Esther de Cáceres
MarĂa Esther de Cáceres (nĂ©e Ă Montevideo, le - morte Ă Rianxo, en Espagne, le )[1] est une poĂ©tesse uruguayenne, professeur de mĂ©decine et de lettres. Proche du philosophe catholique Jacques Maritain et du peintre uruguayen JoaquĂn Torres GarcĂa, elle fut membre de l'AcadĂ©mie nationale des lettres, ainsi qu'agrĂ©gĂ©e Ă l'ambassade uruguayenne Ă Washington D.C. dans les annĂ©es 1960.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(Ă 67 ans) Rianxo |
Nom de naissance |
MarĂa Esther Correch |
Nationalité | |
Formation | |
Activités |
Genres artistiques |
---|
Biographie
Elle étudia à l'Universidad de Mujeres (Université des femmes) et à la faculté de médecine, obtenant son doctorat en 1929 et devenant médecin à la municipalité de Montevideo, se mariant avec le psychiatre Alfredo Cáceres. Parallèlement, elle est assistante du professeur de lettres Osvaldo Crispo Acosta (l'un de ses cours portait sur Ainsi parlait Zarathoustra, de Nietzsche).
Catholique, Cáceres se tourna d'abord vers l'anarchisme dans sa jeunesse, participant également à des réunions du Parti socialiste, avant de rencontrer à Paris le philosophe catholique Jacques Maritain, qui l'influença durablement. Elle fut la seule à être autorisée par Maritain à traduire ce qui prit le titre de El campesino de la guerra. Intéressée par ailleurs par la psychanalyse et le Bauhaus (le couple Cáceres déménagea en 1938 dans un immeuble construit par l'architecte moderniste Alfred Jones Brown).
Admiratrice du peintre JoaquĂn Torres GarcĂa, elle diffusa ses idĂ©es sur l'esthĂ©tique, et prit parti en 1944 dans la polĂ©mique sur ses muralles, Ă©crivant un article dans un feuillet en sa dĂ©fense.
En 1961, elle entre à l'Académie nationale des lettres, devenant la correspondante de l'Académie royale espagnole, seule femme à obtenir ce poste. L'année suivante, le Conseil national du gouvernement, alors présidé par le blanco Faustino Harrison, la nomma agrégée à l'ambassade à Washington D.C..
Elle voyage en 1971 Ă New York pour organiser une exposition de Torres GarcĂa au musĂ©e Solomon R. Guggenheim, puis voyage en Espagne, Ă©tant hĂ©bergĂ©e par l'Ă©crivain Rafael Dieste (es). Elle y meurt d'une maladie.
Bibliographie
- Las Insulas extrañas (1929)
- Canción de Esther de Cáceres
- Libro de la Soledad (1933)
- Los Cielos (1935)
- Cruz y Ă©xtasis de la pasiĂłn (1936)
- El alma y el ángel (1937)
- Espejo sin muerte (1941)
- Concierto de amor y otros poemas (1944)
- Paso de la noche
- Los cantos del destierro
- Tiempo y abismo (1965, Prix national de littérature)
- Anthologie poétique, éd. Correo Literario, Buenos Aires, 1945
Sources
- Hyalmar Blixen, "Esther de Cáceres, una presencia imborrable", Diario Lea, Montevideo, 12 mars 1989
- Jandra Pagani Caiero, MarĂa Esther de Cáceres, Voces del Faro (blog), 20 fĂ©vrier 2010
Références
- (es) Antonio L. Turnes, « Esther de Cáceres [Esther Correch de Cáceres (1903-1971) » [PDF], sur Ser médico, (consulté le )