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Euthyme Ier de Constantinople


Euthyme ou Euthymios Ier de Constantinople, (en Grec : ΕᜐΞύΌÎčÎżÏ‚ Α΄ ᜁ ÎŁÏÎłÎșÎ”Î»Î»ÎżÏ‚,) nĂ© vers 834, et mort le , est un moine, thĂ©ologien, et patriarche de Constantinople de fĂ©vrier 907 au durant le rĂšgne de LĂ©on VI le Sage. Ses activitĂ©s sont marquĂ©es par une relation compliquĂ©e entre LĂ©on et l’Église, relation qu’il tentera de renouer. Il est banni de son poste en 912.

Euthyme Ier de Constantinople
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
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Étape de canonisation
FĂȘte

Naissance et jeunesse

Euthyme est nĂ© Ă  SĂ©leucie d'Isaurie, en Asie Mineure (Turquie actuelle)[1]. Si le lieu de sa naissance nous est relativement certain, la date de 834 n’est qu’approximative. Son hagiographie Ă©crite quelques annĂ©es aprĂšs sa mort (la Vita Euthymii) nous Ă©crit une enfance dĂ©jĂ  pieuse[2]. Il aurait supposĂ©ment eu des liens familiaux avec GrĂ©goire le DĂ©capolite, un important iconodoule[1].

À un jeune Ăąge, Euthyme se consacre au mode de vie monastique, aussi entre-t-il dans un monastĂšre sur le Mont Olympe de Bithynie (Uludağ). Ce passage d’une durĂ©e indĂ©terminĂ©e dans ce monastĂšre le voit pratiquer l’ascĂ©tisme : ArĂ©thas de CĂ©sarĂ©e vantera la rĂ©sistance d’Euthyme face Ă  la soif et Ă  la faim, le fait qu’il se construit un instrument de « torture » pour s’empĂȘcher de dormir, et le fait qu’il ne porte qu’un seul vĂȘtement en hiver[2] - [1].

Son prochain passage est dans un monastĂšre prĂšs de la citĂ© de NicomĂ©die ; la durĂ©e de son passage lĂ -bas Ă©tant encore une fois indĂ©terminĂ©, et il se rend par aprĂšs Ă  Constantinople. La nature nomadique de cette Ă©poque de sa vie semble indiquer qu’il fut gyrovague ; moines itinĂ©rants qui erraient entre diffĂ©rents monastĂšres sans en devenir membre. Cependant, c’est enfin Ă  Constantinople qu’il se sĂ©dentarise, et il y rejoint le monastĂšre de Saint-ThĂ©odore[1].

PĂšre Spirituel de l'Empereur

En ces annĂ©es, entre 867 et 877, Euthyme se rapproche du patriarche, Ignace de Constantinople, qu’il considĂšre comme son maĂźtre. Cette proximitĂ© avec une figure si puissante le met en contact avec LĂ©on, futur successeur au trĂŽne de l’Empire. C’est dans cette pĂ©riode qu’Euthyme est appointĂ© comme pĂšre spirituel envers LĂ©on, et ce dernier le choisira aussi comme confesseur[1] - [2].

D’aprĂšs la Vita Euthymii, lorsque LĂ©on devient empereur en 886, il insiste grandement pour que son pĂšre spirituel le rejoigne dans le palais, mais ce dernier dĂ©montre de la rĂ©ticence et semble vouloir maintenir un mode de vie plus spirituel que politique[1]. En ce temps-lĂ , Euthyme est moine Ă  l'Ă©glise Sainte-Marie-de-la-Source, mais LĂ©on le fait abbĂ© d’un nouveau monastĂšre qu’il fait bĂątir dans le quartier de Samatya[1]. À cette Ă©poque, le frĂšre de LĂ©on, Étienne, est patriarche de Constantinople[3]. Cette proximitĂ© avec le haut siĂšge religieux et politique de la citĂ© Ă  comme consĂ©quence la nomination d’Euthyme au poste de syncelle ; un poste extrĂȘmement important. Bien que ce n’était pas le cas de jure, en pratique, le syncelle Ă©tait le successeur prĂ©somptif du patriarche au pouvoir. Ainsi, LĂ©on fait symboliquement d’Euthyme le futur patriarche[4].

À cette Ă©poque, LĂ©on entame une relation adultĂšre avec ZoĂ© ZaoutzĂšs[5]. Le pĂšre de cette derniĂšre, Stylien, est un puissant bureaucrate jouissant d’un grand degrĂ© d’influence sur l’Empereur. L’hagiographie d’Euthyme prĂ©sente une bataille presque dualiste entre Stylien et Euthyme : le premier comme un cupide bureaucrate, le deuxiĂšme comme un noble moine. Si la bontĂ© d’Euthyme et la cupiditĂ© de Stylien semblent quelque peu exagĂ©rĂ©s, (du fait que l’hagiographie semble avoir Ă©tĂ© Ă©crit par un moine ayant connu Euthyme)[1] il est certain qu’une grande rivalitĂ© politique dĂ©finit la relation d’Euthyme et Stylien. Au cƓur de cette rivalitĂ© se trouvait ZoĂ©.

