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Eugène Delahaye

Eugène Delahaye est un journaliste et essayiste français né le à Lille et décédé le à Rennes[1].

Eugène Delahaye
Description de l'image defaut.svg.
Nom de naissance Eugène Léon Delahaye
Naissance
Lille
Décès
Rennes
Nationalité Français
Profession

Biographie

Fils d'un pharmacien lillois, il est élève d'un collège de jésuites à Lille puis étudiant en droit à l'Université catholique de cette ville (surnommée « la Catho ») durant cinq ans[2]. Il a animé une petite revue d'étudiants catholiques, A la voile. Revue de la jeunesse catholique de la région du Nord, liée à l'ACJF ; il en est le secrétaire de rédaction à partir de , date à laquelle il applaudit les idées de Marc Sangnier car « voulant comme lui pratiquer le catholicisme dans son plus large sens et suivre sans distinction comme sans discussion toutes les directions pontificales »[3]. Il a aussi été le secrétaire de la Conférence Jeanne d'Arc, un cercle d'étudiants catholiques qui réfléchissent sur des thèmes comme les droits des catholiques, la franc-maçonnerie, la famille, donnent des conférences et militent lors des élections[4]. Enfin, il a été brièvement le secrétaire d'Alfred Reboux , directeur et propriétaire du Journal de Roubaix, un quotidien catholique[5].

En , à 24 ans, il s'installe à Rennes comme rédacteur du quotidien Le Nouvelliste de Bretagne dont le nouveau directeur est son « ami d'enfance », son condisciple du collège de jésuites et de « la Catho », Jules Dassonville[6]. Le quotidien vient alors de passer sous le contrôle d'un consortium de presse, La Presse régionale, contrôlé par des hommes d'affaires catholiques du Nord et fondé par Paul Féron-Vrau, qui a chargé Dassonville de diriger le quotidien. Dassonville nomme Delahaye rédacteur principal, rédacteur en chef, et enfin en 1913 directeur de ce quotidien catholique, organe officieux de l'Archevêché.

Il se marie en 1904 en Bretagne[7]. Il est mobilisé durant la guerre de 1914-18 comme sous-lieutenant au 41e régiment d'infanterie. Il participe aux offensives et à la guerre de position, à Verdun, en Argonne, en Champagne. En 1916, il fonde et anime un journal pour son régiment, Grenadia[8]. Il envoie parfois à Dassonville, revenu à Rennes, des lettres du front, publiées dans Le Nouvelliste[9]. Alors commandant d'une compagnie, il est fait prisonnier en mai 1918 dans l'Aisne, interné au camp de Posen, puis rapatrié en .

Il est fait chevalier de la Légion d'honneur en raison de sa conduite durant la guerre, en 1920[10]. Il est membre du comité de la section de Rennes de l'Union nationale des combattants (UNC) après la guerre[11]. Il revient de la guerre aussi patriote qu'avant et hostile aux partis révolutionnaires - des militants d'extrême gauche le conspuent en 1922 lors d'une réunion nationaliste organisée par Le Nouvelliste avec Marcel Habert comme orateur -, et au rapprochement franco-allemand[12]. Il appelle en 1922 à la réhabilitation d'un soldat du 41e fusillé en 1915[13].

Il retrouve son poste au Nouvelliste, et tente de développer le journal, grâce à des concours sportifs, et notamment un raid hippique annuel. Il prend parti pour « l' union des catholiques »[14], l'alliance des droites catholiques, républicaines et royalistes, en Bretagne. Il bataille contre le quotidien breton de sensibilité démocrate-chrétienne L'Ouest-Éclair, contre l'un de ses fondateurs et gérants, l'abbé Félix Trochu[15], contre La Vie catholique de Francisque Gay[16] et contre le Parti démocrate populaire, sa stratégie électorale et ses thèses sociales et internationales (l'appui donné à la politique étrangère d'Aristide Briand[17]), notamment à l'occasion de la candidature de Léon Daudet, directeur de l'Action française, dans le Maine-et-Loire, même s'il se défend de faire campagne pour l'Action française : « Je sais en effet qu'on voudrait bien, dans certains milieux, faire croire que nous sommes dans cette affaire les défenseurs de l'Action française, alors que, fidèles à notre ligne invariable de conduite, nous défendons en dehors des partis l'idée sacrée de l'union nécessaire des catholiques »[18].

