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Eugène Doyen

Eugène Louis Doyen, né le à Reims et mort le à Paris, est un chirurgien français de renommée internationale, cité par l'écrivain russe Mikhaïl Boulgakov, modèle du personnage de Cottard chez Marcel Proust, et vilipendé par Léon Daudet dans Les Morticoles[1] sous les traits du Docteur Bradilin . On le considère comme l’un des rénovateurs de la chirurgie française de la fin du XIXe siècle malgré ses théories inexactes sur le cancer. Il est une figure mondaine, extrêmement controversée et solitaire de la chirurgie française, à l'écart des institutions académiques et de la Faculté de médecine. Auteur d'une œuvre considérable, il est l'inventeur de nombreux instruments chirurgicaux et promoteur de l'électrocoagulation. On lui doit de très importants perfectionnements dans la technique opératoire.

Eugène Doyen
Portrait de Eugène Doyen
Portraits, Deschiens Ă©d.
Biographie
Naissance
Reims
DĂ©cès (Ă  56 ans)
Paris
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité Française
Père Octave Doyen
Mère Amélie Doublié
Conjoint Andrée Marconnier (d)
Thématique
Profession Chirurgien et inventeur

Aperçu biographique

Il est le fils du médecin Octave Doyen, professeur à l'École de médecine et maire de Reims de 1881 à 1884 et d'Amélie Doublié son épouse. Il est interne des hôpitaux de Paris en 1881 et l'élève de Just Lucas-Championnière. Il prépare sa thèse consacrée au germe du choléra dans le laboratoire de l’Institut Pasteur auprès de Nocard.

Il est chargé du cours de pathologie externe et de médecine opératoire en à Reims puis nommé professeur suppléant de clinique externe en juillet de la même année. Il est un adepte fervent de l’asepsie[2] - [3] et fonde un petit laboratoire de bactériologie dans la rue Cotta à Reims. Partageant son activité entre Reims et Paris, il s'installe définitivement dans la capitale en 1896. Sa dextérité et sa rapidité d'exécution opératoire font sa réputation.

Les théories douteuses de la cause et du traitement du cancer

Archives de Doyen. Revue médico-chirurgicale illustrée.
Caricature du docteur Eugène Doyen, in : La Vie ardennaise.

Ă€ partir de 1888, il s’engage dans des expĂ©riences controversĂ©es d'immunisation contre le cancer[4]. En 1891, Ă©clate l'« affaire Doyen Â» dite de la « greffe cancĂ©reuse » (rĂ©vĂ©lĂ©e par Victor AndrĂ© Cornil)[5] qui fait scandale dans les journaux[6]. Il est accusĂ© d'avoir « greffĂ© » dans le sein indemne un fragment tumoral prĂ©levĂ© dans le sein malade, chez deux femmes. Une enquĂŞte judiciaire est ouverte mais restĂ©e sans suite, faute de preuves. Ces travaux l'Ă©loignent de la FacultĂ© et l'isolent dans ses recherches.

Il croit plus tard dĂ©couvrir le germe en cause dans les cancers et utilise des sĂ©rums et un vaccin censĂ© permettre la rĂ©mission de certaines tumeurs. Pourtant, un renom mondial lui permet de proposer de très lucratifs traitements. Il fait notamment la connaissance du milliardaire Georges Crocker dont la femme est atteinte d'un cancer incurable. D'exorbitants honoraires[7] sont exigĂ©s par Doyen avant l’échec du traitement[8]. DĂ©finitivement discrĂ©ditĂ© aux yeux de la communautĂ© acadĂ©mique et pour bon nombre de ses confrères, il perd la possibilitĂ© d'enseigner. Il est cependant l'auteur de très nombreuses publications mĂ©dico-chirurgicales. Il sera rĂ©dacteur en chef de la Revue Critique de MĂ©decine et de Chirurgie[9] Ă  partir de 1899, puis le directeur (et presque le seul rĂ©dacteur) des « Archives de Doyen: revue mĂ©dico-chirurgicale illustrĂ©e » entre 1910 et 1912.