L’amour de LĂ©on pour cette derniĂšre est cause de refroidissement dans l’amitiĂ© entre Euthyme et lui. Le moine s’oppose Ă  cette relation adultĂšre et prend le cĂŽtĂ© de ThĂ©ophano, l’épouse lĂ©gitime de LĂ©on. D’aprĂšs le Vita Euthymii, se rendant compte qu’il ne peut ramener l’Empereur sur le droit chemin du devoir, Euthyme dĂ©cide de s’éloigner de lui[1]. D’aprĂšs l’hagiographie, cet Ă©loignement d’Euthyme permit Ă  Stylien d’accroĂźtre son influence sur LĂ©on[2] - [1]. Quand le patriarche Étienne dĂ©cĂšde en 893, Stylien fait tout pour empĂȘcher l’accession au patriarcat d’Euthyme[1], bien que ce dernier fĂ»t appointĂ© comme syncelle. Ainsi, c’est Antoine II CaulĂ©as qui accĂšde au trĂŽne du patriarche[1].

La femme de LĂ©on dĂ©cĂšde en 895[5] et l’époux de ZoĂ© dĂ©cĂšde aussi autour de la mĂȘme Ă©poque[1]. La possibilitĂ© d’un mariage lĂ©gitime se prĂ©sente au couple adultĂšre, et LĂ©on prend ZoĂ© comme son Ă©pouse lĂ©gale la mĂȘme annĂ©e[5]. Euthyme ne cache pas son dĂ©saccord, et il est banni au couvent de Saint-DiomĂšde. Durant les deux ans lors desquels LĂ©on est mariĂ© Ă  ZoĂ© (jusqu’à la mort de cette derniĂšre), il tente de renouer ses liens avec son pĂšre spirituel, mais ce dernier refuse et rompt totalement lesdits liens, regardant comme « un attentat Ă  la morale l’union de LĂ©on et de ZoĂ©. »[1] Les choses changent en 899, avec le dĂ©cĂšs de ZoĂ©.

Patriarche de Constantinople


La mort de ZoĂ© enclenche une reprise progressive de l’amitiĂ© entre l’Empereur et son pĂšre spirituel. Les liens se renouent lentement entre les deux hommes[2]. Or, au dĂ©cĂšs du patriarche Antoine II CaulĂ©as en 901, ce n’est encore une fois pas Euthyme qui lui succĂšde, mais plutĂŽt Nicolas Ier Mystikos[6]. Le rĂšgne de ce dernier dans le patriarcat ne dure toutefois que moins d’un an. La relation de ce dernier avec l’Empereur se dĂ©tĂ©riore rapidement : LĂ©on n’a toujours pas eu d’hĂ©ritier mĂąle aprĂšs son troisiĂšme mariage, et avec la mort de sa troisiĂšme femme, il prend une femme nommĂ©e ZoĂ© Carbonopsina comme maĂźtresse[5]. Cette derniĂšre lui donne enfin un fils, mais l’enfant Ă©tant nĂ© bĂątard[1], il doit ĂȘtre lĂ©gitimĂ© par l’Église pour devenir futur empereur.

Le Patriarche Nicolas accepte de lĂ©gitimer l’enfant, mais non pas le mariage de LĂ©on et Carbonopsina[1]. Ce faisant, LĂ©on bannit Nicolas et lui enlĂšve le titre de patriarche, le remplaçant par Euthyme[5]. Le moine accĂšde ainsi Ă  ce puissant poste et adopte une position neutre dans la question de Carbonopsina : les autoritĂ©s de l’Église ont permis le mariage de cette derniĂšre avec LĂ©on, mais un quatriĂšme mariage demeure un acte rĂ©pugnant pour les mƓurs chrĂ©tiennes de l’époque. Ainsi, Euthyme refuse tout de mĂȘme de mentionner le nom de l’impĂ©ratrice Ă  l’Église. De plus, il refuse d’annuler l’excommunication de Thomas, le prĂȘtre ayant mariĂ© LĂ©on et Carbonopsina, maintenant ainsi la dĂ©cision de son prĂ©dĂ©cesseur, Nicholas Mystikos[7].

