Fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles
La date du jour de la fête de la Communauté française de Belgique est le 27 septembre.
Cette date a été choisie par le Conseil Culturel de la Communauté Culturelle francophone de Belgique en 1975[1], sur proposition de Fernand Massart, et d'après une page de l'histoire de l'indépendance de la Belgique : entrées à Bruxelles le , les troupes royales des Pays-Bas conduites par Frédéric, deuxième fils de Guillaume Ier d'Orange, en sont expulsées dans la nuit du 26 au 27 septembre. À la suite de cet événement, la Belgique déclarera son indépendance le .
Cette fête donne lieu à un jour de congé pour les écoles et les administrations de la Communauté francophone mais ne constitue pas un jour férié pour les salariés du privé.
Histoire
En France vient d'éclater la « Révolution de Juillet » et cet événement influence beaucoup les idées politiques dans les Pays-Bas du Sud gouvernés par Guillaume Ier. Le soir du , on représente au Théâtre de la Monnaie l'opéra d'Auber La Muette de Portici qui rappelle l'insurrection des Napolitains contre Philippe IV d'Espagne en 1647.
Des troubles éclatent dans la ville de Bruxelles et gagnent très vite Liège le lendemain. Le mouvement d'insurrection est dirigé contre le gouvernement de Guillaume Ier et se transforme en revendications sociales. Les mauvaises récoltes de 1830 ont engendré du chômage, à cause de l'expansion du machinisme et aussi du niveau très bas des salaires. Cette situation nourrit la révolte dès fin août.
Les bourgeois s'inquiètent de la participation des paysans aux assemblées publiques. Le 31 août, une délégation de Bruxellois et de Liégeois se rend à La Haye, réclamant à Guillaume Ier la convocation immédiate des États généraux. Leur démarche reste sans effet.
Les bourgeois se tournent vers Guillaume d'Orange, fils de Guillaume Ier et héritier du trône, en lui demandant d'appuyer leur revendication. Ils demandent la séparation administrative du Sud et du Nord du royaume. Celui-ci renvoie immédiatement la décision aux États généraux. Le 11 septembre, une commission de sûreté appelle au calme à Bruxelles. Celle-ci sera dissoute le 20 septembre. Bruxelles connaît alors une vacance de pouvoir quasi totale.
Le prince Frédéric annonce, le 21 septembre, son intention de se rendre à Bruxelles avec ses troupes, ce qu'il fait le 23. Une très grande résistance s'organise et, après avoir désarmé la bourgeoisie à qui s'oppose l'armée du prince, elle est contrainte à la retraite.
Voir aussi
Notes et références
- Avant la réforme constitutionnelle qui a créé l'actuelle Communauté française