Famille d'Albon (Lyonnais)
La famille d'Albon est une famille de la noblesse française originaire de Lyon et connue dès le Moyen Âge.
Famille d'Albon (Lyonnais) | |
Armes | |
Blasonnement | De sable Ă une croix d'or |
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Devise | A Cruce Victoria |
Branches | Curis Chazeuil Montaut Saint-André Saint-Forgeux Saint-Romain-de-Popey Bagnols Pollionay |
Période | XIIIe siècle-XXIe siècle |
Pays ou province d’origine | Lyonnais |
Demeures | Château de Curis Château de Châtillon Château de Bagnols Château de Saint-André Château de Tournoël Château de Vallery Château d'Avauges Château de Septème |
Charges | Maire de Lyon Député Pair de France Maire de Saint-Romain-de-Popey Maire de Septème |
Fonctions militaires | Gouverneur de Lyon Gouverneurs de la Marche Maréchal de France |
Fonctions ecclésiastiques | Archevêque d'Arles Archevêque de Lyon Abbé de Savigny Abbé de l'Île-Barbe Chanoine-comte de Lyon Abbesse de Saint-Pierre |
RĂ©compenses civiles | Ordre national de la LĂ©gion d'honneur |
RĂ©compenses militaires | Ordre de Saint-Michel Ordre de Saint-Louis |
Elle s'est Ă©teinte en ligne masculine en 2015.
Histoire
Sur les liens entre les dauphins du Viennois, comtes d'Albon et la famille d'Albon, implantée en Lyonnais, les auteurs ne semblent pas avoir tranché. Gustave de Rivoire de La Bâtie, dans la notice consacrée à cette famille de son Armorial de Dauphiné (1867), s'oppose à considérer un lien entre celles-ci[1]. Pour sa part, Gustave Chaix d'Est-Ange (1903) considère que « tout laisse à penser » qu'elle tirait son origine de la maison d'Albon dauphinoise et il ajoute qu'elle était la plus ancienne et la plus illustre du Lyonnais[2].
La famille d'Albon remonte sa filiation suivie à André d'Albon, « simple citoyen » en 1265 et qui prit part en 1269 à la lutte des bourgeois contre l'Église[2]. Il n'appartenait pas à la noblesse mais il s'agrégea à celle-ci « à la fin de sa vie par l'acquisition du petit fief de Curis, près de Lyon »[3], en 1288.
André d'Albon laissa plusieurs fils, entre autres :
- Guy d'Albon (le prénom Guy était un prénom porté dans la maison d'Albon), chevalier, seigneur de Curis, de Saint-Forgeux, de Saint-Romain de Popey, marié en 1289 à Marguerite d'Oingt, qui continua la lignée[3] - [4] ;
- Guillaume d'Albon, marié en 1289 à Éléonore d'Oing, qui fut l'auteur de la branche des seigneurs de Bagnols, fondue en 1454 dans la famille de Balzac[3] ;
- Henri d'Albon, seigneur de Pollionay par acquisition de 1293, qui posséda quelque temps une boutique ou atelier sur le pont de la Saône, à Lyon, et dont la descendance s'éteignit dans les premières années du XVe siècle[3].
La descendance de Guy d'Albon s'est divisée au XVe siècle en deux branches[4] :
- celle de Saint-André, éteinte au XVIe siècle[4]
- celle de Saint-Forgeux et Saint-Marcel, qui s’est divisée par la suite en deux rameaux :
- celui des marquis de Saint-Forgeux, éteints au début du XVIIIe siècle[4]
- celui des seigneurs de Saint-Romain-de-Popey qui s'éteignit en 2015 en ligne masculine avec André, 6e marquis d’Albon (1923-2015)[5], marié en 1967 à Thérèse Guyon, d’où 2 filles : Marie (1969), épouse Convers, et Claude (1971). Cette branche acquit en 1555 le château d'Avauges à Saint-Romain-de-Popey qui est aujourd'hui la propriété de la descendance en ligne féminine du dernier marquis d'Albon mort en 2015[6].
Personnalités
- Jean d'Albon de Saint-André (1472-1547), gouverneur du Lyonnais.
- Jacques d'Albon de Saint-André (vers 1512 - 1562), fils du précédent, gouverneur du Lyonnais, maréchal de France en 1547.
- Antoine Ier d'Albon (†1574), archevêque d'Arles, puis de Lyon.