Il milite aussi contre la franc-maçonnerie[19]. Ses articles sont publiés dans des brochures antimaçonniques. La première, fondée sur des documents obtenus de la Presse régionale, a été diffusée à cent mille exemplaires. La seconde, Reportages dans les loges maçonniques, est fondée sur des papiers obtenus d'un maçon qui cherchait à se venger[20]. Il participe évidemment au combat des catholiques contre la politique anticléricale du Cartel des gauches[21].

Il est récompensé par l'Église qui le fait chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand en 1925[22]. Delahaye est l'un des orateurs en 1927 d'un congrès des unions paroissiales, présidé par le cardinal Alexis-Armand Charost, archevêque de Rennes (1921-30) et soutien de Delahaye[23]. Il y annonce l'attachement des catholiques au Saint-Siège et au pape Pie XI, qui pourtant a condamné l'Action française en 1926-27[24].

Il quitte Le Nouvelliste en 1928, à la suite d'un « différend politique » avec Jules Dassonville, portant sur les rapports entre les catholiques, le Parti démocrate populaire et l'Action française, et après les élections législatives qui ont vu dans l'Ouest ce qu'il nomme la « collusion honteuse » entre le PDP et les gauches, qui a provoqué la défaite électorale de députés sortants monarchistes. Pourtant, il n'appartenait pas à l'Action française et la majorité du conseil d'administration (11 membres sur 13) le soutenait. Dassonville lui a offert de demeurer à son poste, mais il a décliné l'offre car il aurait été surveillé par un nouvel administrateur-délégué ecclésiastique : « On voulait bien me garder, avec mon titre dans la manchette (parbleu, ils y tenaient, surtout dans les premiers temps de la transition), mes appointements et peut-être mon bureau, que j'aurais pu partager avec le nouvel administrateur-délégué, si je m'étais suffisamment entendu avec lui. Mais ce prêtre, muni de tous les pouvoirs, serait en fait le maître absolu du journal, non pas seulement pour la partie administrative, ce qui m'eut été tout à fait égal, mais surtout pour la direction politique. M. Dassonville insista sur ce dernier point »[25]. L'archevêque de Rennes Mgr Charost, dans une lettre publiée par Le Nouvelliste, affirme que la personne de Delahaye n'était pas en cause et que les responsables de la rupture étaient le marquis Baudry d'Asson, vice-président du conseil d'administration du Nouvelliste, et ses amis, du fait de leur intransigeance à l'égard du PDP. Parallèlement, l'abbé Trochu a traduit Delahaye devant l'Officialité de Rennes pour protester contre « ses procédés de polémiques (...) qui s'apparentent vraiment trop aux méthodes d'Action française »[26].

Delahaye fonde alors aussitôt, en juillet de la même année, l'hebdomadaire La Province, soutenu par de nombreux aristocrates intransigeants et par des membres démissionnaires du conseil d'administration du Nouvelliste comme le général d'Aboville[27]. Le nouveau périodique s'installe au premier étage du no 3 de la rue d'Orléans. Il a bénéficié de l'appui financier du marquis de Baudry d'Asson, qui a démissionné du conseil d'administration du Nouvelliste, et de François Coty, rencontré à Paris grâce au marquis[28]. Il appuie l'action politique de Coty ; et les journaux de Coty citent en retour les éditoriaux et les campagnes menées par Delahaye[29].

La ligne politique de l'hebdomadaire est celle que le Nouvelliste avait suivie jusqu'en : « Dans une région comme l'Ouest, devait-on pour s'opposer aux gauches, maintenir l'union entre monarchistes et républicains, tous patriotes, tous hommes d'ordre, tous très respectueux des libertés religieuses, ou devait-on rejeter dans une opposition stérile et désespérée les monarchistes, les considérer tels des Français suspects et indignes ? Devait-on affaiblir l'opposition en la déchirant, en la séparant en deux tronçons ? C'était là toute la question. Nous avons toujours été partisans de l'union, et les démocrates ont été les champions de la division »[30]. Il continue à combattre la franc-maçonnerie, ainsi que « la Juiverie » ; il écrit ainsi dans ses mémoires en 1946, après la Seconde Guerre mondiale donc et l'extermination des juifs européens, qu'il ne mentionne pas :

