Famille Moreau
La famille Moreau est une importante dynastie de sculpteurs français du XIXe et du début du XXe siècle originaires de Dijon, en Bourgogne, puis installés à Paris.
Histoire
La dynastie Moreau se compose de[1] :
Jean-Baptiste-Louis-Joseph Moreau, dit Moreau père (Dijon, 1797 - Dijon, 1855), sculpteur statuaire à Dijon, principalement connu pour ses travaux sur les Pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne. Ses trois fils sculpteront de nombreuses allégories et scènes de genre élégantes et gracieuses[2] :
- Mathurin Moreau (Dijon, 1822 - Paris, 1912) ;
- Hippolyte François Moreau (Dijon, 1832 - Neuilly, 1927) ;
- Auguste Moreau (Dijon, 1834 - Malesherbes, 1917) qui a lui-mĂŞme deux fils ;
- Auguste Moreau[3] dit Louis Auguste Moreau (Paris, 1855 - Montgeron, 1919) ;
- Hippolyte François Moreau dit François Moreau[4] (Paris, 1858- Paris, 1930), élève de son père et de Mathurin Moreau, exposant au Salon des artistes français à partir de 1886[5], il obtient une mention honorable en 1886 et une médaille de troisième classe en 1889 avec son plâtre La Guêpe, une figure grandeur réelle[6]. François travaille dans l'atelier du 14, rue Pelleport à Paris[6] avec son père et son frère[7]. Il a un fils sculpteur ;
- Edmond Moreau-Sauve (Paris, 1881 - Kemmel, 1914)[8] - [1]. Élève de son père, d'Hector Lemaire[9] et de Jean Carlus[10]. Il obtient une mention honorable en 1908[11]. Sculpteur de l’œuvre J'attends toujours, ce jeune artiste adepte de l'esthétique Art nouveau, distingué par des prix et commandes de l'État[12], mourra au combat peu après le déclenchement de la Première Guerre mondiale. Il marque ainsi la fin de cette lignée de sculpteurs.
Les œuvres signées « L & F Moreau », ont parfois entraîné l'illusion qu'il existait deux autres Moreau sculpteurs ; elles correspondent, en fait, aux productions de Louis Auguste et François Moreau, associés[13].
Production artistique
À l'exception des œuvres de Moreau père, la proximité de style ainsi que les sujets traités au sein de la dynastie est remarquable[14]. L'étendue du souffle créatif et la diffusion de leurs objets d'art et décoratifs en bronze, marbre, biscuit, régule, classe ces sculpteurs parmi les plus prolifiques de leur époque[2].
La similitude des prénoms au sein de la famille provoque parfois des erreurs d'attribution[15] et de surcroît les pièces ne portent pas toujours l'indication de prénom[16]. Enfin, il faut signaler également la présence significative de faux, reproductions récentes imitant imparfaitement œuvres et signatures Moreau, circulant sur le marché de l'art[17].
- D'après Louis Auguste Moreau et François Moreau, Le Printemps (vers 1890-1900), biscuit de Sèvres, localisation inconnue.
Notes et références
- (en) Pierre Kjellberg, Bronzes of the 19th Century : Dictionary of Sculptors, t. 1, Schiffer Publishing Ltd, , 685 p. (ISBN 978-0887406294, lire en ligne), p. 508.
- « Auguste-Louis-Mathurin Moreau - Catalogue Note », Sotheby's, (consulté le ).
- Selon ses actes d'Ă©tat civil en ligne sur le site geneanet.org
- Prénommé Hippolyte selon certains ouvrages récents, tel Dictionary of Sculptors (Pierre Kjellberg), son nom selon le registre d'état civil (acte de mariage en ligne) étant Hippolyte François, né le à Paris « M Hippolyte François Moreau », geneanet, (consulté le ). Pour ajouter à la confusion, dans les ouvrages relatant les salons, il est prénommé soit François soit François Clément.
- Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie : Exposés au Palais des Champs-Élysées le , Société des artistes français pour l'exposition des beaux-arts de 1886- Société d'imprimerie Paul Dupont, , 430 p. (lire en ligne), p. LXXIX.
- G. Lafenestre, Le livre d'or du Salon de peinture et de sculpture : Onzième année, Paris, Société des artistes français - Librairie des bibliophiles, , 103 p. (lire en ligne), p. 61, 62, 92.
- Annuaire de l'Association des artistes : Peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et dessinateurs, Paris, Imprimerie Vve Édouard Vert, , 188 p. (lire en ligne), p. 151.
- Edmond Hippolyte Moreau-Sauve pour l'état civil (Sauve étant le nom de la mère de l'enfant reconnu lors du mariage), lieu de naissance selon mentions portées en marge de l'acte de mariage de son père, sus-cité.
- Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie : Exposés au Grand Palais des Champs-Élysées le , Société des artistes français pour l'exposition des beaux-arts de 1914, , 737 p. (lire en ligne), p. 551.
- Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture, gravure et lithographie : Exposés au Grand Palais des Champs-Élysées le , Société des artistes français pour l'exposition des beaux-arts de 1908, 526 p. (lire en ligne), p. 323, il expose au Salon au début du XXe siècle
- Benezit Dictionary of Artists, « Moreau-Sauve, Edmond », oxfordartonline, (consulté le ).
- Philippe Alexandre Boiry, Histoire de la Société des volontaires, Pilote 24, , 232 p. (ISBN 9782950914996, lire en ligne).
- « L&F Moreau, Récompense, Fine aviation deskpiec trophy, French, Circa 1905 », Bonhams, (consulté le ).
- « Sculpteur - Auguste Moreau - 1834-1917 », Galerie Hassan, (consulté le ).
- « Artists Biography - Louis Auguste Moreau (French 1855-1919) », Haynes Fine art, (consulté le ).
- « Sculpteur, Auguste Moreau, 1834-1917 », Galerie Hassan, (consulté le ).
- Douglas Siler, « Étude : Deux sculptures en quête d'auteur », jamespradier, (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
- (en) Pierre Kjellberg, Bronzes of the 19th Century : Dictionary of Sculptors, t. 1, Schiffer Publishing Ltd, , 685 p. (ISBN 978-0887406294, lire en ligne), p. 508.
Liens externes
- « La famille Moreau une dynastie de sculpteurs » sur politiqart.com.
- (en) « French sculptor Moreau, a masterpiece of art in the 19th century » sur inf.news.