- Julie de Lespinasse (1732-1776), salonnière et épistolière française, fille illégitime de Julie d'Albon, princesse d'Yvetot et marquise de Saint-Forgeux.
- André-Suzanne d'Albon (1760-1834), maire de Lyon (1813), maire de Saint-Romain-de-Popey, baron de l'Empire (1814), maréchal des camps des armées du Roi (1815), marquis d'Albon (1820), pair de France (1827).
- André d'Albon (1866-1912), historien.
- 26 chanoines-comtes, au sein du Chapitre de Saint-Jean de Lyon, entre les XIV et XVI siècles[7].
Armes
- De sable Ă une croix d'or[1] - [8]
- Écartelé : aux 1 et 4, de sable à une croix d'or, qui est d'Albon ; aux 2 et 3, d'or au dauphin d'azur posé en pal, allumé, langué, crété, barbé, oreillé, peautré lorré de gueules, qui sont des dauphins du Viennois[2] - [4].
L'auteur de l'Armorial du Dauphiné souligne toutefois qu'« Admettant trop légèrement la version de Guillaume Paradin, plusieurs auteurs écartèlent les armes d'Albon de celles du Dauphiné, sans qu'il soit possible de justifier cette prétention »[1].
- Supports : deux lions couronnés à l'antique[2]
- Cimier : Une tĂŞte de chien[2]
- Devise : A Cruce Victoria[2] - [4] (traduction La victoire vient de la croix)
Gustave de Rivoire de La Bâtie indique que la branche de Saint-André brisait d'un lambel de trois pendants de gueules et que celle des seigneurs de Chatillon et de Bagnols possédait une cotice raccourcie finissant au cœur de la croix[1].
- Famille d'Albon.
- Branche d’Albon de Saint-André.
- Marquis d'Albon et pairs de France (sous la Restauration).
- Ville d'Albon (DrĂ´me).
- Armes de la maison d'Albon, ou Guigonides, originaire du Viennois en Dauphiné.
Titres
- Baron de l'Empire en 1814 ;
- Marquis d'Albon, lettres patentes du [9].
Alliances
Principales alliances de la famille[9] : de Talaru (1384), de la Palisse (1437), de Montmorin (1476), de Saint-Chamond (1500), de Chalus (1544), d'Apchon, de Rivoire, de Foudras (1607), de Sassenage, de la Guiche, de Vichy-Chamrond, de Damas-Thianges, d'Amanzé, de la Baume-Suze, de Digoine, d'Espinchal, de Castellane (1772), de Viennois (1803), Duval (1830), Imbert de Balorre (1833), de Nettancourt (1891), de Bourbon-Lignières (1919), Guyon (1967), Convers.
Notes et références
- Armorial de Dauphiné, 1867, p. 6.
- Chaix d'Est-Ange, 1903, p. 102 (lire en ligne).
- Chaix d'Est-Ange, 1903, p. 103 (lire en ligne).
- Grand Armorial de France, 1934, p. 142 no 416.
- Élise Colin, « Le marquis d’Albon s’est éteint à l’âge de 91 ans », Le Progrès.fr, édition du
- Deux journées au château, article du 13 septembre 2018 publié dans Le Pays
- Adolphe Vachet, Pierre Hector Coullié, Les anciens chanoines-comtes de Lyon, Lyon, impr. de E. Vitte, , 388 p. (lire en ligne), p. 30-36.
- Henri James Gabriel de Milleville, Armorial historique de la noblesse de France, Bureau de l'armorial historique, (lire en ligne).
- Chaix d'Est-Ange, 1903, p. 104 (présentation en ligne).
Bibliographie
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t. I. A-Att, Evreux, imprimerie Charles Herisseys, (lire en ligne), p. 102-104, « Albon (d') ». .
- Henri Jougla de Morenas, Grand Armorial de France (vol.1), Société du Grand armorial de France, , 392 p. (lire en ligne [PDF]), p. 142 no 416, « D'Albon de Saint-Marcel et de Saint-Forgeux ».
- Gustave de Rivoire de La Bâtie, Armorial de Dauphiné contenant les armoiries figurées de toutes les familles nobles et notables de cette province, accompagnées de notices généalogiques complétant les nobiliaires de Chorier et de Guy Allard, Lyon, Imprimerie Louis Perrin (réimpr. 1969 (Allier - Grenoble)) (1re éd. 1867), 821 p. (lire en ligne), p. 6
- André Steyert, Armorial général de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes, Lyon, (lire en ligne), p. 68-85