et documents, 2006, page 141
  • RĂ©gis Valette, Catalogue de la noblesse française, catalogue provincial sous Louis XVI, au XIXe siècle et au XXIe siècle, R. Laffont, 2002, pages 69, 343, 345
  • Bottin mondain, multiples Ă©ditions dont celle de 2012 page 609
  • Who's Who in France, Ă©dition 2018 parue en 2017 ou site internet
  • Bulletin de la SociĂ©tĂ© Historique et ArchĂ©ologique du PĂ©rigord, tomes 12, 16, 31, 46, 49, 52, 65, 87, 90, 125, 128...
  • Le MĂ©morial de la Dordogne, no 830 du : nĂ©crologie concernant Jean-Marie de Cremoux
  • Annales agricoles et littĂ©raires de la Dordogne (Ă©ditĂ©es par la SociĂ©tĂ© d'agriculture, sciences et arts de la Dordogne), entre autres tomes 6, 11 18, 28, 31, 32, 34, 38 et 39 ; voir en particulier : tome 31 (1870) et tome 32 (1871)
  • Le Gaulois, 2ème annĂ©e, n°412, 21/08/1869
  • Le Figaro, 16/11/1917, entrefilet sur la citation Ă  la croix de guerre avec Ă©toile de vermeil du sergent Ludovic de Cremoux
  • Le Sport, 13/01/1892, 39e annĂ©e, 2e sĂ©rie, n°4
  • Joseph Hubert Willems, H. Lamant et Jean-Yves Conan, Armorial français, volume Cousty-Croix, 1971, page 113

Articles connexes

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