Famille Perrodo
La famille Perrodo est une famille de pétroliers français.
Propriétaires de la compagnie pétrolière Perenco, ils investissent depuis quelques années dans la viticulture, la charcuterie halal[1], et les médias. Les Perrodo sont une des familles les plus riches de France avec un patrimoine de 6 milliards d'euros[2], même s'il est difficile d'évaluer précisément ses avoirs offshore via ses holdings immatriculées au Luxembourg, aux Bahamas et à Guernesey[3].
Famille
Le groupe Perenco fut fondé par Hubert Perrodo (1944-2006), auquel a succédé son fils François Perrodo[4].
Hubert Perrodo
Industriel, viticulteur et joueur de polo[5], Hubert Perrodo naît le 25 janvier 1944 à Larmor-Baden dans le Morbihan. Il est le fils de Marie-Vincente Savary et de Hubert Eugène-Félicien Perrodo. Il épouse une Chinoise de Singapour, Ka Yee Wong, plus tard connue sous le nom de Carrie Perrodo. Ils ont trois enfants : François Hubert Marie Perrodo (né en 1977) ; Nathalie Perrodo-Samani (née en 1980) ; Bertrand Perrodo (né en 1984).
Amateur de vins et d'art, il constitue un patrimoine viticole important en acquérant une collection de crus à Margaux : le château Labégorce en 1989, le château de l'Abbé Gorsse de Gorsse en 2002, le Château Labégorce-Zédé en 2005, et le Château Marquis d'Alesme Becker[6] en 2006, ainsi qu'une importante collection de tableaux. Au polo, il remporte le tournoi de la Reine (Queen's Cup) en 2004 avec l'équipe Labégorce[7].
Il meurt le dans un accident de randonnée à skis, en descendant de la Dent du Villard au-dessus de Courchevel, à l'âge de 62 ans.
François Perrodo
François Perrodo est né le 14 février 1977[8] - [9] - [10]. Il est PDG de la société pétrolière Perenco depuis la mort de son père en 2006[11].
Ingénieur de l'École nationale supérieure du pétrole et des moteurs (ENSPM) en 2002[12], il suit une formation à l'Institut européen d'administration des affaires (INSEAD) à Singapour[13]. Il pratique l'endurance automobile, une forme de compétition de sport automobile, et a participé à plusieurs reprises aux 24 Heures du Mans.
Activités
- Vin : La famille est propriétaire dans le Bordelais d'environ 150 hectares de vignes via sa holding Pelwyn[14]. Elle détient le château La Tour de Mons (depuis 2019)[15], le Château Marquis d’Alesme (depuis 2006) ainsi que le Château Labégorce (depuis 1989), gérés par Nathalie Perrodo depuis 2006. Les vins sont vendus sous l’appellation d’origine contrôlée Margaux[16].
- Charcuterie : En 2018, via la holding britannique Perwyne, la famille Perrodo achète Ambre Délice[17], le leader français de la charcuterie halal [1].
- Médias : Le journal La Lettre A révèle que la famille Perrodo, dissimulée derrière des sociétés luxembourgeoises, est un des principaux actionnaires du média en ligne Konbini[18]. En colère après ces révélations, ils tentent de faire pression sur le journal. En 2022, Konbini est condamné à 6 000 euros de dommages-intérêts pour procédure abusive après avoir tenté une procédure bâillon pour avoir révélé ces informations[19]. Selon Capital, la discrétion de cet investissement réalisé « de manière opaque, via une holding luxembourgeoise » « s’explique peut-être par la réputation controversée de cette famille, en raison de leur utilisation des paradis fiscaux et d’accusations de corruption »[20].
Fortune
La famille Perrodo se classe au 13e rang des fortunes de France au palmarès du magazine Challenges[21] en 2013. Elle se place au 19e rang de ce classement en 2021[22]. Cette famille bretonne tire principalement sa fortune de Perenco qu'elle détient. Perenco produirait 210 000 barils de pétrole par jour et génèrerait un chiffre d'affaires annuel de près de 7 milliards de dollars[4].
Les Perrodo sont mis en cause par une enquête du journal Le Monde, faisant partie des 40 familles les plus riches de France qui auraient placé leur argent au Luxembourg[23]. Ils détiendraient des actifs dans plusieurs autres paradis fiscaux[23], ce qui rend l'estimation de leur fortune réelle difficile.
Notes et références
- Agathe Fourcade, « Isla Délice, le leader français de la charcuterie halal, passe sous pavillon anglais », sur Le Figaro,
- « La fortune de François Perrodo et sa famille - Les 500 plus grandes fortunes de France », sur Challenges (consulté le ).
- Les milliards offshore de Perenco : grands crus, immobilier de luxe et viande halal, Disclose, 8 décembre 2022
- (en) https://www.forbes.com/sites/christopherhelman/2014/02/07/revealed-the-frenchman-the-model-and-their-10-billion-oil-fortune/#57159be02fed
- Avis Vin - Le Figaro
- Les passions des dames de Margaux dans Le Figaro du 23 avril 2010
- (en) « Hommage à Hubert Perrodo », sur web.archive.org, (consulté le )
- François Perrodo, Gérant de Triskell sur dirigeant.com
- Fiche entreprise de SAM - LONG - verif.com
- (en) François Perodo at Driver Database | Motorsport
- Africa Energy Intelligence, édition française no 549, 17 janvier 2007
- Répertoire national des ingénieurs diplômés en France
- (en) François Perrodo of Perenco, guest Colomns of spring 2010 - Wendel International Centre for Family Enterprise (WICFE) - INSEAD
- « Perwyn s'implante à Paris », sur Capital Finance, (consulté le )
- « La famille Perrodo s'offre le Château La Tour de Mons à Margaux », sur La Revue du vin de France (consulté le )
- « Margaux, une affaire de femmes », sur Terre de Vins, (consulté le )
- François Perrodo et sa famille PERENCO - Rang 40 parmi les 500 plus grandes fortunes de France, Challenges.
- « Vidéos et info sur le web : les mystérieux actionnaires de Konbini », sur lalettrea.fr, (consulté le ).
- Adrien Franque, «Konbini» condamné après avoir tenté une procédure bâillon contre «la Lettre A», sur Libération, (consulté le )
- Jamal Henni, Konbini (encore) renfloué par la famille Perrodo, capital.fr, 11 juillet 2022
- « Les plus grandes fortunes », sur Challenges, (consulté le )
- « classements/fortune/francois-perrodo-et-sa-famille », sur challenges.fr, (consulté le ).
- Maxime Ferrer, Anne Michel, Jérémie Baruch, Mathilde Damgé et Maxime Vaudano, « OpenLux : le Luxembourg, un aimant pour les grandes fortunes françaises », sur Le Monde,