Ernst Kirchbach
Ernst Sigismund Kirchbach ou Ernesto Kirchbach, né le à Meißen et mort le à Dresde, est un peintre d'histoire et de portrait allemand, qui est directeur de l'Academia de Pintura à Santiago du Chili.
Biographie
Il étudie à l'Académie des beaux-arts de Dresde avec Julius Schnorr von Carolsfeld, un peintre de sujets bibliques. Son premier travail important concerne les peintures décoratives de la salle Rubens de l'Académie, réalisées en collaboration avec Carolsfeld.
Après l'échec des révolutions allemandes de 1848-1849, il s'exile à Londres. Là , il a son propre atelier pendant cinq ans; créant des œuvres décoratives dans ce qui est aujourd'hui le Victoria and Albert Museum. Il épouse l'une de ses compagnes d'exil; Emma Schmitthenner-Stockhausen, enseignante de Rhénanie. Le couple a deux fils ; Ernst Wolfgang, qui devient écrivain, et Johann Frank, qui suit les traces de son père en tant qu'artiste. Dès qu'ils le peuvent, ils retournent en Allemagne et s'installent à Dresde. En 1869, il est recruté par Francisco Fernández Rodella, consul général du Chili à Paris, pour devenir directeur de l'Academia de Pintura, succédant à son fondateur, l'artiste d'origine italienne Alejandro Ciccarelli, qui s'est retiré.
Il s'avère ĂŞtre un enseignant controversĂ©. Certains de ses Ă©lèves, comme Onofre Jarpa et Antonio Smith, le prĂ©fèrent Ă Ciccarelli et le considèrent comme un progressiste. Un autre de ses Ă©lèves, le peintre d'histoire Pedro Lira, Ă©crira plus tard qu'il Ă©tait bon en dessin, mais nettement dĂ©ficient en peinture, et qu'il Ă©tait sujet Ă des crises de colère. On dit parfois que ses mĂ©thodes d'enseignement sont très rigides et que ses Ă©lèves ont peu de libertĂ©, mais les mĂŞmes critiques sont adressĂ©es Ă son prĂ©dĂ©cesseur. IndĂ©pendamment de ces opinions, il est un fait que, sous son administration, seuls deux Ă©tudiants, Cosme San MartĂn et Pedro LeĂłn Carmona (1853-1899), peuvent bĂ©nĂ©ficier de bourses pour Ă©tudier en Europe. Sa passion pour l'art du Moyen Ă‚ge et son peu de respect pour les tendances contemporaines y sont peut-ĂŞtre pour quelque chose.
En plus de son travail à l'Académie, il conçoit un plafond pour le théâtre municipal, qui est en cours de reconstruction après un incendie, et peint les portraits de deux présidents chiliens. C'est là que naît son troisième fils, Maximus Paul Ferdinand (1872-1927), qui devient musicien et professeur de musique. À l'expiration de son contrat en 1875, il est en mauvaise santé et retourne en Allemagne où il est remplacé par un peintre d'origine italienne, Juan Mochi . Il meurt l'année suivante, à seulement quarante-cinq ans.
On a dit avec insistance qu'il a lui-mĂŞme mis fin Ă ses jours[1].
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ernst Kirchbach » (voir la liste des auteurs).
- Lira 1902, p. 211.
Annexes
Bibliographie
- (es) Pedro Lira, « Kirchbach (Ernesto) », dans Diccionario biográfico de pintores, Santiago du Chili, Esmeralda, (lire en ligne), p. 210-211
- (de) Hans Christoph Graf v. Seherr-Thoß, « Kirchbach », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 11, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 649–650 (original numérisé).=
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- BiografĂa Ernesto Kirchbach
- Ernesto Kirchberg
- Notes about the ceiling at the Municipal Theater