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FĂ©lix de Roquefeuil

Louis-Félix de Roquefeuil, né le à Dreux (Eure-et-Loir)[1] et mort le à Versailles[2], est une personnalité du catholicisme social français du XIXe siècle. Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, cofondateur des « Cercles catholiques d'ouvriers », il contribue à la définition de la Doctrine Sociale de l'Église catholique et apporte sa pierre à la proclamation de l'encyclique Rerum Novarum.

FĂ©lix de Roquefeuil
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  59 ans)
Versailles
Nom de naissance
Louis FĂ©lix de Roquefeuil-Cahuzac
Activité
Famille
Enfant
Robert de Roquefeuil (d)

Les Cercles catholiques d'ouvriers

Après avoir soutenu une thèse de licence de droit[3], Félix de Roquefeuil est auditeur puis conseiller à la Cour des Comptes.

En 1871, Albert de Mun, François René de La Tour du Pin rencontrent Félix de Roquefeuil. Dans un contexte où les catholiques sont dans l'ignorance de la Doctrine sociale de l'Église et les effets néfastes du Libéralisme se développent, ceux-ci décident de fonder l'œuvre des « Cercles catholiques d'ouvriers »[4].

« L'œuvre a pour but la rechristianisation de la France sous l'impulsion des classes dirigeantes et la mise en application des préceptes de l'Église concernant ses rapports avec la Société civile ».

L'œuvre est présidée par Villermont, Albert de Mun en est le secrétaire général et Félix de Roquefeuil, en tant que responsable de la « doctrine » met sa puissance de travail, sa fermeté doctrinale au service de l'élaboration d'un programme social. L'œuvre établit son premier groupe à Belleville en 1872, puis fonde d'autres cercles à Paris, Lyon et en province. À Paris, dans la Paroisse de Sainte Clotilde, Monseigneur Gaspard Mermillod contribue au lancement du mouvement.

Élu dĂ©putĂ© en 1876, Albert de Mun soutient au parlement une politique favorable Ă  la classe ouvrière, demandant la rĂ©glementation du travail de la femme, de l'enfant, le repos dominical. En 1878, l'Ĺ“uvre compte 45 000 adhĂ©rents et 400 cercles. En 1878, un Conseil des Ă©tudes est confiĂ© Ă  FĂ©lix de Roquefeuil pour assister l'Ĺ’uvre de ses avis en Ă©nonçant des principes propres Ă  « contrer le libĂ©ralisme Ă©conomique qui enfonce l'ouvrier dans la servitude »[5]. Les problèmes sont analysĂ©s et approfondis par des commissions particulières : RĂ©gime de la LibertĂ© du Travail, de la propriĂ©tĂ©, des Ă©changes, des grèves et coalitions, des associations professionnelles d'arts et mĂ©tiers, des devoirs du pouvoir envers le travail ; Dans cette mouvance, LĂ©on Harmel crĂ©e des congrès ouvriers : Des rĂ©unions publiques sont organisĂ©es Ă  l'attention des ouvriers qui dĂ©bouchent sur la crĂ©ation de nouveaux cercles.

L'œuvre prend de l'importance jusqu'en 1883 : députés et sénateurs la rejoignent et travaillent à la rédaction de projets législatifs. Beaucoup d'officiers, séduits par la cause, soutiennent et organisent des conférences jusqu'en 1884, date à laquelle le gouvernement anti-clérical les en empêche.

FĂ©lix de Roquefeuil expose les idĂ©es et la doctrine des cercles ouvriers d'abord dans les journaux catholiques, puis fonde la Revue de l'Association catholique qui tirera jusqu'Ă  5 000 exemplaires. En 1889, FĂ©lix de Roquefeuil, malade, doit abandonner la prĂ©sidence du Conseil des Ă©tudes. Après son retrait, l'association catholique militante stagne puis dĂ©cline.

Références

  1. Archives départementales du Morbihan, état-civil numérisé de La Chapelle-Caro, acte de mariage No1 du 2 février 1864 avec Charlotte Jeanne Marie Edmée du Breil de Pontbriand de la Caunelaye.
  2. Archives départementales des Yvelines, état-civil numérisé de Versailles, acte de décès No332 de l'année 1893, vue 58 de la numérisation.
  3. (BNF 36842017)
  4. Bulletin de Liaison Roquefeuil N°12, juillet 1993/Octobre 1994.
  5. op. cit.

Sources

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