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Eric Baker

Eric Baker (né le et mort le ) est un militant humanitaire et pacifiste britannique, cofondateur du mouvement Amnesty International et son deuxième secrétaire général. Il est également l'un des fondateurs de la Campagne pour le désarmement nucléaire.

Eric Baker
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Biographie
Naissance
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(Ă  55 ans)
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Eric Baker était membre de la Société religieuse des Amis (quakers)[1], et s'est trouvé à la tête du comité Paix et témoignage social quaker, la structure des quakers britanniques s'occupant des questions sociales.

Biographie

En tant que pacifiste, Eric Baker s'est déclaré objecteur de conscience pendant la Seconde Guerre mondiale. Les motivations qu'il a alors invoquées sont citées dans l'ouvrage Quaker Faith and Practice[2]. Pendant la guerre, Eric Baker travaille pour la campagne Famine Relief, qui lève des fonds pour envoyer de la nourriture dans les pays en guerre du continent européen, informe le public britannique, et fait pression sur le gouvernement. De 1946 à 1948, il dirige un centre quaker à Delhi en Inde.

Eric Baker a été secrétaire général du National Peace Council de 1954 à 1959. Il écrit alors l'article Psychological warfare a challenge to democracy (La guerre psychologique : un défi à la démocratie), et en 1959 une déclaration Campaign to secure international agreement on the prohibition of nuclear weapons (Campagne pour un accord sur l'interdiction des armes nucléaires).

À la fin des années 1950 et au début des années 1960, il effectue quatre missions de paix à Chypre, au nom d'un comité quaker[3].

Pendant son sĂ©jour Ă  Chypre, Eric Baker fait la connaissance de Peter Benenson, le premier fondateur d'Amnesty International. Ils abordent des thèmes touchant la politique, l'Ă©thique et la religion. Peter Benenson a dĂ©crit Baker comme « un partenaire dans le lancement du projet »[4] et ensemble ils lancent l'« Appel Ă  l'amnistie 1961 Â» (Appeal for Amnesty 1961). Ils se parlent presque quotidiennement au tĂ©lĂ©phone, ils correspondent avec des politiciens, des Églises et les mĂ©dias, et rĂ©unissent un petit cercles de sympathisants. Leurs Ă©changes influencent l'article de Benenson publiĂ© en 1961 dans The Observer, The Forgotten Prisoners, qui a donnĂ© une publicitĂ© mondiale Ă  leur cause. Eric Baker a assistĂ© Benenson dans la rĂ©alisation de son livre Persecution ’61, qui Ă©numère des Ă©tudes de cas de prisonniers politiques[5].

C'est sur la suggestion de Baker que l'expression « prisonnier d'opinion Â» (en anglais : prisoner of conscience) a Ă©tĂ© adoptĂ©e, pour devenir centrale dans le travail d'Amnesty International. La position de Baker consistant Ă  ne soutenir que des personnes ne faisant pas appel Ă  la violence a aussi Ă©tĂ© adoptĂ©e. Plus tard, Baker a expliquĂ© que pour lui Amnesty Ă©tait la rĂ©ponse d'hommes et de femmes « fatiguĂ©s par la polarisation des idĂ©es rĂ©sultant de la guerre froide et d'autres conflits analogues, mais profondĂ©ment concernĂ©s par ceux et celles qui souffrent simplement Ă  cause de leurs souffrances »[5].

Eric Baker devient secrétaire général d'Amnesty en 1966. L'organisation était alors en crise à la suite de la démission de Benenson du poste de président, préoccupé par la suppression d'activités critiques envers le gouvernement britannique et désireux de déplacer le siège d'Amnesty en Suisse. La fonction de président a alors été supprimée, et Eric Baker a été choisi comme secrétaire général. Il a été rapporté que Baker a dû faire face à la démotivation et la perte de confiance au sein du bureau de Londres. En juillet 1968, quand Martin Ennals devient le nouveau secrétaire général, le nombre de groupes d'Amnesty est à nouveau croissant et plus du dixième des prisonniers adoptés par les groupes ont été libérés[6].

Eric Baker a aussi tenu les fonctions de président de la section britannique d'Amnesty, vice-président du Comité international exécutif d'Amnesty, et président du sous-comité d'Amnesty pour l'abolition de la torture.

Il a poursuivi son activité pacifiste au sein de la Société religieuse des Amis, organisant des sessions sur les prisonniers politiques et la torture en 1974 et 1976, aboutissant à une prise de position des quakers britanniques en 1995 demandant la fin de l'usage de la torture.

Références

  1. (en) « History : People : Eric Baker - co-founder of Amnesty International », sur la page des quakers du Mid-Essex.
  2. (en) Eric Baker, « Conscientious objection to compulsory military service », dans Quaker faith and practice, Londres, The Yearly Meeting of the Religious Society of Friends (Quakers) in Britain, , 5e éd. (ISBN 9781907123559, lire en ligne), Article 24.14.
  3. (en) Eric Baker, « The Settlement in Cyprus », The Political Quarterly, vol. 30, no 3,‎ , p. 244. Il s'agit du Friends Peace & International Affairs Committee (FPIAC).
  4. Peter Benenson, Memoir, 1983.
  5. (en) T. Buchanan, « The Truth Will Set You Free : The Making of Amnesty International », Journal of Contemporary History, vol. 37, no 4,‎ , p. 575-597 (lire en ligne, consulté le ).
  6. (en) « Amnesty International Company History », sur Funding Universe, (consulté le ). Tiré de International Directory of Company Histories, Vol. 50. St. James Press, 2003.

Liens externes

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