« On m'a maintes fois reproché d'être antijuif. je ne suis pas contre un juif, parce qu'il est né juif, qu'il a un nez spécial, et qu'il reste de religion juive. Ce serait non seulement mesquin, idiot et complètement injuste, mais ce serait antichrétien. Si vous respectez un mahométan, un protestant, et vous avez raison, vous devez respecter un juif. Mais, ce que je combats dans le juif, ce n'est pas son attachement plus ou moins sincère à une religion aujourd'hui périmée depuis près de deux cents siècles, c'est sa prétention de dominer tout, de s'emparer de tous les leviers de commande, de prendre la place des autres, donc d'être maîtres d'un pays qui n'est pas le leur. Il y a de bons et braves juifs. Je n'en ai pas connu des tas et des tas, mais j'en ai connu[31]. »

Delahaye a rédigé pratiquement seul son hebdomadaire, et bi-heddomadaire à partir de 1932, sous différents pseudonymes. Des anciens du Nouvelliste l'ont suivi à La Province, comme son ami Billmann, qui était secrétaire général du quotidien. Il a accueilli cependant des collaborateurs comme Antonin Féron, Emile Bergeron, un des orateurs des Jeunesses patriotes, très hostile à l'école publique, Michel Mêmes, Henri Callé, Henri de Gouyon, Georges Croblanc, Jean Le Trécorrois, un religieux qui fit campagne contre le PDP, jusqu'à ce que l'épiscopat lui interdise de publier dans La Province[32].

Il fonde en 1929 avec ses amis une Alliance nationale de l'Ouest (ANO), qui entendait rassembler toutes les droites, de l'Action française à l'aile droite de la Fédération républicaine, des Jeunesses patriotes[33] aux Croix-de-Feu puis Parti social français[34], à l'exception du Parti démocrate populaire détesté et qu'il continue à combattre[35]. L'ANO est présidée par le général de Lesquen, qui a démissionné du Nouvelliste en 1928[36], puis par Antonin Féron. Delayaye a été un orateur de ses nombreuses réunions, parfois houleuses[37]. Il s'est présenté aux législatives de 1932 à Vannes contre Ernest Pezet, un des fondateurs du PDP, sans succès. Il se présente comme « républicain national »[38].

Les nouveaux dirigeants du Nouvelliste, l'abbé Jaillier et Amand Terrière, polémiquent avec lui et l'accusent de se compromettre avec l'Action française. Le nouvel archevêque de Rennes depuis 1931, René-Pierre Mignen, déterminé à imposer les nouvelles orientations de la papauté, le raye de la liste des conférenciers des organisations catholiques. L'épiscopat a favorisé le succès de Pezet contre lui en 1932. À la suite d'une polémique avec l'abbé Jaillier en 1933, Delahaye l'attaque devant l'Officialité diocésaine de Rennes. Il est débouté. Suivi par les évêques de la Bretagne, de la Vendée et de la Mayenne, Mgr Mignen en profite pour interdire la lecture de La Province[39]. Delahaye se soumet en ; il est obligé de signer quatre propositions humiliantes : « Je condamne la doctrine, l'esprit et les méthodes de l'Action française et je (les) rétracte, dans la mesure où je m'en suis inspiré sans jamais avoir appartenu à l'Action française », « Je réprouve la campagne de mensonges et d'insultes dirigée par l'Action française » contre le pape, le nonce et les évêques, « Je regrette très vivement mes manques de respect et de docilité à l'égard de l'autorité ecclésiastique », et « Je reconnais le droit aux catholiques d'appartenir à un parti politique de leur choix, du moment que ce parti n'est pas condamné par l'Eglise »[40].

Il combat le Front populaire et participe aux meetings de l'Alliance nationale de l'Ouest. À celui de Rennes en , aux côtés de parlementaires de la Fédération républicaine tels Philippe Henriot, Victor Perret, de Lyon, François Boux de Casson, Georges Henri Roulleaux-Dugage, orateurs, de représentants du Parti social français (PSF), d'anciens chefs des ligues dissoutes (l'avocat Perdriel-Vayssière, des Jeunesses patriotes), de parlementaires de l'Ouest (Alexandre Lefas, Étienne Pinault, François Joly, Henri de La Ferronnays (1876-1946), Étienne Le Poullen, Félix Grat), Amand Terrière, rédacteur en chef du Nouvelliste de Bretagne, etc. Au congrès de 1938, aux côtés des mêmes parlementaires, représentants de la Fédération républicaine et anciens chefs des ligues : Henriot, le principal orateur, Victor Perret, Pinault, Joly, Lefas, Perdriel-Vayssière. Et du député Jean Fernand-Laurent, orateur, de Paul Marion, autre orateur, représentant du Parti populaire français, du marquis de l'Estourbeillon, du député Georges Bret, du militant antisémite Henry Coston, de La Libre parole[41].

