Accueil🇫🇷Chercher

FĂ©lix Ciccolini

Félix Ciccolini, né le à Cozzano (Corse) et mort le à Ajaccio (Corse-du-Sud)[1], est un homme politique français. Maire d'Aix-en-Provence de 1967 à 1978, il est sénateur des Bouches-du-Rhône de 1971 à 1989.

FĂ©lix Ciccolini
Illustration.
FĂ©lix Ciccolini.
Fonctions
Sénateur français
–
Élection 26 septembre 1971
RĂ©Ă©lection 28 septembre 1980
Circonscription Bouches-du-RhĂ´ne
Maire d'Aix-en-Provence
–
Prédécesseur Henri Mouret
Successeur Alain Joissains
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Cozzano (Corse)
Date de décès
Lieu de décès Ajaccio (Corse-du-Sud)
Nationalité Française
Parti politique SFIO, PS
Profession Avocat

Carrière politique

Avocat de profession et bâtonnier de l'ordre[2], ses premiers engagements politiques se font auprès de la SFIO, avant d'intégrer le Parti socialiste[2].

FĂ©lix Ciccolini exerce ses fonctions municipales Ă  une Ă©poque oĂą la ville d'Aix-en-Provence connaĂ®t un essor dĂ©mographique et Ă©conomique sans prĂ©cĂ©dent provoquĂ© Ă  la fois par l'arrivĂ©e massive de rapatriĂ©s d'AlgĂ©rie et l'accroissement de la capacitĂ© touristique de la ville[2]. Ă€ cet Ă©gard, il est directement impliquĂ© dans le dĂ©veloppement de la vaste ZAC du Jas-de-Bouffan, Ă  l'ouest d'Aix-en-Provence, qui va connaĂ®tre des bouleversements immobiliers tels que ce quartier de la ville compte aujourd'hui plus de 12 000 habitants Ă  lui seul[3]. C'est lui qui, en , prend la dĂ©cision de construire sur ce quartier en devenir « 5 075 logements moyens, des Ă©coles, des commerces, un collège, un stade et un centre omnisports sur 169 hectares de terrain[2] ».

Félix Ciccolini intervient aussi dans le développement de la ZUP Encagnane qui permet le logement de nombreuses familles de rapatriés. Sa famille politique le juge discret, honnête, têtu, travailleur, bien que peu enclin à l'art oratoire[2].

Élections municipales de 1965

Pour les Ă©lections municipales de 1965, FĂ©lix Ciccolini, membre du parti socialiste, tente de rĂ©aliser une ouverture vers le centre. Sa liste compte seulement 7 membres de la SFIO, 5 radicaux et, surtout, 26 apolitiques. Le Parti communiste n'est, lui, pas sollicitĂ© pour appartenir Ă  cette liste, alors qu'il avait permis la victoire de Ciccolini, supplĂ©ant de Louis Philibert, aux Ă©lections lĂ©gislatives de 1962. Ce choix va ĂŞtre fatal Ă  la liste de gauche, car la liste communiste se maintient au second tour et fait Ă©chec Ă  celle qui est menĂ©e par Ciccolini. Le score, très serrĂ©, voit la victoire d'Henri Mouret (liste modĂ©rĂ©e) par 12 584 voix contre 12 535 Ă  FĂ©lix Ciccolini[4].

Félix Ciccolini conteste la victoire de son adversaire, affirmant que 113 professions de foi avaient été comptées comme nulles[5]. Quelques semaines plus tard, le tribunal administratif de Marseille invalide la précédente élection. Mouret et Ciccolini en appellent au Conseil d'État qui, dans un arrêt en date du annule les résultats de 1965 et proclame victorieuse la liste de gauche[4] avec 41 voix d'avance[5]. Ainsi, Félix Ciccolini devient maire d'Aix-en-Provence le . Il le restera jusqu'au .