Le cinéma à but pédagogique

Son intérêt pour l'image le mène à son utilisation dans le cadre de la pédagogie médicale. Des coupes anatomiques photographiées sont publiées dans un atlas étonnamment moderne. Des milliers de clichés photographiques en couleurs ont été perdus lors des bombardements de Paris en 1944. Dès 1898, il est l'auteur avec Clément Maurice d'une soixantaine de séquences cinématographiques d'enregistrement de ses interventions chirurgicales[10] - [11], invente un nouvel obturateur[12] et met au point une caméra stéréoscopique en 1913, avec son mécanicien Auguste Hulin. Il fait du cinématographe naissant un instrument pour enseigner la chirurgie. On lui doit en particulier un film[13] sur la séparation des sœurs xiphopages Radica et Doodica Neik[14] en 1902. Cependant, à l'initiative vraisemblable de son caméraman Ambroise-François Parnaland[15], une copie de ce film sera projetée dans des fêtes foraines sans son accord, ce qui contribue encore à son discrédit parmi ses confrères.

Il est Ă©galement connu pour son apport Ă  la balistique mĂ©dico-lĂ©gale (notamment par l'Ă©tude des vitesses de projectiles par photographie et cinĂ©matographie)[16], en collaboration avec Gustave Eiffel. Il prendra la dĂ©fense du zouave Deschamps contre la pratique du « torpillage Â»[17] des poilus, prĂ´nĂ© par Clovis Vincent, lors de la Grande guerre.

Un chirurgien mondain Ă  la vie tumultueuse

Giovanni Boldini, Portrait de Madame Doyen, 1910.

On lui reproche de frĂ©quenter le grand monde et la haute aristocratie ; il devient l'ami du prince Albert Ier de Monaco. Il n'hĂ©site pas Ă  afficher ses relations fĂ©minines dans le monde théâtral. Après un divorce orageux, son remariage avec une actrice en 1907 Ă  l'âge de 48 ans, fait scandale. PropriĂ©taire d'un domaine viticole en Champagne, il lance sa propre marque: le « Champagne Doyen Â»[18]. Franc-maçon et libre penseur, il prĂ©sente sa candidature Ă  la dĂ©putation aux cĂ´tĂ©s du Parti RĂ©publicain.

Grâce à sa clientèle fortunée, il fonde l'Institut Doyen[19] en 1896 (situé 8 rue Duret) et une clinique privée[20] - [21] située rue Piccini dans le 16e arrondissement de Paris, très bien équipée et comportant 160 lits. Mais il est également à l'origine de l'ouverture de plusieurs dispensaires[22].

« Le Dr Doyen apparaissait sous trois aspects, diffĂ©rents selon son humeur : du chirurgien Ă  la mode, du chemineau sur la route, ou du lion traquĂ©. Cet homme qui eut son gĂ©nie dans sa main et des Ă©clairs de sensibilitĂ© brutale, n’avait aucun bon sens, aucune logique, ni aucun sentiment des valeurs. En littĂ©rature, histoire, philosophie, il Ă©tait non seulement ignorant, mais inĂ©ducable et fermĂ©. En politique, il se bornait Ă  cette formule, qu’il rĂ©pĂ©tait avec un lĂ©ger zĂ©zaiement : « J’collerais c’type-lĂ  au mur tout simplement, moi ». En mĂ©decine, il faisait suivre une vue ingĂ©nieuse et hardie d’une Ă©norme bourde, affirmĂ©e pĂ©remptoirement, il traitait de vieille bĂŞte un Potain, ou prĂ´nait une panacĂ©e universelle, un truc Ă  guĂ©rir les boutons, la colique et la pneumonie, sans compter la gravelle et le diabète. HabituĂ©, par la servilitĂ© des malades et de ses auxiliaires, Ă  n’être jamais contredit, il tenait Ă  ses « inventions » comme Ă  ses petits boyaux et il se butait dans ses erreurs ainsi que le pivert dans l’écorce. Il y avait en lui du paysan, du serrurier roublard et un fond d’innocence, de gosserie, bien curieux. Je le croyais intempestif et gaffeur, mais valant mieux que sa rĂ©putation et capable de mouvements gĂ©nĂ©reux, comme de dĂ©marches tout Ă  fait absurdes. C’était une Ă©nergie, sans aucun doute, une Ă©nergie qui eĂ»t dĂ» ĂŞtre guidĂ©e et accepter d’être guidĂ©e, pour ne pas s’égarer en maladresses, faux-pas, absurditĂ©s de toute espèce. Il eĂ»t fallu un mentor ou un dompteur Ă  Doyen, mais il se croyait tellement Ă©patant, le pauvre, qu’il n’accepta jamais de mentor. Il n’est pas le seul de son espèce. Physiquement, Doyen possĂ©dait une tĂŞte solide, aux yeux bleus Ă©tonnĂ©s ou inquiets, aux cheveux blonds grisonnants, et une musculature d’athlète. C’était un nerveux d’apparence placide, un jaguar dans la cage de la civilisation, en un mot une riche nature avec de pauvres moyens d’expression. Â» LĂ©on Daudet[23]