Sous l'Occupation, les autorités allemandes lui interdisent de publier son périodique, et il est brièvement arrêté en 1940, pendant 18 jours, en raison selon ses mémoires de ses articles hostiles aux Allemands et à Hitler avant la guerre[42]. L'occupation fut selon lui « une longue période morne et morte » et il s'est astreint à une réserve complète, refusant de paraître aux conférences des collaborationnistes[43]. Il poursuit toutefois son combat contre la franc-maçonnerie. Il présente ainsi en 1943 une conférence de Jean Marquès-Rivière, rédacteur en chef des Documents maçonniques[44], ce qu'il ne mentionne pas dans ses mémoires. Et il donne quelques articles à l'hebdomadaire pétainiste d'André Quinquette, Le Courrier de Châteaubriant, sans signification politique selon lui[45].

À la Libération, il fait reparaître La Province, avec l'accord du délégué régional à l'information, Henri Fréville, un démocrate-chrétien, à partir du . Il y mène deux campagnes : une contre « l'ingérence des Comités de libération dans la justice » et leurs « mesquines et souvent atroces vengeances contre d'honnêtes gens », et l'autre en faveur des écoles chrétiennes. Parallèlement, il reprend ses tournées de propagande dès . En , son périodique est suspendu par le commissaire régional de la République Victor Pierre Le Gorgeu sur le motif que Delahaye aurait demandé à deux reprises l'autorisation de reparaître sous l'Occupation, ce que ce dernier nie dans ses mémoires. Une plainte est déposée contre lui devant la justice militaire. Traduit devant le tribunal militaire de Rennes, il est acquitté. Il est ensuite traduit devant la Cour de justice de Nantes en pour les articles qu'il a publié dans Le Courrier de Châteaubriant. Il est acquitté mais écope de 5 ans d'indignité nationale tandis que Quinquette est condamné à 4 mois de prison[46] - [47] - [48].

Il publie en 1946 ses mémoires. Dans lesquelles il peste contre ses adversaires politiques, à commencer par les communistes, qu'il accuse d'avoir voulu « l'empêcher d'écrire et de parler », continue à fustiger le Front populaire, les francs-maçons et les juifs, et leur mainmise sur la France avant 1939[49]. Il moque la fuite en 1940 « d'un tas de politiciens du Front populaire, de juifs enrichis, de francs-maçons internationaux qui avaient la frousse et qui prenaient le bateau avec beaucoup moins le souci de défendre la France que de mettre à l'abri leurs sacs et leurs ambitions », et déplore leur retour. Il dénonce l'épuration pratiquée par « un tas de gauchards qui étaient beaucoup moins patriotes que ceux qu'ils poursuivaient de leur hargne », celle des « excités qui ont prétendu, au lendemain de la libération, accaparer la justice » et leur reproche leur attitude avant guerre : « ils traînaient le drapeau tricolore dans la boue, ils créaient partout des désordres et des troubles sociaux, sabotaient la défense nationale (...) et rêvaient avec le concours des instituteurs socialistes et communistes, tous francs-maçons, d'étouffer l'âme française sous le poids lourd du matérialisme et du laïcisme ». Il critique la nomination de Maurice Thorez comme ministre, et la présence au gouvernement de démocrates chrétiens que n'effraie pas la coexistence avec des ministres communistes, déplore que le général de Gaulle n'ait pas « embrassé » Pétain, afin d'oublier le « méchant passé »; vitupère « la ruée du communisme dans notre vieille France »[50]. Sur un autre plan, évoquant l'abbé Cornou, ancien directeur du Nouvelliste avant 1914, il écrit : « J'avoue qu'en général je n'aime pas beaucoup, et même pas du tout, que les ecclésiastiques s'occupent de journaux d'informations, journaux politiques ou journaux d'affaires ». Car cela les distrait de leur « admirable mission d'apostolat ». Quant à la politique, si un prêtre doit s'y intéresser, il vaut mieux qu'il laisse aux laïcs « le soin de recevoir des coups et l'agrément de les rendre »[51].

