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Evelyne Bignell

Evelyne Bignell ou Éveline Bignell, née le à Limoilou et décédée le à Sillery, est une infirmière canadienne, originaire du Québec[1]. Elle est la première « garde-malade » connue du réseau de dispensaires établis dans la province de Québec dans les années 1920 et 1930[2].

Évelyne Bignell
Biographie
Naissance
Décès

Sillery, Québec, Canada
Nom de naissance
Marie Antoinette Éveline Bignell
Nationalité
Canadienne
Activité
Infirmière
Autres informations
Archives conservées par

Histoire

Evelyne Bignell nait en 1896[3] Ă  Limoilou. Elle est la plus jeune fille de l'arpenteur Frank Hector Bignell et de Marie-Caroline Emma Cadieux et est la petite-fille de l'arpenteur John Bignell[1].

En 1925, elle souhaite ardemment travailler au service des populations isolées de la Côte-Nord. Elle écrit au père Garnier en poste sur la Côte-Nord, qui l'incite à se spécialiser en soins infirmier et en obstétrique[2]. À la suite de leurs revendications et grâce au soutien du Dr. Lessard, directeur de l'assistance publique, le gouvernement accepte d'établir un dispensaire médical à Rivière-au-Tonnerre[4]. Après une formation intensive à Québec, elle emménage le 26 août 1926, en compagnie de ses parents.

Si au cours de ses premiers mois d'existence, les dépenses du dispensaire inquiètent le Dr. Lessard, les résultats sont satisfaisants[2]. Les dispensaires se multiplient sur la Côte-Nord au cours des années suivantes[4] et ce système qui vise à offrir des services de santé minimaux aux populations isolées va s'étendre dans les régions de colonisation au cours de la Grande Dépression[5].

Au cours de son service en milieu isolés, Évelyne Bignell est appelée à réaliser des actes alors réservés aux médecins : accouchements, opérations, campagnes de vaccination[1]. Les besoins sont grands et elle s'adjoint les services d'une deuxième infirmière, Antonia Roy[2]. Les visites aux malades se font alors en traîneaux à chiens, en canot ou en goélette. Évelyne Bignell oeuvre pendant trois ans à Rivière-au-Tonnerre. En 1929 elle s'installe à Moisie, puis à Aguanish en 1936, œuvrant toujours comme infirmière de dispensaire[1]. Après un séjour en Sanatorium en 1940, elle quitte la Côte-Nord pour travailler au Canton Antoine, au lac Saint-Jean[1].

Elle décède le à Sillery à l'âge de 93 ans[6] - [7].

Toponymie

La rue Evelyne-Bignelle à Sept-Îles est nommée en son honneur[7].

Archives

Les archives d'Evelyne Bignell sont conservées chez Bibliothèque et Archives nationales du Québec, à Sept-Îles[8].

Notes et références

  1. Marie-Claude Duchesne, « Évelyne Bignell, infirmière de brousse », La Sentinelle,‎
  2. Johanne Daigle, Infirmières de colonie : soins et médicalisation dans les régions du Québec, 1932-1972, (ISBN 978-2-7637-1968-9 et 2-7637-1968-6, OCLC 864966542, lire en ligne)
  3. « Acte de baptême no B.209 (vue 15 de 55) de Marie Antoinette Éveline Bignell du registre d'état-civil de la paroisse Saint-Roch de la ville de Québec », sur BAnQ, (consulté le ) - Note. Baptisée le 26 avril 1896 et née le 21.
  4. Pierre Frenette et Institut québécois de recherche sur la culture, Histoire de la Côte-Nord, Institut québécois de recherche sur la culture, (ISBN 2-89224-266-5 et 978-2-89224-266-9, OCLC 61525459, lire en ligne)
  5. Johanne Daigle, « Des traces sur la neige : le passage des infirmières » dans Marie-Claude Thifault, dir., L'Incontournable caste des femmes : histoire des services de santé au Québec et au Canada, Presses de l'Universite d'Ottawa, 2012 (ISBN 978-2-7603-2040-6 et 2-7603-2040-5)
  6. « Avis de décès », sur BAnQ, Le Soleil, (consulté le ), p. 9 du cahier C
  7. « Rue Evelyne-Bignelle - Sept-Îles (Ville) », sur toponymie.gouv.qc.ca (consulté le )
  8. « Advitam - Bibliothèque et Archives nationales du Québec », sur advitam.banq.qc.ca (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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