Famille d'Ornano
La famille d'Ornano est une famille subsistante de la noblesse française, d'ancienne extraction, originaire de Corse[1]. Plusieurs de ses membres se sont illustrés en France à partir de François Ier, sous Henri IV, Louis XIII et les deux empereurs, Napoléon Ier et Napoléon III, dont notamment trois maréchaux de France.
Famille d'Ornano | |
Armes | |
Blasonnement | Écartelé : aux 1 et 4, de gueules à la tour donjonnée d'or, maçonnée de sable ; aux 2 et 3, d'or au lion de gueules, au chef d'azur chargé d'une fleur de lys d'or |
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Période | XVe siècle - aujourd'hui |
Pays ou province d’origine | Corse |
Allégeance | République Corse République de Gênes France |
Charges | Ministre Député européen Maire |
Fonctions militaires | Maréchal de France |
Récompenses militaires | Grand-croix de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis Chevalier du Saint-Esprit Compagnon de la Libération |
Preuves de noblesse | |
Autres | ANF-1937 |
Origine
La famille d'Ornano trouve son origine dans la micro-région d'Ornano, en Corse-du-Sud.
Histoire
Gio Battista d'Ornano Ă©pousa, le Ă Ajaccio (Corse), Colomba Splendiano, dont il eut :
- Ludovico d'Ornano, né le à Ajaccio.
L'arrière-petit-fils de Ludovico, Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863), fils d'Isabelle Bonaparte, comte d'Ornano et de l'Empire en 1808, général de division en 1812, chambellan de l'Empereur en 1814, fut fait maréchal de France en 1861 par Napoléon III[2].
Personnalités
Branche ainée (éteinte)
- Vannina d'Ornano (1530-1563), épouse de Sampiero da Bastelica (1498-1567) dit Sampiero Corso, colonel des gardes corses, qui l'assassina. Ce drame a fait l’objet d’un opéra de Henri Tomasi, Sampiero Corso, créé en 1956. En 1553, Sampiero Corso et les Ornano rattachèrent la Corse à la France, auparavant sous domination Génoise. La défaite française de Saint-Quentin en 1557 et la signature du traité du Cateau-Cambrésis en 1559 entraînera le retour de la Corse sous Gênes
- Alphonse d'Ornano (1548-1610), fils de Vannina d'Ornano et de Sampiero Corso, fait maréchal de France par Henri IV en 1595
- Jean-Baptiste d'Ornano (1581-1626), fils d'Alphonse d'Ornano, maréchal de France en 1626
Branche cadette (subsistante)
- Michel-Ange d'Ornano (1771-1859), diplomate et député français
- Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863), pair de France, maréchal de France, cousin de Napoléon Ier[3] et époux de Marie Walewska (1786-1817)
- Rodolphe d'Ornano (1817-1865), fils de Philippe Antoine, chambellan de Napoléon III, homme politique français
- Camille d'Ornano (1917-1987), haut fonctionnaire français
- Paul d'Ornano (1922-2002), homme politique
- Michel d'Ornano (1924-1991), arrière-petit-fils de Rodolphe, industriel, homme politique, successivement ministre de l'Industrie, de la Culture, et de l'Environnement de 1974 à 1981
- Hubert d'Ornano (1926-2015), frère du précédent, industriel, dirigeant de Sisley[4], époux d'Isabelle Potocki
- Anne d'Ornano née de Contades (1936), femme politique, épouse de Michel d'Ornano, maire de Deauville de 1977 à 2001 et président du conseil général du Calvados de 1991 à 2011
Armes
Écartelé : aux 1 et 4, de gueules, à la tour donjonnée d'or, maçonnée de sable ; aux 2 et 3, d'or au lion de gueules, au chef d'azur chargé d'une fleur-de-lis d'or.
Hommages
- Alphonse d'Ornano (1548-1610)
- rue d'Ornano et quartier Ornano Ă Bordeaux
- Philippe Antoine d'Ornano (1784-1863) :
- Boulevard Ornano, Villa Ornano et Gare du boulevard Ornano dans le 18e arrondissement de Paris
- Boulevard Ornano, Ă cheval entre les communes de Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine
- Jean Colonna d'Ornano (1895-1941)
- Rue du Colonel-Colonna-d'Ornano dans le 15e arrondissement de Paris
- Avenue Colonel-Colonna-d'Ornano Ă Ajaccio
- Rue du Colonel-Colonna-d'Ornano Ă Loos
- Avenue Colonel d'Ornano Ă BĂ©ziers
- Michel d'Ornano (1924-1991) :
- Stade Michel-d'Ornano et Parc Michel-d'Ornano Ă Caen
- Prix d'Ornano-Valenti
- Avenue Michel d'Ornano Ă Deauville
Notes et références
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Éditions Robert Laffont, , 414 p. (ISBN 978-2-221-10875-8), p. 148
- Albert Révérend, Armorial du Premier Empire, Paris, 1894
- Ronald Zins, Les Maréchaux de Napoléon III, Lyon 1996
- « Hubert d’Ornano, le fondateur de la marque Sisley, s’est éteint », sur Les Echos, (consulté le ).