La Province reparaît cependant de à .

L'Affaire Seznec

À partir de 1931, il est convaincu de l'innocence de Guillaume Seznec par un ancien juge d'instruction, Victor Hervé. Il donne avec ce dernier de nombreuses conférences en Bretagne et publie des articles dans son périodique pour réclamer la révision du procès de Seznec. Ils accusent à demi-mot Louis Quémeneur, le frère de la victime[52]. S'estimant diffamés, Louis Quémeneur et Jean Pouliquen, beau-frère du conseiller général assassiné, attaquent Hervé et Delahaye en justice[53]. Delahaye et l'ancien juge sont condamnés en 1932 par le tribunal de Rennes à 50 000 francs de dommages et intérêts[54]. Ils perdent également en appel[55]. Delahaye est défendu par un jeune avocat, Me Philippe Lamour.

Décorations

Publications

  • Franc-maçonnerie, Imprimerie du Nouvelliste, 1928
  • Un Reportage dans les Loges Maçonniques, Imprimerie du Nouvelliste, 1929 (Lire en ligne)
  • Quarante ans de journalisme 1906-1946, Imprimerie provinciale de L'ouest, 1946
  • L'éducation des jeunes personnes au 19e siècle, Langlois

Bibliographie

Notes et références

  1. Archives en ligne de l’état civil du Nord, commune de Lille, acte de naissance no 3246 avec mention marginale de décès, année 1881 (page 95/547) (Consulté le 9 mai 2014)
  2. Eugène Delahaye, Quarante ans de journalisme, 1906-1946, Rennes, Imprimerie provinciale de l'Ouest, 1946, p. 15
  3. Eugène Delahaye, op. cit., p. 15, A la voile, 15 décembre 1903
  4. A la voile, 15 septembre 1902, E. Delahaye, "La conférence Jeanne d'Arc durant l'année 1901-1902", Ibid., 15 mars 1902
  5. Eugène Delahaye, op. cit., p. 15. Concernant Reboux, cf. Almanach catholique de Roubaix, 1909, Site de la Société d'émulation de Roubaix, Jean-Paul Visse, La Presse du Nord et du Pas-De-Calais au temps de l'Écho du Nord (1819-1944), Presses Univ. du Septentrion, 2004
  6. Eugène Delahaye, op. cit., p. 16
  7. Archives en ligne de l’état civil des Côtes d'Armor, commune de Lannion, acte de mariage no 34, année 1904 (Consulté le 9 mai 2014)
  8. Eugène Delahaye, p. cit., p. 52-65. Cantonné près de Nancy, Delahaye utilise l'imprimerie d'un quotidien nancéien de La Presse régionale, L'Eclair de l'Est, puis celle du Nouvelliste quand son régiment quitte la Lorraine. Il a su trouver des abonnés civils pour le financer, tels l'épouse de Raymond Poincaré, Aristide Briand ou Mgr Dubourg
  9. Dieu et Patrie, 11 avril 1915, Lettre de Delahaye à J. Dassonville
  10. L'Ouest-Eclair, 20 décembre 1920, Dossier de la Légion d'honneur d'E. Delahaye
  11. L'Ouest-Eclair, 14 décembre 1922, Ibid., 13 novembre 1919
  12. Eugène Delahaye, op. cit., p. 109-113 et p. 124-132, L'Humanité, 23 novembre 1922, "Le fascisme à Rennes. Une magnifique réunion ouvrière"
  13. L'Humanité, 7 mai 1922
  14. Albert Marty, L'Action française racontée par elle-même, NEL, 1986, p. 288
  15. L'Ouest-Eclair, 20 juin 1920, "Une lettre de M. l'abbé Trochu", Ibid., 7 février 1920. Delahaye consacre plusieurs pages, assez nuancées, à l'abbé (« abbé hommes d'affaires », « abbé politicien hardi, amoureux de toutes les audaces ») dans ses mémoires (p. 158-169), lui reproche sa « politique de casse-cou (...) qui a brisé avec tout le passé, pour bêtement rester bouche bée devant des Blum, des Cot, des Thorez », et rend hommage à la modération d'Emmanuel Desgrées du Loû (p. 159), directeur politique de l'Ouest-Eclair, qui sut « au moment opportun libérer de l'emprise de l'abbé Trochu la grande maison de la rue du Pré-botté » (entre 1928 et 1930 en l'occurrence: cf. Jean-Claude Delbreil, Centrisme et démocratie-chrétienne en France: le Parti démocrate populaire des origines au M.R.P., 1919-1944, Publications de la Sorbonne, 1990, p. 89)