En tant que patriarche, il semble qu’Euthyme ait gĂ©nĂ©ralement maintenu une politique de neutralitĂ© et de rĂ©conciliation ; toutes ses dĂ©cisions et positions revenaient Ă  prĂ©server l’unitĂ© de l’Empire et de l’Église, et donc de ne pas se mettre d’un cĂŽtĂ© ou de l’autre. DĂ©jĂ  une vingtaine d’annĂ©es plus tĂŽt, il avait tentĂ© de son mieux de calmer les colĂšres de LĂ©on vis-Ă -vis de Photios, le patriarche de l’époque[7]. LĂ©on et l’Empereur Basile Ă©taient en dispute Ă  cette Ă©poque, et Photios avait pris le bord de l’Empereur[1]. Pour se venger, aprĂšs son couronnement, LĂ©on avait persĂ©cutĂ© les disciples de Photios, mais Euthyme fit des efforts pour adoucir LĂ©on[1].

Cette mentalitĂ© continua lors de son activitĂ© en tant que patriarche. Euthyme concĂšde, au dĂ©but de son rĂšgne, au fait que LĂ©on puisse marier ZoĂ© Carbonopsina et que cette derniĂšre soit couronnĂ©e impĂ©ratrice ; cependant, il refuse de la couronner lui-mĂȘme dans l’église et d’inclure son nom parmi ceux commĂ©morĂ©s dans la liturgie de l’époque[1]. Ainsi, il maintient un Ă©quilibre diplomatique entre la rigueur de l’Église qui s’oppose aux quatriĂšmes mariages, et la nĂ©cessitĂ© pragmatique de s’assurer de la continuation de la dynastie de LĂ©on.

Avec ce positionnement, il tente de rejoindre le camp de Nicolas, qui s’opposa vigoureusement au mariage de LĂ©on avec Carbonopsina, au camp des grandes mĂ©tropoles chrĂ©tiennes (Rome, Antioche, JĂ©rusalem, Constantinople et Alexandrie), qui reconnaissent la nĂ©cessitĂ© pragmatique de permettre Ă  LĂ©on d’épouser une quatriĂšme femme[6]. De plus, Euthyme s’assura Ă  ce que LĂ©on fasse pĂ©nitence pour ce mariage, qu’il voyait comme un mal nĂ©cessaire[1], et il le fit passer une loi rendant illĂ©gal tout quatriĂšme mariage dans l’avenir[6].

D’aprĂšs la Vita Euthymii, le positionnement neutre d’Euthyme permit Ă  l’Église de se remettre d’un schisme important que le quatriĂšme mariage de LĂ©on avait causĂ©. Beaucoup, comme Nicholas Mystikos, s’étaient Ă©loignĂ©s en protestation de l’Empereur, mais il semble que la politique d’Euthyme permit Ă  beaucoup d’entre eux de se remettre de leur indignation[2].

Mis Ă  part cette anecdote du dĂ©but de son activitĂ©, le restant de ses activitĂ©s en tant que patriarche ne semblent pas savoir Ă©tĂ© fort significatif. Nous savons qu’Euthyme a laissĂ© de nombreux textes aprĂšs sa mort, et dans la pĂ©riode durant laquelle il est patriarche, il Ă©crit de nombreux hymnes sacrĂ©s et d’homĂ©lies. De ces homĂ©lies, l’un d’entre elles, l’HomĂ©lie sur la conception de Saint-Anne, nous donne un indice intĂ©ressant sur la pensĂ©e thĂ©ologique d’Euthyme : il y rejette la notion selon laquelle, dans la Sainte-TrinitĂ©, le Saint-Esprit procĂšde du Fils, et que ce dernier procĂšderait seulement du PĂšre[8]. Cette opinion est en ligne avec la philosophie de Photios, le patriarche ayant rĂ©gnĂ© durant le IXe siĂšcle. LĂ©on lui-mĂȘme Ă©tait photien, et il semble que ce courant de pensĂ©e ait Ă©tĂ© dominant Ă  l’époque ou Euthyme Ă©tait patriarche, nous pouvons donc en soutirer qu’Euthyme lui-mĂȘme Ă©tait probablement de cette mĂȘme Ă©cole de pensĂ©e thĂ©ologique, ou du moins, qu’il en reconnaissait certaines parties[1].

Des textes qui nous demeurent de lui, on peut en soutirer qu’à la maniĂšre de la civilisation byzantine au sens large, Euthyme mettait beaucoup d’accent sur la figure de la Vierge Marie, et beaucoup de ses homĂ©lies et hymnes se rapportent Ă  elle. Il considĂšre aussi la fĂȘte de la Conception d’Anne comme « la premiĂšre de toutes les fĂȘtes »[1].

Parmi ses actions plus significatives, il couronna Constantin VII, le fils de LĂ©on, comme co-empereur le 15 mai 908, quand Constantin fut encore un enfant[7].

