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Ernest Chesneau

Ernest-Alfred Chesneau, nĂ© Ă  Rouen le et mort Ă  Paris le , est un historien d'art et critique d'art français.

Ernest Chesneau
Portrait d'Ernest Chesneau par René Joseph Gilbert
Biographie
Naissance
Décès
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Activités

Biographie

Après avoir servi quatre ans au 2e rĂ©giment de hussards, Chesneau avait renoncĂ© Ă  la carrière militaire oĂą s’était illustrĂ© son père Édouard, lieutenant-colonel de la garde nationale et juge supplĂ©ant au tribunal civil. Il Ă©tait venu de Rouen, recommandĂ© par Sainte-Beuve, qui s’intĂ©ressait Ă  lui, au directeur gĂ©nĂ©ral des musĂ©es Émilien de Nieuwerkerke, qui prit Chesneau en particulière estime. Il fut son introducteur dans le salon de la princesse Mathilde et consentit mĂŞme Ă  tenir un de ses enfants sur les fonts de baptĂŞme.

Chesneau, qui Ă©tait devenu bonapartiste, peut-ĂŞtre Ă  cause de son passage Ă  la Revue europĂ©enne, peut-ĂŞtre en raison de ses frĂ©quents rapports, comme critique, avec l’administration des Beaux-Arts, fut, pendant dix ans, chargĂ© des « communiquĂ©s » de la surintendance Ă  la presse et des rapports de toutes sortes du surintendant avec les journaux, Ă  tel point que les journalistes avaient fini par donner son nom aux entrefilets venant de l’administration qu’on ne les appelait plus qu’« Ernestine ». ÉcrasĂ© d’une nombreuse famille, Chesneau, très courageux Ă  la besogne, avait su se faire une situation passable, un gagne-pain suffisant de ce mĂ©tier inhabituel. 

Reconnu en son temps comme un bon critique, Chesneau Ă©tait un laborieux, de bonne volontĂ©, paisible, qui soutenait, parmi les tendances contemporaines, les courants rĂ©aliste et romantique. La vie, après la chute du Second Empire, ne lui fut pas toujours facile, mais Chesneau n’en demeura pas moins fidèle Ă  ses bienfaiteurs.

Il prononça en 1869 l'éloge funèbre du peintre paysagiste Paul Huet. Lors de ce discours, il déclarait que le paysage avant Paul Huet, « était un art décoratif, un art de combinaison académiques ; il en a fait un art de passion, un art héroïque »[1]

Son compatriote et ami rouennais, Jules Levallois, ancien secrétaire de Sainte-Beuve, lui a consacré quelques pages de ses Mémoires.

Publications

  • Avec Alfred Robaut, L'Ĺ’uvre complet d'Eugène Delacroix : peintures, dessins, gravures, lithographies, sur us.archive.org, Paris, Charavay, 1855 ;
  • Le Mouvement moderne en peinture. Decamps, Paris, Panckoucke, 1861 ;
  • La Peinture française au XIXe siècle : les chefs d’école, Paris, Didier, 1862 ;
  • L’Art dans les rĂ©sidences impĂ©riales. Compiègne, Paris, E. Panckoucke, 1863 ;
  • L’Art et les artistes modernes en France et en Angleterre, Paris, Didier, 1864 ;
  • Mme de La Vallière (1644-1710), Paris, Blaisot, 1864 ;
  • Les Nations rivales dans l’art : peinture, sculpture ; L’art japonais ; De l’Influence des expositions internationales sur l’avenir de l’art, Paris, Didier, 1868 ;
  • Notice sur G. RĂ©gamey, Paris, Librairie de l’art, 1879, 1 vol. (53 p.) : fig. ; gr. in-8 ;
  • Peintres et statuaires romantiques, Paris, Charavay frères, 1880 ;
  • L'Éducation de l'artiste, Paris, Charavay frères, 1880 ;
  • Constant Dutilleux, 1807-1865, Paris, 1880, in-8° ;
  • Le Statuaire J.-B. Carpeaux : sa vie et son Ĺ“uvre, Paris, A. Quentin, 1880, in-8°, VIII-286 p., pl., fig. et portrait.

Sources

  • Jules Levallois, MĂ©moires d’un critique : milieu de siècle, Paris, Ă€ la librairie illustrĂ©e, 1898.

Liens externes

Notes et références

  1. Pierre et Rolande Miquel avec la collaboration du professeur GĂ©rard Bonin et de Michael Tazi Klaa, De l'aube romantique Ă  l'aube impressionniste, Ă©ditions Somogy, 2011, p. 172-173.
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