  16. L'Ouest-Eclair, 19 juin 1927
  17. Dans ses mémoires, Delahaye fustige le rapprochement franco-allemand tenté par Aristide Briand - « C'est Briand qui a tout lâché, tout abandonné, tout cédé » (p. 130, et p. 154) - mais aussi par Marc Sangnier
  18. L'Action française, 26 juin 1925, "Revue de presse", Ibid., 1er juillet 1925, Charles Maurras, "Un témoignage vrai et juste de M. Eugène Delahaye", Ibid., 2 juillet 1925, Léon Daudet, "Une question nettement posée"
  19. L'Ouest-Eclair, 11 janvier 1928, "La réunion de lundi soir à l'Eden"
  20. Eugène Delahaye, op. cit., p. 148-151
  21. David Bensoussan, "Le réveil des catholiques bretons (1924-1926)", Vingtième siècle, revue d'histoire, 1998, vol. 57, n° 1, L'Ouest-Eclair, 24 décembre 1924, "La défense religieuse",La Croix, 14 janvier 1925, "La résistance s'organise", Ibid., 11 mars 1925,Ibid., 1er avril 1925
  22. L'Ouest-Eclair, 7 juillet 1925
  23. Eugène Delahaye lui rend hommage dans ses mémoires, p. 137-147
  24. La Croix, 5 mai 1927
  25. Eugène Delahaye, op. cit., p. 170-180, L'Action française, 13 juillet 1928, "Revue de la presse. A Rennes"
  26. L'Ouest-Eclair, 26 juin 1928, "M. l'abbé Trochu répond à M. Delahaye
  27. Notice de la BNF, Histoire des diocèses de France, Volume 1 By Jean Delumeau, Jean-Rémy Palanque, p. 228, David Bensoussan, op. cit. : analyse des 508 actionnaires de l'Imprimerie de la Province (50 % d'aristocrates, 5 % de clercs, dont l'évêque de Chartres, Mgr Harsouët). En 1922, le général d'Aboville, alors président du comité de défense des intérêts catholiques du Morbihan, prônait l'union entre tous les catholiques, et s'opposait à L'Ouest-Eclair, comme Delahaye : L'Ouest-Eclair, 4 mai 1922, "A propos des élections cantonales"
  28. Il a reçu 300 000 francs de Baudry d'Asson et de Coty : David Bensoussan, op. cit., p. 559, Eugène Delahaye, op. cit., p. 194-195. Delahaye rend hommage à Coty et au marquis de Baudry d'Asson dans ses mémoires, et lui fait dire: « Je n'ignore pas, Delahaye, que vous êtes d'origine républicaine et que je suis monarchiste, mais nous nous entendrons toujours parce que nous nous unissons sur ce terrain solide qui est la défense de la patrie, de la religion, de la famille. Il est des points sur lesquels on peut avoir des divergences d'opinion, des préférences, mais sur l'essentiel nous serons toujours d'accord » (p. 198)
  29. Le Figaro, 25 décembre 1931, Ibid., 8 mars 1932, Ibid., 16 juin 1933, etc.
  30. Eugène Delahaye, op. cit., p. 199
  31. Eugène Delahaye, p. cit., p. 218. Suit un portrait nuancé du journaliste Maurice Schwob, directeur du Phare de Nantes, qu'il respecte et estime dans la mesure où la Première Guerre mondiale l'a transformé en « nationaliste » qui « a horreur de tout ce qui est antinational »
  32. Eugène Delahaye, op. cit., p. 211. Sur Le Trécorrois et son livre contre le PDP, Les déviations du parti démocrate populaire: Revue apologétique, Avril 1932
  33. Il accuse dans ses mémoires un président des JP de l'Ille-et-Vilaine, qu'il a accueilli comme collaborateur de La Province de l'avoir odieusement trompé et d'avoir été un des agents du séparatisme breton (p. 232-233)