Il inspire le personnage du docteur Cottard[24] dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. En 1884, il épouse Lucie Drumel (1863-1938) à Tagnon (Ardennes), puis l'actrice Andrée Marconnier à Paris, en 1907. Il est le père du médecin Robert Doyen[25]. Eugène Doyen repose au cimetière du Père-Lachaise (89e division)[26], mais sa première épouse et ses enfants sont inhumés à Tagnon.

En , il présente aux commissions de l'armée du Sénat et à l'Assemblée ses « observations » pour réformer en urgence la médecine militaire, attaquant avec une violence remarquable les pratiques des dirigeants d'alors de la médecine militaire, qu'il accuse d'avoir causé par incompétence la mort de milliers de soldats blessés qui auraient être sauvés ou auraient pu éviter des amputations. Par exemple il s'en prend au docteur Delorme qui soutenait que les blessures par balle étaient par nature aseptiques, et ne devaient donc pas être désinfectées, mais seulement bandées à sec, doctrine fausse qui a selon lui causé des ravages. cf dernière publication ci-dessous

Ĺ’uvres et publications

Les sœurs siamoises xiphopages Radica et Doodica, natives des Indes, avant l'intervention chirurgicale d'Eugène Doyen le 9 février 1902, filmée par Clément-Maurice.
Le Dr Doyen, séparant les sœurs Radica et Doodica, le 9 février 1902.
« Coupe de tronçonnage du poignet, passant par la première rangĂ©e des os du carpe Â», in : Atlas d'anatomie topographique.
  • Des altĂ©rations du système lymphatique ganglionnaire chez les enfants atteints de syphilis hĂ©rĂ©ditaire, Asselin (Paris), 1883, Texte intĂ©gral.
  • Le traitement antiseptique des plaies chirurgicales et le pansement Ă  l'iodoforme dans les cliniques allemandes (comporte la description des salles d'opĂ©ration et de certains habits), in : Revue de Chirurgie, 1884, p. 47-55.
  • Recherches anatomiques et expĂ©rimentales sur le cholĂ©ra Ă©pidĂ©mique, [thèse de mĂ©decine de Paris no 331], Masson (Paris), 1885, Texte intĂ©gral.
  • « Quelques opĂ©rations sur le foie et les voies biliaires Â», in : Archives provinciales de chirurgie [TirĂ© Ă  part], 1892, Texte intĂ©gral.
  • « Contribution Ă  l'Ă©tude de la chirurgie de l'estomac et de l'intestin Â», in : Archives provinciales de chirurgie [TirĂ© Ă  part], 1892, Texte intĂ©gral.
  • « Traitement chirurgical des affections inflammatoires et nĂ©oplasiques de l'utĂ©rus et de ses annexes. Deux procĂ©dĂ©s inĂ©dits d'hystĂ©rectomie abdominale et vaginale. La castration totale par le vagin Â», [TirĂ© Ă  part] Archives provinciales de chirurgie, , Texte intĂ©gral.
  • Traitement de la blennorrhagie par l'irrigation antiseptique discontinue, Rueff (Paris), 1894.
  • Traitement chirurgical des affections de l'estomac et du duodĂ©num, Rueff et Cie (Paris), 1895, Texte intĂ©gral.
  • « RĂ©section partielle du sternum, des clavicules, et des premières cĂ´tes, pour nĂ©oplasme malin Â» [TirĂ© Ă  part], in : Archives provinciales de chirurgie, 1892, Texte intĂ©gral.
  • « L'extirpation du ganglion de Gasser Â» [TirĂ© Ă  part], in : Archives provinciales de chirurgie, Texte intĂ©gral.
  • « Traitement des suppurations pelviennes Â» [TirĂ© Ă  part], in : Archives provinciales de chirurgie, no 10, p. 565–638, Texte intĂ©gral.
  • Congrès de gynĂ©cologie de Genève, 1896, E. Bugg (Reims), 1896, Texte intĂ©gral.
  • Maisonneuve, Institut International de bibliographie scientifique (Paris), 1897, Texte intĂ©gral.
  • « Sur l'angiotripsie, lettre ouverte Ă  M. Tuffier Â», Maretheux (Paris), 1898, [TirĂ© Ă  part] Revue de gynĂ©cologie et de chirurgie abdominale, , Texte intĂ©gral.
  • « Le cinĂ©matographe et l'enseignement de la chirurgie Â», in : La science française, , no 248, p. 145-149, lire en ligne sur Gallica.