Élections municipales de 1971

En , FĂ©lix Ciccolini conserve le mĂŞme type d'alliance pour les nouvelles Ă©lections municipales. Trois listes lui font face : la liste communiste et deux listes Ă  droite, l'une menĂ©e par Henri Mouret, l'ancien maire, l'autre par Arrighi de Casanova, membre du conseil municipal en 1944, et qui tente de s'allier avec le centre et qui compte mĂŞme deux socialistes dans ses rangs[4]. La victoire sera nette pour la liste Ciccolini puisque celui-ci parvient Ă  prendre des voix communistes dès le premier tour. Les deux listes de droite se retirent Ă  l'issue du premier tour et la liste Ciccolini affronte la liste communiste au second tour. 5 000 voix d'Ă©lecteurs de droite vont se reporter en faveur du maire sortant et ainsi favoriser une rĂ©Ă©lection Ă©crasante avec plus de 77 % des voix[4].

Son premier adjoint, Jean-François Picheral[6], sera maire d'Aix-en-Provence de 1989 à 2001.

Élections municipales de 1977

FĂ©lix Ciccolini vise un troisième mandat Ă  l'occasion des Ă©lections municipales de 1977. Son adversaire principal est un jeune avocat de 35 ans, Alain Joissains. Si Ciccolini arrive en tĂŞte du premier tour, il ne totalise que 13 842 voix, contre 13 548 pour Joissains. Le second tour confirme le premier : FĂ©lix Ciccolini recueille 50,93 % des voix, soit une lĂ©gère avance de 728 voix. Alain Joissains conteste les rĂ©sultats, et le tribunal administratif, puis le Conseil d'État, prononcent et confirment l'annulation[5].

Félix Ciccolini reste maire de la ville jusqu'aux nouvelles élections qui sont organisées en 1978. Alain Joissains l'emporte largement, de plus de deux mille voix (52,37 %). Félix Ciccolini cesse donc d'être maire d'Aix le .

Il conteste à nouveau cette élection, au motif qu'une colistière de Joissains n'avait pas de domicile fiscal à Aix. L'élection est à nouveau annulée.

En , un troisième vote vient porter à la mairie Alain Joissains, qui recueille plus de 50 % des voix dès le premier tour. Félix Ciccolini ne s'est pas présenté à ces élections ; la liste de gauche était menée par Jean-François Picheral, qui a été préféré à l'ancien maire par Gaston Defferre, alors secrétaire de la Fédération du parti socialiste des Bouches-du-Rhône.

Félix Ciccolini a également été conseiller général des Bouches-du-Rhône de 1964 à 1988, membre de la commission permanente, période à l'issue de laquelle il ne s'est pas représenté.

SĂ©nateur des Bouches-du-RhĂ´ne

FĂ©lix Ciccolini.

D'abord membre de la SFIO, il devient par la suite membre du Parti socialiste. Il est élu sénateur des Bouches-du-Rhône le et réélu le . Il abandonne sa fonction de sénateur en ne se représentant pas aux élections du [7]. Au cours de ses mandats de sénateur, il a aussi été vice-président du Sénat et vice-président de la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale[7].

En 1975, il est l'auteur d'un rapport préconisant de généraliser le juge unique devant le tribunal correctionnel[8]. En 1979, il rédige un rapport fait au nom de la délégation parlementaire pour la radiodiffusion-télévision française[9].

Notes et références

  1. « Décès de l'ancien maire Félix Ciccolini », La Provence, .
  2. « Aix : Félix Ciccolini, mort d'un bâtisseur », La Provence, 2 mai 2010.
  3. « ZUS » Jas de Bouffan, sig.ville.gouv.fr.
  4. « Facteurs de déclin et facteurs de résistance des stratégies social-centristes au niveau local : le cas d'Aix-en-Provence », Jean-Pierre Oppenheim, Revue française de science politique, année 1891, vol. XXXI, no 5-6, p. 922-950.
  5. « Annulation des municipales à Aix : la quatrième fois en 40 ans ! », La Provence, 8 juin 2009.
  6. « Qui sera maire d'Aix en 2008 ? », Lucien-Alexandre Castronovo.
  7. Fiche de FĂ©lix Ciccolini sur le site du SĂ©nat.
  8. « Rapport Félix Ciccolini », Gazette parlementaire, 27-29 juillet 1975, p. 15, col. 2, cité in Roger Perrot, « Le juge unique en droit français », Revue internationale de droit comparé, année 1977, vol. XXIX, no 4, p. 659-674.
  9. Rapport de Félix Ciccolini pour la radiodiffusion-télévision française sur le site du Sénat.

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.