  34. , Eugène Delahaye, op. cit., p. 199, Claude Geslin, Jacqueline Sainclivier, La Bretagne dans l'ombre de la IIIe République: 1880-1939, Éd. Ouest-France, 2005, p. 578, David Bensoussan, op. cit., p. 366-372, Journal du Loiret, 16 avril 1930, "L'union nationale scellée par l'acte de Rennes" : Son congrès constitutif a lieu à Rennes du 28 au 30 mars 1930.
  35. L'Ouest-Eclair, 24 mai 1931, "Le représentant des Démocrates populaires rive son clou au représentant de l'extrême-droite"
  36. Eugène Delahaye, op. cit., p. 200. Il collaborait au journal. S'estimant désavoué par Mgr Charost, il a aussi démissionné de ses fonctions de président de l'Union diocésaine de l'Ille-et-Vilaine (affiliée à la Fédération nationale catholique) au lendemain des élections législatives de 1928: Général de réserve depuis 1926, commandeur de la Légion d'honneur et chevalier de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand( 1925 ): Dossier de la Légion d'honneur du général de Lesquen du Plessis Casso, L'Ouest-Eclair, 7 avril 1928, Ibid., 7 avril 1926, Ibid., 25 avril 1928, "Le général de Lesquen, président des Unions catholiques d'Ille-et-Vilaine, donne sa démission"
  37. Eugène Delahaye, op. cit., p. 207-209
  38. Près de 12 500 voix contre 3 300 pour Delahaye: Le Temps, 26 mars 1932, La Croix, 13 avril 1932 ( télégramme de Delahaye ),L'Ouest-Eclair, 3 mai 1932
  39. David Bensoussan, op. cit., La Croix, 15 août 1934, La Croix, 19 septembre 1934, L'Action française, 20 septembre 1934, "Revue de la presse. L'incident de Rennes"
  40. La Croix, 21 octobre 1934, Eugène Delahaye, op. cit., p. 213-217 : il aurait rencontré Mgr Mignen, qui voulait l'obliger à déclarer qu'il avait adhéré à l'Action française, pour qu'il puisse se rétracter
  41. L'Ouest-Eclair, 26 octobre 1936, Ibid., 11 juillet 1938
  42. Eugène Delahaye, op. cit., p. 268-279
  43. Ibid., p. 279-280
  44. L'Ouest-Eclair, 23 juin 1943
  45. Eugène Delahaye, op. cit., p. 390. Quinquette a appuyé la Révolution nationale de Vichy : Bernard Lecornu, Un préfet sous l'occupation allemande, France-Empire, 1984, p. 34, Christophe Belser, La collaboration en Loire-Inférieure: 1940-1944. Les années noires, Geste éditions, 2005, p. 312-316). Condamné en 1945 pour ses journaux, il est aussi condamné en 1949 dans l'affaire de l'Agence de presse Inter-France.
  46. Site de la revue En Envor, Erwann Le Gall, "Du coup de poing en histoire",
  47. Eugène Delahaye, op. cit., p. 383-394
  48. Combat, 5 décembre 1945
  49. Eugène Delayahe, op. cit. : « Pour que la Juiverie et la Maçonnerie puissent mettre la mainmise sur la France, la diriger à leur guise et empêcher que les réactions nécessaires puissent se produire, elles usèrent de grands moyens : (...) l'utilisation d'un suffrage universel inorganisé, un Parlement sans dignité, des fonctionnaires beaucoup trop nombreux, et surtout des écoles livrées à des instituteurs radicaux, socialistes et communistes, esclaves du Pouvoir en attendant de pouvoir l'exercer eux-mêmes ». Ainsi que la « presse pourrie », la TSF, le cinéma, le théâtre, aux mains des juifs (p. 235-253)
  50. Eugène Delahaye, op. cit.
  51. Ibid., p. 37-40
  52. Denis Langlois, Pour en finir avec l'affaire Seznec, Ed. de La Différence, 2015, Le Matin, 6 janvier 1932,Le Matin, 7 janvier 1932
  53. Le Matin, 20 janvier 1932
  54. L'Ouest-Eclair, 3 juillet 1932, L'Ouest-Eclair, 6 juillet 1932, L'Ouest-Eclair, 5 octobre 1932,L'Ouest-Eclair, 27 octobre 1932, Le Populaire, 27 octobre 1932
  55. L'Ouest-Eclair, 14 novembre 1933, L'Ouest-Eclair, 27 décembre 1933, L'Ouest-Eclair, 18 janvier 1934

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