  • Titres scientifiques du Dr E. Doyen, Paris, 1899, Texte intĂ©gral.
  • Le micrococcus neoformans et les nĂ©oplasmes, C. Reinwald (Paris), 1903, Texte intĂ©gral.
  • Étiologie et traitement du cancer, A. Maloine (Paris), 1904, Texte intĂ©gral et lire en ligne sur Gallica.
  • Le cas des xiphopages hindoues Radica et Doodica, Imp. de la Bourse de Commerce (Paris), 1904, Texte intĂ©gral.
  • Le malade et le mĂ©decin,[PrĂ©face de M. Jules LemaĂ®tre], Librairie Universelle (Paris), 1906, Texte intĂ©gral.
  • Le traitement des infections staphylococciques. Le protĂ©ol, [Communication au XVe Congrès International de MĂ©decine. Lisbonne, ], Texte intĂ©gral.
  • TraitĂ© de thĂ©rapeutique chirurgicale et de technique opĂ©ratoire, A. Maloine (Paris), 5 volumes, 1908-1913, et traduction anglaise par H. Spencer-Browne: « Surgical therapeutics and operative technique Â», Baillière, Tindall & Cox (Londres), 1917, Texte intĂ©gral
  1. Tome premier,A. Maloine (Paris), 1908, Texte intégral
  2. Tome deuxième, A. Maloine (Paris), 1908, Texte intégral
  3. Tome troisième, A. Maloine (Paris), 1908, Texte intégral
  4. Tome quatrième, A. Maloine (Paris), 1912, Texte intégral
  5. Tome cinquième,[avec la collaboration de R. Doyen], A. Maloine (Paris), 1913, Texte intégral
  • OpĂ©rations sur la tĂŞte, A. Maloine (Paris), 1909.
  • « Sur la destruction des tumeurs cancĂ©reuses accessibles: par la mĂ©thode de la voltaĂŻsation bipolaire et de l’électro-coagulation thermique Â», in : Arch Elec Med, 1909, vol. 17, p. 791-795.
  • Traitement des maladies infectieuses par la mycolysine et la staphylase, Imp. G. Bureau (Paris) , 1909 (circa), Texte intĂ©gral.
  • Le cancer, Maloine (Paris), 1909, Texte intĂ©gral.
  • « Archives de Doyen. Revue mĂ©dico-chirurgicale illustrĂ©e Â», 15 volumes, A. Maloine (Paris), 1910-1912, Texte intĂ©gral.
  • « Traitement local des cancers accessibles par l'action de la chaleur de 55° » [Congrès de physicothĂ©rapie, Paris, ], Typ. Renouard (Paris), 1910, Texte intĂ©gral.
  • L'enseignement de la technique opĂ©ratoire par les projections animĂ©es, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale des cinĂ©matographes Éclipse (Paris), 1911 (circa), Texte intĂ©gral.
  • ThĂ©rapeutique curative et prĂ©ventive par les colloĂŻdes phagogènes, Maloine (Paris), 1911, Texte intĂ©gral.
  • Nouveau traitement des maladies infectieuses. L'immunitĂ© en six leçons, A. Maloine et E. Flammarion (Paris), 1911, Texte intĂ©gral.
  • « Une nouvelle mĂ©thode expĂ©rimentale. Formule et graphiques de l'immunisation Â», in : La Nouvelle Revue, 1912, 1er juillet, p. 1–18, Texte intĂ©gral.
  • « Chirurgie des malformations congĂ©nitales ou acquises du cĹ“ur Â», in : La Presse mĂ©dicale, 1913, vol. 21, p. 860.
  • « L'Ă©motion chez le chirurgien Â», in : Je sais tout, [1914], , no 110, p. 357–76, Texte intĂ©gral.
  • « Le service de santĂ© de notre armĂ©e. Les rĂ©formes urgentes Â». [Observations prĂ©sentĂ©es le Ă  la Commission de l'armĂ©e du SĂ©nat et Ă  la Commission d'hygiène de la Chambre des DĂ©putĂ©s], MarĂ©theux (Paris)[1915], Texte intĂ©gral.
En collaboration
  • avec G. Roussel et de A. Millot: Atlas de microbiologie, [avec la collaboration de MM. E. Chazaren et F. Rothier], Rueff et Cie (Paris), 1897, Texte intĂ©gral.
  • avec le docteur G. Roussel et de A. Millot : Technique chirurgicale, Masson (Paris), 1897, Texte intĂ©gral.
  • avec Fernand Hauser : L'affaire Jeanne WĂ©ber. L'ogresse et les experts, Libr. Universelle, 1908, Texte intĂ©gral.
  • avec J.P. Bouchon : Atlas d'anatomie topographique, 12 fascicules en 3 vol., Maloine (Paris), 1911., texte intĂ©gral.