DerniÚres années et mort

Euthyme rĂšgne en tant que patriarche pendant 5 ans, de 907 Ă  912. C’est en 912 que dĂ©cĂšde LĂ©on[9]. Les sources se contredisent quant au processus par lequel Euthyme fut limogĂ© comme patriarche : certains prĂ©tendent que LĂ©on se serait rĂ©conciliĂ© avec Nicholas Mystikos avant sa mort et aurait demandĂ© son retour comme patriarche, et d’autres sources rapportent que c’est aprĂšs la mort de LĂ©on qu’Alexandre, frĂšre et successeur de LĂ©on, aurait limogĂ© Euthyme et ramenĂ© Nicholas Mystikos au siĂšge duquel il avait Ă©tĂ© retirĂ©.

La Vita Euthymii nous dĂ©crit une scĂšne brutale lors de laquelle Nicholas aurait ordonnĂ© Ă  ses laquais de dĂ©shabiller et de battre Euthyme pour se venger de lui[1] - [2]. Si cette anecdote ne prĂ©side que dans cette hagiographie indĂ©niablement biaisĂ©e envers Euthyme, il semble clair qu’un synode de mĂ©tropolites loyaux Ă  Nicholas aient rĂ©ussi Ă  faire lĂ©gitimer le processus de par lequel Euthyme fut boutĂ© de son poste.

C’est ainsi qu’Euthyme se retire au couvent d’Agathos en l’an 912, et la Vita nous dĂ©crit une vie d’ascĂšte bien similaire Ă  celle qu’Euthyme avait vĂ©cue lors de sa jeunesse. La mort d’Alexandre, en 913, offrit une opportunitĂ© Ă  ce dernier de reprendre le pouvoir : ZoĂ© Carbonopsina, agacĂ©e par les abus psychologiques que Nicholas opĂ©rait Ă  son Ă©gard, s’empresse de demander Ă  Euthyme de reprendre son siĂšge de patriarche, une offre qu’Euthyme refuse[1] - [7]. La Vita Euthymii nous dĂ©crit alors un changement d’état d’ñme en Nicholas, qui, admirant l’humilitĂ© d’Euthyme, dĂ©cide d’aller lui demander pardon[1]. Les deux se rĂ©concilieraient donc quelque temps avant la mort d’Euthyme, d’aprĂšs cette hagiographie.

Euthyme dĂ©cĂšde le 5 aoĂ»t 917 dans le couvent d’Agatha, et conformĂ©ment Ă  sa demande, il est enterrĂ© quelques jours plus tard dans le couvent de l’église de Psamathia[1].

Notes et références

  1. Martin Jugie, Échos d’Orient Tome 16, Paris, , 598 p. (lire en ligne), p. 386 à 395
  2. (grk) Inconnu, Vita Euthymii, 920 Ă  924
  3. « Saint Stephen, Archbishop of Constantinople », sur www.oca.org (consulté le )
  4. (en) George Every, The Byzantine Patriarchate, 451-1204, Ams Pr Inc, , 204 p.
  5. « Leo VI », sur Ancient History Encyclopedia (consulté le )
  6. (en) « Nicholas I | Byzantine patriarch of Constantinople », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  7. (en) « Euthymius I | Orthodox patriarch », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  8. Martin Jugie, OĂč en est la question de la procession du Saint-Esprit dans l'Église grĂ©co-russe ?, Paris,
  9. (en) « Leo VI | Byzantine emperor », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  1. Martin Jugie, , Paris, 1913, 598 p. (lire en ligne), p. 386 Ă  395
  2. Inconnu, Vita Euthymii, 920 Ă  924

Bibliographie

  • Bernard Flusin (traduction) et Jean-Claude Cheynet (annotations) (trad. du grec ancien), Jean SkylitzĂšs. Empereurs de Constantinople, Paris, P. Lethielleux, coll. « RĂ©alitĂ©s byzantines » (no 8), , 466 p. (ISBN 2-283-60459-1), p. 157, 160-161, 163, 179, 206, 285.
  • M. Jugie, « La vie et les Ɠuvres d'Euthyme, patriarche de Constantinople », Échos d'Orient, vol. XVI,‎ , p. 385-395 et 481-492 (lire en ligne, consultĂ© le ).
  • George Every, The Byzantine Patriarchate, 451-1204, Ams Pr Inc, 1980
  • David Thomas, Alexander Mallett, Barbara Roggema, Christian-Muslim Relations. A Bibliographical History, Volume 2 (900-1050), Hotei Publishing, 2010.
  • M. Jugie, OĂč en est la question de la procession du Saint-Esprit dans l'Église grĂ©co-russe ?, Paris, Revue bimestrielle des Études Byzantines, 1920
  • Inconnu, Vita Euthymii, 920 Ă  924.
  • Martin Jugie, Paris, 1920

Liens externes

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