Enzio
Enzio ou Enzo ou Heinz, dénommé Enzio de Sardaigne, est né à Palerme vers 1224 et mort à Bologne le , roi de Sardaigne, écrivain et poète.
Juge (d) Judicat de Gallura | |
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Adélaïde d'Urslingen (d) |
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Adelasia de Torres (de à ) |
Cheveux |
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Biographie
Le prince
Enzio est le fils illégitime de l'empereur Frédéric II du Saint-Empire (1194-1250) et d'Adélaïde d'Urslingen, la fille de Conrad d'Urslingen. Il seconde brillamment son père en Italie lors des luttes menées contre le pape et les Génois qu'il défait lors du combat de Meloria en 1241.
Enzio épouse en 1238 Adelasia de Torres, héritière en Sardaigne des Judicats de Torres et de Gallura, et il reçoit de son père en 1242 le titre de « roi de Sardaigne ». Il avait abandonné son épouse dès 1239 et leur mariage est dissous en 1246. Il combat ensuite les guelfes pour le compte de son père en Italie, mais il perd la bataille de Fossalta le et il est emmené en captivité à Bologne, où il vit vingt-trois ans en résidence surveillée dans le palais Re Enzo. Son parti (les gibelins) est ensuite tenu en échec.
Frédéric II (mort en 1250) tente en vain de négocier sa libération mais les Bolonais demeurent inflexibles. À sa mort, Enzio a droit à des obsèques solennelles et il est inhumé dans la basilique San Domenico où se trouve encore son tombeau.
Le poète
Il contribue, avec son demi-frère le roi Manfred Ier de Sicile et leur père l'empereur Frédéric, à l'École de Sicile, qui produisit les premières œuvres littéraires en langue italienne populaire. Il écrivit des poèmes d'amour d'un ton assez maniéré. Un exemple de sa poésie :
"Va ma chansonnette, et salue ma Dame ; dis-lui le mal dont je souffre, car elle, qui m'a à sa merci, me tient si serré que je ne peux pas vivre. Salue pour moi la Toscane, celle qui est souveraine et où règne toute courtoisie ; puis va dans la Pouille plate, la grande galère, où est mon cœur nuit et jour."
On pourra rapprocher ce court poème de celui de Guido Cavalcanti sur le même thème.
Unions et postérité
Enzio eut deux épouses et comme son père de nombreuses maîtresses :
1) en 1238 Adelasia de Torres dont il divorce en 1246 ;
2) Egna, fille de Enrico di Egina Podestat de Vérone, dont naquit :
- Adelaida (morte après 1301, inhumée à Alpirsbach).
Par ailleurs, de différentes maîtresses, il laisse trois autres filles et un fils dont Elena (morte avant le ), longtemps considérée comme la fille d'Adelasia de Torres, épouse de Guelfo della Gherardesca, comte de Donoratico, qu'il désigne comme héritiers de ses droits en Sardaigne dans son testament.