Éponymie

Pince clamp de type Doyen, encore utilisée dans l'hystérectomie.
  • pince clamp de Doyen
  • aiguille de Doyen[27] : aiguille Ă  suture, Ă  chas triangulaire pour arrĂŞter le fil.
  • ouvre-bouche de Doyen[28]
  • trĂ©pan de Doyen
  • rugine costale de Doyen[29]
  • Ă©carteur de Doyen
  • maillet de Doyen
  • porte-aiguille de Doyen[30]
  • abaisse-langue de Doyen
  • lit de Doyen : ancĂŞtre de la table d'opĂ©ration moderne.
  • Valve de Doyen : « Valve courbe rĂ©clinant et protĂ©geant la vessie pendant une laparotomie basse, comme la cĂ©sarienne[31] »

Bibliographie

« L'Ă©corcheur : docteur Doyen Â», in : Guignol, sculpture par Guillaume Laplagne, photographie de Lansiaux.
  • E. Rochard : « Ă€ propos du rapport de la commission de la SociĂ©tĂ© de chirurgie sur le traitement du cancer par le sĂ©rum de M. Doyen », in : Bulletin gĂ©nĂ©ral de thĂ©rapeutique mĂ©dicale, chirurgicale, obstĂ©tricale et pharmaceutique, 1905, n° 150, Doin (Paris), p.85-88,Texte intĂ©gral.
  • J.L. Faure : « Eugène Doyen (1859-1916) Â», in : La Presse mĂ©dicale, 1916, 66, p. 537-38, Texte intĂ©gral.
  • « Eugène Doyen », in : Annuaire de la guerre, par l'Association amicale des anciens Ă©lèves du lycĂ©e de Reims, impr. Matot-Braine (Reims), 1920, p. 76-77, lire en ligne sur Gallica.
  • Cornet : « NĂ©crologie. Le Docteur Doyen Â», in : Paris mĂ©dical : la semaine du clinicien, 1916, no 22, p. 361, Texte intĂ©gral.
  • [Anonyme] : « Le gĂ©nie inventif du Dr Doyen Â», in : La Chronique mĂ©dicale, 1917, no 24, p. 17-18, Texte intĂ©gral.
  • L. Tailhade : « Le docteur E. Doyen Â», in : Les Livres et les Hommes, Cres Georges et Cie (Paris), 1917, p. 227-233.
  • Robert Didier : Le docteur Doyen : chirurgien de la belle Ă©poque, Maloine (Paris), 1942.
  • Jean Visseaux : Eugène Doyen, 1859-1916. Chirurgien français. Sa vie. Ses mĂ©rites, 1954.
  • Robert Didier: Le Docteur Doyen chirurgien de la Belle Époque, , Librairie Maloine (Paris), 1961.
  • Pierre Darmon : « Le cancer : prise de conscience collective et genèse d'une grande peur Â», in : Histoire, Ă©conomie et sociĂ©tĂ©, 1986, 5e annĂ©e, no 4. p. 591–609. doi : 10.3406/hes.1986.2350 Texte intĂ©gral.
  • Pierre Darmon : « Cancer et escroquerie mĂ©dicale en 1900 Â», in : L'Histoire, no 95, , p. 64.
  • Thierry Lefebvre : « Eugène-Louis Doyen (1859–1916) », in Bulletin de la SĂ©mia 2 (2002b) 1–366.
  • Thierry Lefebvre : « Le Dr Doyen, sa Staphylase et sa Mycolysine[32] Â», in : Revue d'histoire de la pharmacie, 79e annĂ©e, N. 289, 1991. p. 193–198, doi : 10.3406/pharm.1991.3162 Texte intĂ©gral.
  • Thierry Lefebvre : « Le docteur Doyen, un prĂ©curseur », in : Alexis Martinet (coord.), Le cinĂ©ma et la science(Paris), 1994.
  • Thierry Lefebvre: La Chair et le CelluloĂŻd. Le cinĂ©ma chirurgical du docteur Doyen, Jean Doyen Ă©diteur (Brionne), 2004.
  • (en) Tiago Baptista: « â€śIl faut voir le maĂ®tre”: a recent restoration of surgical films by E.-L. Doyen (1859-1916) Â», in : Journal of Film Preservation, 70, 2005, p. 42-50, Texte intĂ©gral.
  • Thierry Lefebvre : « La sĂ©paration de Doodica et Radica Â», in : La Revue du Praticien, , 55, p. 2199-2201, Article tĂ©lĂ©chargeable en ligne.
  • Thierry Lefebvre : « Les dĂ©buts cinĂ©matographiques du docteur Doyen Â», in : La Revue du Praticien, vol.63, p. 734-737, Article tĂ©lĂ©chargeable en ligne
  • (en) Brahma B, Singh M. : « The man behind the name: Eugene Louis Doyen 1859 - 1916 Â», in : NATNEWS. 1981 Dec;18(12):14.
  • (en) Androutsos G., Diamantis A, Vladimiros L.: « The great surgeon Eugène Doyen (1859-1916) and his disputable treatments of cancer Â», in : J BUON, 2008 Jul-Sep;13(3):445-53.
  • Anne Carol : « La monstruositĂ© corrigĂ©e. La chirurgie des monstres doubles Â», in : Monstre et imaginaire social: approches historiques,[sous la dir. Anna Caiozzo et Anne-Emmanuelle Demartini] Creaphis editions, 2008, p. 253-67.
  • Bernard HĹ“rni : « Doyen Â», Article intĂ©gral en ligne, SociĂ©tĂ© Française du cancer, ().
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  • Jacques Rouesse : Une histoire du cancer du sein en Occident, Springer (Paris), 2013.
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  • A.J. Fabre : « Eugène et Octave Doyen, chirurgiens rĂ©mois Â», Article intĂ©gral en ligne ().
  • Philippe Scherpereel, Eugène-Louis Doyen, chirurgien gĂ©nial et scandaleux de la Belle Époque, Paris, L'Harmattan, 2018, 114 p. (ISBN 9782343161266)

Notes et références

  1. LĂ©on Daudet (1867-1942): Les morticolesG. Charpentier et E. Fasquelle (Paris), 1894, lire en ligne sur Gallica
  2. Fischer L.P., Fischer-Cossu Ferra VĂ©ronique, Sincan Prem, Conan Patrick: « Les premières salles d'opĂ©rations dites aseptiques après Pasteur Â», in : Histoire des sciences mĂ©dicales, 1999, 33 (1), pp. 69-82, Texte intĂ©gral.
  3. Fischer Louis P., Sincan Prem, Fischer BĂ©nĂ©dicte S.: « L'habit du chirurgien en salle d'opĂ©ration: 100 ans d'histoire Â», in : Histoire des sciences mĂ©dicales, 1998, 32 (4), pp. 353-36,Texte intĂ©gral.
  4. Stéphane Balceworiak: Futur antérieur ou les perspectives d'avenir inspirées par deux grandes découvertes d'avenir du XIXe siècle : la théorie microbienne et les rayons X, thèse de médecine (Reims), 2003 Texte intégral
  5. Anne Carol : « ExpĂ©rimentation et thĂ©rapeutique : le cas Doyen (1859-1916) Â», in : Histoire du cancer (1750-1950), [colloque international, Toulouse, 20-22 janvier 2011]
  6. Dr H.B. « L'affaire du cancer Â», in : Le Figaro -25 aoĂ»t 1891 (numĂ©ro 237)lire en ligne sur Gallica
  7. « Le diffĂ©rend Grocker-Doyen. Honoraires de chirurgiens Â» in : La Chronique mĂ©dicale, 1904, no 11, p. 725-728, Texte intĂ©gral.
  8. Épisode cité par Pierre Darmon dans Les cellules folles. L'homme face au cancer, de l'Antiquité à nos jours, Plon (Paris), 1993.
  9. Revue Critique de MĂ©decine et de Chirurgie, lire en ligne sur Gallica
  10. Eugène-Louis Doyen dans le site personnel cinematographes.
  11. « Eugène Doyen, chirurgien et cinĂ©aste Â», Programme de films rares prĂ©sentĂ©s par la CinĂ©mathèque quĂ©bĂ©coise (9 mai 2008)
  12. (en) « Shutter adapted for use in apparatus for exhibiting or viewing animated pictures Â» US Patent No. 660,006. Oct. I6, I900
  13. « Dr Eugène Doyen, chirurgien et cinéaste en 1898 », Texte intégral en ligne.
  14. « Radica et Doodica Â», in : La Figaro du 10 fĂ©vrier 1902, NumĂ©ro 41, p. 1-2, lire en ligne sur Gallica
  15. (en) Laurent Mannoni: « Ambroise-François Parnaland Â», in : Who's Who of Victoria Cinema
  16. BĂ©rangère Soustre de Condat: « L’arme terrible. La naissance de la balistique lĂ©sionnelle sur les champs de bataille: d’Eugène Doyen (1859-1916) aux chirurgiens et mĂ©decins lĂ©gistes de la Grande Guerre Â» 2014 Diaporama
  17. Jacques Poirier: « Le torpillage des poilus par Clovis Vincent, mĂ©decin des HĂ´pitaux de Paris Â», 2014 Texte inĂ©gral.
  18. Maurice de Waleffe: « Le chirurgien Doyen, cynique, jouait sa rĂ©putation au couteau; sablant ses victoires au champagne, il lança une marque de vin, le champagne Doyen, ce qui fit scandale Â» dans Quand Paris Ă©tait un paradis, [mĂ©moires 1900-1939], DenoĂ«l (Paris), 1947.
  19. Dr Aragon: L'Institut chirurgical du Dr Doyen, [Photographies de Clément Maurice, photogravure de Van Leer], Schleicher frères (Paris), 1903, 23 p.
  20. La clinique de la rue Piccini dans le site de la Biu Santé.
  21. Immeuble de l'Institut Doyen (fondé par le Dr Eugène Doyen), rue Piccini, Paris. dans le site de la Biu Santé.
  22. Ernest Dessaint: « CrĂ©ation d'un dispensaire par le Dr Doyen, 14 rue du commandant Marchand Â», in : Archives Doyen, no 2, p. 116, Texte intĂ©gral
  23. Léon Daudet, Souvenirs des milieux littéraires, politiques, artistiques et médicaux, t. I à IV, Paris, Nouvelle Librairie Nationale, (lire sur Wikisource), « Chapitre premier », p. 499-522
  24. Marcel Proust: « Doyen Â», in : Lettres Ă  Reynaldo Hahn, VII-140.
  25. Robert Doyen dans le site de la Biu Santé.
  26. Louis Doyen dans le site des Amis et passionnés du Père-Lachaise.
  27. aiguilles de Doyen, in : Traité de thérapeutique chirurgicale et de technique opératoire, [Tome premier : technique chirurgicale générale], p. 250.
  28. ouvre-bouche de Doyen, in : H. Brodard: Catalogue illustré no 10, Instruments de chirurgie, orthopédie, p. 79.
  29. rugine costale de Doyen in : Traité de thérapeutique chirurgicale et de technique opératoire, Tome premier, p. 380.
  30. Porte-aiguille de Doyen
  31. « Doyen (valve de) » in : Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine (version 2014)
  32. « La vie prolongĂ©e Â», in : Le Figaro (20/04/1910) par Abel Faivre lire en ligne sur Gallica

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